Peut-on aller jusqu'à dire que Boris Johnson est un "ovni" politique au Royaume-Uni, comparable à Donald Trump aux Etats-Unis ? En tout cas, en plus de leur coupe de cheveux aux quatre vents et leur physique tout en rondeurs, les deux hommes ont en commun, selon leurs détracteurs, leurs réactions imprévisibles et approximations, leur goût pour la provocation et une bonne dose d'opportunisme; pour leurs partisans au contraire, les conservateurs britannique et américain sont des fonceurs qui font preuve de réalisme et tiennent bon pour imposer leurs idées.
Voici pourquoi l'ancien maire de Londres et ancien chef de la diplomatie, surnommé "Bojo", ne suscite jamais de réaction tiède, soit on l'adore, soit on ne peut pas le supporter ! Au sein même du Parti conservateur, il est très populaire chez les militants de base, mais peu apprécié par plusieurs piliers des Tories. Les europhiles et donc les anti-Brexit ont évidemment une dent contre lui, ils sont prêts à lui mettre des bâtons dans les roues s'il s'entête à faire sortir le pays de l'Union européenne coûte que coûte, y compris sans aucun accord.
Brexit, chaud devant !
A 55 ans, "Bojo", qui s'était présenté comme un champion du Brexit seulement quelques mois avant le référendum du 23 juin 2016 - ce qui lui avait valu des critiques, accusé de ne penser qu'à son ambition -, va entrer dans une zone de fortes turbulences. Depuis trois ans, les Britanniques se déchirent sur le divorce annoncé avec l'UE, et Theresa May, la Première ministre sortante, en a déjà fait les frais. C'est loin d'être fini, chacun campe sur sa position, partir au plus vite ou, pourquoi pas, organiser une seconde consultation.
Les admirateurs de Boris Johnson ont la mémoire courte ou préfèrent ne pas lui tenir rigueur pour les bourdes et mensonges égrenés au cours de sa carrière depuis au moins trente ans. Au cours de la campagne du référendum sur le Brexit justement, le conservateur avait fait inscrire sur son bus sillonnant le Royaume-Uni : "Nous envoyons 350 millions de livres à l'UE chaque semaine". Faux ! la Commission européenne a rectifié, la facture se montait à 135 millions de livres chaque semaine, soit deux fois et demi de moins.
Fausses promesses, vrais mensonges
Deux ans plus tôt, en 2014, alors qu'il était maire de Londres, il avait eu la belle idée de faire construire un pont-jardin, arboré et fleuri, au-dessus de la Tamise. Un "cadeau" aux habitants, disait-il, payé par des fonds privés. Finalement, les contribuables de la capitale ont dû sortir plusieurs dizaines de millions de livres de leur poche, pour rien car le projet est tombé à l'eau... dans la Tamise. Pendant son mandat, Johnson a aussi voulu équiper les policiers municipaux de canons à eau; 300 000 livres investies, mais ils n'ont jamais servi.
"Bojo" est entré dans le monde du travail comme journaliste. Premier emploi au quotidien The Times à la fin des années 1980. Dans un article, il écrit que le roi Edouard II "vécut un règne de débauche avec (...) Piers Gaveston", dans un palais construit en 1325. Problème, le fameux Gaveston a été exécuté 13 ans avant l'édification du palais, en 1312. Le jeune Boris est viré du Times.
Plus tard, en 2004, c'est avec une journaliste du Spectator que l'homme politique cette fois aura des ennuis. Il est marié, père de quatre enfants, et on lui prête une liaison extra-conjugale avec Petronella Wyatt. Il nie, parle de "fadaises", mais la mère de la jeune femme finit par révéler que Petronella est tombée enceinte et a préféré avorter. Malaise ! Boris Johnson doit quitter le groupe de direction du parti conservateur, alors qu'il était vu comme une étoile montante. (Euronews)
Voici pourquoi l'ancien maire de Londres et ancien chef de la diplomatie, surnommé "Bojo", ne suscite jamais de réaction tiède, soit on l'adore, soit on ne peut pas le supporter ! Au sein même du Parti conservateur, il est très populaire chez les militants de base, mais peu apprécié par plusieurs piliers des Tories. Les europhiles et donc les anti-Brexit ont évidemment une dent contre lui, ils sont prêts à lui mettre des bâtons dans les roues s'il s'entête à faire sortir le pays de l'Union européenne coûte que coûte, y compris sans aucun accord.
Brexit, chaud devant !
A 55 ans, "Bojo", qui s'était présenté comme un champion du Brexit seulement quelques mois avant le référendum du 23 juin 2016 - ce qui lui avait valu des critiques, accusé de ne penser qu'à son ambition -, va entrer dans une zone de fortes turbulences. Depuis trois ans, les Britanniques se déchirent sur le divorce annoncé avec l'UE, et Theresa May, la Première ministre sortante, en a déjà fait les frais. C'est loin d'être fini, chacun campe sur sa position, partir au plus vite ou, pourquoi pas, organiser une seconde consultation.
Les admirateurs de Boris Johnson ont la mémoire courte ou préfèrent ne pas lui tenir rigueur pour les bourdes et mensonges égrenés au cours de sa carrière depuis au moins trente ans. Au cours de la campagne du référendum sur le Brexit justement, le conservateur avait fait inscrire sur son bus sillonnant le Royaume-Uni : "Nous envoyons 350 millions de livres à l'UE chaque semaine". Faux ! la Commission européenne a rectifié, la facture se montait à 135 millions de livres chaque semaine, soit deux fois et demi de moins.
Fausses promesses, vrais mensonges
Deux ans plus tôt, en 2014, alors qu'il était maire de Londres, il avait eu la belle idée de faire construire un pont-jardin, arboré et fleuri, au-dessus de la Tamise. Un "cadeau" aux habitants, disait-il, payé par des fonds privés. Finalement, les contribuables de la capitale ont dû sortir plusieurs dizaines de millions de livres de leur poche, pour rien car le projet est tombé à l'eau... dans la Tamise. Pendant son mandat, Johnson a aussi voulu équiper les policiers municipaux de canons à eau; 300 000 livres investies, mais ils n'ont jamais servi.
"Bojo" est entré dans le monde du travail comme journaliste. Premier emploi au quotidien The Times à la fin des années 1980. Dans un article, il écrit que le roi Edouard II "vécut un règne de débauche avec (...) Piers Gaveston", dans un palais construit en 1325. Problème, le fameux Gaveston a été exécuté 13 ans avant l'édification du palais, en 1312. Le jeune Boris est viré du Times.
Plus tard, en 2004, c'est avec une journaliste du Spectator que l'homme politique cette fois aura des ennuis. Il est marié, père de quatre enfants, et on lui prête une liaison extra-conjugale avec Petronella Wyatt. Il nie, parle de "fadaises", mais la mère de la jeune femme finit par révéler que Petronella est tombée enceinte et a préféré avorter. Malaise ! Boris Johnson doit quitter le groupe de direction du parti conservateur, alors qu'il était vu comme une étoile montante. (Euronews)