"It is a no." La Chambre des communes britannique a massivement rejeté, mardi 15 janvier, l'accord passé entre Theresa May et les Etats membres de l'Union européenne sur le Brexit 432 députés ont voté contre, 202 pour. Dans le détail, 118 députés conservateurs ont voté contre l'accord sur le Brexit défendu par Theresa May, fait remarquer un journaliste sur Twitter. La Première ministre britannique est face à un rejet massif d'une partie de ses troupes.
Le chef du Labour, Jeremy Corbyn, estime que le résultat du vote est "une défaite catastrophique" pour le gouvernement. Il a donc décidé de présenter une motion de censure contre le gouvernement conservateur de Theresa May, qui sera débattue mercredi.
Theresa May, qui s'est exprimée dans la foulée, a désormais jusqu'à lundi pour présenter au Parlement un "plan B", si elle survit à la motion de défiance. "La chambre a parlé et ce gouvernement écoutera", a-t-elle dit immédiatement après le vote, proposant des discussions entre partis déterminer la voie à suivre.
"Le temps est presque écoulé"
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a aussitôt réagi au vote. "Si aucun accord n'est possible, et que personne ne veut une absence d'accord, qui aura enfin le courage de dire quelle est la seule solution positive ?" a-t-il écrit sur Twitter. (francetvinfo)
Jean-Claude Juncker va même plus loin. Le rejet de l'accord négocié a accru le risque d'un divorce sans accord, selon le président de la Commission européenne. "J'appelle le Royaume-Uni à clarifier ses intentions dès que possible. Le temps est presque écoulé", a-t-il déclaré.
L'accord validé par le gouvernement britannique et par l'Union européenne est un document de 585 pages, contenant 185 articles. Il prévoyait notamment une période de transition du 30 mars 2019 au 31 décembre 2020.