Ses détracteurs l'accusent d'avoir mis le pays en coupe réglée. En trente-huit ans de règne, Jose Eduardo dos Santos, qui doit céder mardi la présidence de l'Angola à son dauphin Joao Lourenço, a placé les membres de sa famille aux postes-clé du pays.
Banques, télécoms, médias et, bien sûr, pétrole, aucun secteur ne semble échapper au contrôle du "clan" dos Santos.
"Le président a privatisé l'Etat au profit de sa famille et de quelques proches", résume le journaliste d'opposition Rafael Marques de Moreas, qui pourfend depuis des années la mainmise exercée par les dos Santos.
"Pour eux, il s'agit avant tout d'avoir les ressources à disposition, d'avoir le style de vie des gens les plus riches au monde, sans ce soucier de ce qu'il advient du peuple", accuse-t-il.
Petite revue des principales têtes de ce "conglomérat" familial:
Isabel, la fille
A 44 ans, la "princesse", ainsi que la surnomme la rue angolaise, est devenue l'incarnation de "l'empire" dos Santos.
Comme un symbole, son père l'a nommé l'an dernier à la tête de la compagnie pétrolière nationale Sonangol qui, même en difficulté pour cause de chute des prix du brut, reste le premier contribuable du pays avec 70% de ses recettes budgétaires
Isabel dos Santos se définit elle-même sur son compte Twitter comme un "entrepreneur". Le magazine américain Forbes a fait d'elle la femme la plus riche d'Afrique, à la tête d'un patrimoine estimé à 3,3 milliards de dollars.
Très active dans le secteur des télécoms, elle contrôle notamment Unitel, le premier opérateur de téléphonie mobile d'Angola, et le fournisseur de programme par satellite Zap. Au Portugal, elle détient 25% du capital du Portugais NOS.
Isabel dos Santos a aussi placé une partie de sa fortune dans la banque. Elle siège aux conseils d'administration de la Banco de Fomento Angola, de la Banco BIC et de sa filiale portugaise, et surtout de BFA, numéro 1 du secteur.
Dans le secteur des mines et de l'énergie, la fille du futur ex-président détient, en plus de la direction de la Sonangol, 7% de Galp Energia, la troisième compagnie portugaise.
Dans le diamant, elle possède la marque de joaillerie de luxe suisse De Grisogono avec son mari, le flamboyant homme d'affaires congolais Sindika Dokolo.
Des participations dans le ciment, la grande distribution ou le complètent son impressionnant portefeuille.
Jose Filomeno, le fils
Surnommé "Zenu", il a été nommé en 2013 à la tête du fonds souverain lancé un an plus tôt pour investir dans le développement du pays, qui malgré sa manne pétrolière reste l'un des plus pauvres du continent africain.
Aujourd'hui âgé de 35 ans, Jose Filomeno de Sousa dos Santos est à la tête d'un capital de 5 milliards de dollars qui, avant la baisse prolongée du prix du baril il y a trois ans, devait être abondé chaque année de 3,5 milliards supplémentaires.
"Tchize", l'autre fille
Mariée à un homme d'affaires portugais, Welwitschia dos Santos occupe le secteur des médias.
Surnommée "Tchize", elle a occupé plusieurs postes à la direction de la télévision publique TPA.
Moins en vue que sa demi-soeur Isabel, elle tient désormais à 39 ans, avec son jeune frère Jose Paulino, les rênes de l'une des principales sociétés de production audiovisuelle et de publicité du pays, Semba Comunicaçao.
"Tchize" fut aussi la première femme angolaise à diriger un grand club de football, le Benfica de Luanda.
Membre du Parlement depuis 2008, elle a été élue au Comité central du parti au pouvoir, le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), lors de son congrès en 2016.
Ana Paula, l'épouse
Ancienne hôtesse de l'air, la deuxième femme de Jose Eduardo dos santos contrôle, affirme la presse locale, plusieurs sociétés dans le secteur du diamant et du commerce.
