« Les failles de cette plainte sont si claires et si profondes qu’elle ne peut être considérée que comme une tentative de diversion », écrit Michael Kellogg, l’avocat du prince héritier, dans son argumentaire transmis lundi au tribunal fédéral de Washington.
L’ancien chef espion Saad Aljabri est accusé par Riyad d’avoir détourné 11 milliards de dollars des fonds pour la lutte antiterroriste dont il avait la charge entre 2001 et 2015.
« L’Arabie saoudite a poursuivi en justice cette corruption et ce vol flagrants, et tente activement d’extrader M. Aljabri », qui vit en exil au Canada, ajoute l’avocat.
Michael Kellogg avance également que Mohammed ben Salmane, dit « MBS », bénéficie d’une immunité en tant que chef d’État.
Saad Aljabri a été limogé en 2015 de son poste de responsable du contre-espionnage au ministère saoudien de l’Intérieur. Proche du prince Mohammed ben Nayef, il a fui le royaume en 2017 lorsque celui-ci a été évincé du pouvoir au profit de MBS, et s’est installé dans la région de Toronto, où il vit sous protection.
Il a déposé le 7 août une plainte, accusant notamment MBS d’avoir envoyé au Canada une équipe d’agents chargés de l’éliminer fin 2018, peu après le meurtre en Turquie du journaliste critique Jamal Khashoggi.
Selon lui, le prince héritier aurait aussi tenté de l’attirer en Arabie saoudite ou dans des juridictions saoudiennes à l’étranger, et aurait déployé aux États-Unis, sous couvert de sa fondation personnelle MiSK, des agents chargés de le pourchasser.
M. Aljabri affirme que MBS « a personnellement orchestré une tentative d’exécution extrajudiciaire », car il en saurait trop sur ses activités, qui pourraient lui coûter le soutien des États-Unis. Il l’accuse notamment de complots politiques et de corruption, et assure détenir des enregistrements prouvant ces allégations.
Selon ses dires, 13 jours après l’assassinat de M. Khashoggi, le 2 octobre 2018, une équipe de « mercenaires personnels » du prince héritier a été refoulée à son arrivée au Canada.
Il affirme que le groupe comprenait des experts en médecine légale et des équipements similaires à ceux du groupe accusé d’avoir étranglé puis découpé en morceaux le corps du journaliste dans le consulat saoudien à Istanbul.
L’ancien espion dit avoir développé des relations étroites avec les services de renseignement américains, qu’il aurait aidé à déjouer une tentative d’attentat terroriste contre une synagogue à Chicago en 2010. (AFP)
L’ancien chef espion Saad Aljabri est accusé par Riyad d’avoir détourné 11 milliards de dollars des fonds pour la lutte antiterroriste dont il avait la charge entre 2001 et 2015.
« L’Arabie saoudite a poursuivi en justice cette corruption et ce vol flagrants, et tente activement d’extrader M. Aljabri », qui vit en exil au Canada, ajoute l’avocat.
Michael Kellogg avance également que Mohammed ben Salmane, dit « MBS », bénéficie d’une immunité en tant que chef d’État.
Saad Aljabri a été limogé en 2015 de son poste de responsable du contre-espionnage au ministère saoudien de l’Intérieur. Proche du prince Mohammed ben Nayef, il a fui le royaume en 2017 lorsque celui-ci a été évincé du pouvoir au profit de MBS, et s’est installé dans la région de Toronto, où il vit sous protection.
Il a déposé le 7 août une plainte, accusant notamment MBS d’avoir envoyé au Canada une équipe d’agents chargés de l’éliminer fin 2018, peu après le meurtre en Turquie du journaliste critique Jamal Khashoggi.
Selon lui, le prince héritier aurait aussi tenté de l’attirer en Arabie saoudite ou dans des juridictions saoudiennes à l’étranger, et aurait déployé aux États-Unis, sous couvert de sa fondation personnelle MiSK, des agents chargés de le pourchasser.
M. Aljabri affirme que MBS « a personnellement orchestré une tentative d’exécution extrajudiciaire », car il en saurait trop sur ses activités, qui pourraient lui coûter le soutien des États-Unis. Il l’accuse notamment de complots politiques et de corruption, et assure détenir des enregistrements prouvant ces allégations.
Selon ses dires, 13 jours après l’assassinat de M. Khashoggi, le 2 octobre 2018, une équipe de « mercenaires personnels » du prince héritier a été refoulée à son arrivée au Canada.
Il affirme que le groupe comprenait des experts en médecine légale et des équipements similaires à ceux du groupe accusé d’avoir étranglé puis découpé en morceaux le corps du journaliste dans le consulat saoudien à Istanbul.
L’ancien espion dit avoir développé des relations étroites avec les services de renseignement américains, qu’il aurait aidé à déjouer une tentative d’attentat terroriste contre une synagogue à Chicago en 2010. (AFP)