Au moment où une grande partie du monde est confinée (cette situation concerne plus d’un tiers de la population mondiale (~ 2,6 milliards d’habitants à date, répartis sur 42 pays et territoires), afin de se prémunir et trouver les moyens d’endiguer la propagation du Covid-19, des voix s’élèvent pour alarmer le monde et stigmatiser l’Afrique et les Africains, sans fondements avérés.
Les récentes déclarations du directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), suivies par celles du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), du président de la République française (au nom du G20), et de l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, sont surprenantes et choquantes pour les Africains qui, depuis le début de la pandémie, suivent rigoureusement l’évolution de la crise et adoptent des stratégies d’anticipation qui jusqu’ici limitent la propagation. Plus de quarante États en Afrique ont réagi à la menace en adoptant, au-delà des protocoles médicaux et cliniques, des mesures drastiques allant de la fermeture des écoles, universités, lieux de cultes et autres lieux publics, à l’instauration de l’État d’urgence ou de couvre-feu, voire même de confinement total de plusieurs grandes villes. Ces efforts soutenus spontanément par de bonnes volontés du secteur privé, de la société civile, des acteurs culturels, des leaders religieux et communautaires et des médias, méritent d’être magnifiés.
De la Chine, le virus s’est propagé assez rapidement dans le monde, en traversant tous les continents. S’il a été rapidement maîtrisé en Asie orientale (particulièrement en Chine et en Corée du Sud), il a progressé de manière exponentielle en Europe avec plus de 395.000 cas, et aux États-Unis qui comptent, à eux seuls, plus de 135.000 cas actifs. Ces chiffres inquiètent [[1]]url:#_ftn1 ! La France qui semble si préoccupée par le sort de l’Afrique, enregistre un nombre important de décès comme ailleurs en Europe (plus de 2600) derrière l’Espagne (plus de 7300) et l’Italie (plus de 11.300). Elle est d’ailleurs suivie de très près par le Royaume Uni qui dépasse la barre des 1400 décès et – ironie du sort – dont le Premier ministre et le prince héritier sont diagnostiqués positifs au Coronavirus.
Nous ne saurions comprendre le silence impuissant de la Communauté internationale sur la situation qui prévaut sur le continent européen, au moment où cette même Communauté, semble subitement intriguée par la situation en Afrique, annonçant, en oiseaux de mauvaise augure, l’apocalypse prochain sur le continent africain. Ce qui relève plus d’une vue de l’esprit que d’une analyse rigoureuse.
Le continent africain, aujourd’hui indexé par les institutions internationales multilatérales, a accueilli le Covid-19 depuis le 14 février et compte à ce jour, environ 5140 cas confirmés et près de 150 décès enregistrés, dont plus des deux tiers en Afrique du Nord et en Afrique du Sud. Et l’Histoire retiendra, que nous, Africains, avons été témoins de l’impuissance des puissances économiques capitalistes, appelant au secours la Chine, la Russie et Cuba !
La prophétie extraordinairement alarmiste de M. Guterres, secrétaire général de l’ONU, précédée par la sommation au réveil des Africains faite par M. Tédros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, adoubent la décision surprenante du G20 de mobiliser des ressources pour venir en aide au continent africain, alors que rien sur le plan des statistiques et des tendances d’évolution du virus dans le monde ne laisse présager un tel scénario.
Bien au contraire, jusqu’à ce jour, la pénétration du virus en Afrique, importé principalement d’Europe, semble être maîtrisée avec peu de cas graves enregistrés et un taux de létalité très faible (moins de 3 %), malgré que le virus soit présent sur le continent depuis plus de 45 jours.
Nous interpellons les autorités des organisations internationales citées ci-dessus sur la gravité de leurs déclarations péremptoires et interrogeons les fondements scientifiques de leurs prévisions qui ont plus l’air de plans machiavéliques sur le dos des Africains, voire des menaces voilées à leur endroit.
Ces paroles sont perçues plus comme une invitation à verser dans la psychose pour les États africains, ainsi désignés comme étant le terrain par lequel le virus se propagera bientôt pour atteindre des millions de personnes et constituer ainsi une nouvelle menace mondiale. Alors qu’à ce jour, rappelons-le encore, l’urgence se situe en Europe et aux États-Unis, où les morts se comptent en dizaines de milliers avec des centaines de milliers de cas graves confirmés.