Selon le directeur du mensuel économique Expensao, l'économiste Carlos Rosado de Carvalho, Ana Paula Cristovao de Lemos, 53 ans, détient aussi 5% du capital de la banque Sol, qui s'ajoutent aux 10% déjà détenu dans l'entreprise par sa fondation. (AFP)
Banques, télécoms, médias et, bien sûr, pétrole, aucun secteur ne semble échapper au contrôle du "clan" dos Santos.
"Le président a privatisé l'Etat au profit de sa famille et de quelques proches", résume le journaliste d'opposition Rafael Marques de Moreas, qui pourfend depuis des années la mainmise exercée par les dos Santos.
"Pour eux, il s'agit avant tout d'avoir les ressources à disposition, d'avoir le style de vie des gens les plus riches au monde, sans ce soucier de ce qu'il advient du peuple", accuse-t-il.
Petite revue des principales têtes de ce "conglomérat" familial:
Isabel, la fille
A 44 ans, la "princesse", ainsi que la surnomme la rue angolaise, est devenue l'incarnation de "l'empire" dos Santos.
Comme un symbole, son père l'a nommé l'an dernier à la tête de la compagnie pétrolière nationale Sonangol qui, même en difficulté pour cause de chute des prix du brut, reste le premier contribuable du pays avec 70% de ses recettes budgétaires
Isabel dos Santos se définit elle-même sur son compte Twitter comme un "entrepreneur". Le magazine américain Forbes a fait d'elle la femme la plus riche d'Afrique, à la tête d'un patrimoine estimé à 3,3 milliards de dollars.
Très active dans le secteur des télécoms, elle contrôle notamment Unitel, le premier opérateur de téléphonie mobile d'Angola, et le fournisseur de programme par satellite Zap. Au Portugal, elle détient 25% du capital du Portugais NOS.
Isabel dos Santos a aussi placé une partie de sa fortune dans la banque. Elle siège aux conseils d'administration de la Banco de Fomento Angola, de la Banco BIC et de sa filiale portugaise, et surtout de BFA, numéro 1 du secteur.
Dans le secteur des mines et de l'énergie, la fille du futur ex-président détient, en plus de la direction de la Sonangol, 7% de Galp Energia, la troisième compagnie portugaise.
Dans le diamant, elle possède la marque de joaillerie de luxe suisse De Grisogono avec son mari, le flamboyant homme d'affaires congolais Sindika Dokolo.
Des participations dans le ciment, la grande distribution ou le complètent son impressionnant portefeuille.
Jose Filomeno, le fils
Surnommé "Zenu", il a été nommé en 2013 à la tête du fonds souverain lancé un an plus tôt pour investir dans le développement du pays, qui malgré sa manne pétrolière reste l'un des plus pauvres du continent africain.
Aujourd'hui âgé de 35 ans, Jose Filomeno de Sousa dos Santos est à la tête d'un capital de 5 milliards de dollars qui, avant la baisse prolongée du prix du baril il y a trois ans, devait être abondé chaque année de 3,5 milliards supplémentaires.
"Tchize", l'autre fille
Mariée à un homme d'affaires portugais, Welwitschia dos Santos occupe le secteur des médias.
Surnommée "Tchize", elle a occupé plusieurs postes à la direction de la télévision publique TPA.
Moins en vue que sa demi-soeur Isabel, elle tient désormais à 39 ans, avec son jeune frère Jose Paulino, les rênes de l'une des principales sociétés de production audiovisuelle et de publicité du pays, Semba Comunicaçao.
"Tchize" fut aussi la première femme angolaise à diriger un grand club de football, le Benfica de Luanda.
Membre du Parlement depuis 2008, elle a été élue au Comité central du parti au pouvoir, le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), lors de son congrès en 2016.
Ana Paula, l'épouse
Ancienne hôtesse de l'air, la deuxième femme de Jose Eduardo dos santos contrôle, affirme la presse locale, plusieurs sociétés dans le secteur du diamant et du commerce.
Selon le directeur du mensuel économique Expensao, l'économiste Carlos Rosado de Carvalho, Ana Paula Cristovao de Lemos, 53 ans, détient aussi 5% du capital de la banque Sol, qui s'ajoutent aux 10% déjà détenu dans l'entreprise par sa fondation. (AFP)