Nous appelons donc la Communauté internationale à plus de considération et à moins de condescendance vis-à-vis de l’Afrique et des Africains. Elle est révolue, l’ère où l’Afrique était traitée comme un souffre-douleur, lieu de rendez-vous de tous les drames humanitaires du monde.
Aujourd’hui, les Africains sont, autant que tous les peuples du monde, informés et préparés à faire face aux défis contemporains. C’est en toute souveraineté qu’ils identifient leurs priorités, leurs choix thérapeutiques, le moment et la nature des sollicitations à l’endroit de la communauté internationale. Plus que jamais, celle-ci doit rompre avec ses pratiques néocoloniales et changer de posture pour une coopération internationale basée sur la solidarité et non l’hégémonisme.
Et puisqu’ils semblent si attentifs à nos besoins, nous invitons les institutions multilatérales internationales, telles que l’ONU et les Institutions financières telles que le Fond monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM), ainsi que les États membres du G20,à envisager plutôt l’annulation de la dette publique des États africains, afin de nous permettre de mieux faire face à cette pandémie.
Permettez-nous, avec toute l’ironie qui sied, que nous puissions organiser notre résilience et nous préparer aux conséquences économiques et sociales que la crise de la production et de l’approvisionnement mondiale pourrait avoir sur nos populations. Ne disposant pas des possibilités de création de monnaies dont font recours les pays les plus riches en pareilles circonstances, la gestion des conséquences économiques et sociales de cette crise demeure le plus grand défi des États en Afrique, après l’éradication du virus Covid-19, nous en sommes conscients, et nous nous y préparons.
Aux chefs d’États africains, nous demandons aussi d’assumer pleinement leurs responsabilités face à cette situation en commençant par se concerter sur les préoccupations de leurs peuples et par développer une véritable solidarité panafricaine dans la gestion de la propagation du virus et des éventuelles conséquences qui suivront.
Nous les appelons surtout à une évaluation rigoureuse de l’évolution du virus dans le continent africain et à l’élaboration d’une stratégie commune d’endiguement et de traitement des cas confirmés avec des méthodes et solutions cliniques adaptées, tout en faisant confiance à la longue expérience de nos spécialistes locaux, en matière de gestion des maladies infectieuses.
Nous les appelons également à développer une stratégie continentale de résilience pour réduire au maximum les conséquences de la pandémie et de la récession économique globale sur les économies africaines. Cette stratégie devra s’appuyer sur des mécanismes déjà en place, comme le NEPAD et la mobilisation des Communautés économiques régionales (CER) dans l’exécution des programmes d’urgence décidés à cet effet.
Nous les invitons enfin à considérer cette action collective de résilience comme une nouvelle opportunité de refonder les relations entre l’Afrique et le reste du monde et de privilégier des approches endogènes de gestion des défis contemporains du continent. Cela devra être soutenu par une communication plus valorisante de l’expertise scientifique, sociétale, des savoirs et savoir-faire capitalisés au cours des processus de riposte au COVID 19.
Le secteur privé africain et autres partenaires extérieurs sont aussi invités à appuyer efficacement l’action des États sur le plan financier, logistique et technique, selon leur domaine d’expertise.
Face à l’inefficacité historique de la communauté internationale dans sa mission d’aider l’Afrique à sortir de la pauvreté chronique, de l’endettement abusif et illégitime, de la persistance de maladies endémiques graves et beaucoup plus dévastatrices que le Covid-19, comme le paludisme, la malnutrition, le Sida, etc., le moment est venu pour l’Afrique d’envisager des solutions alternatives et souveraines, en utilisant mieux ses innombrables ressources naturelles et humaines pour relever les défis de notre temps. Les frontières sont fermées, nous laissant en possession de notre plus grande ressource : la jeunesse de notre population ! Le raffermissement de nos liens de solidarité et d’amitiés entre États africains mais aussi avec les nations qui partagent cet élan décisif et irréversible de compter autrement et librement sur l’échiquier mondial sera notre viatique.
Aux peuples d’Afrique, nous demandons de rester vigilants et debout, de constituer les soldats de première ligne dans cette guerre mondiale contre le Covid-19. Notre principale arme demeure l’application systématique des consignes-barrières et le respect des mesures drastiques prises par nos États pour arrêter la propagation du virus sur le continent. Ne nous laissons pas déconcentrer, restons plus que jamais solidaires.C’est le moment ou jamais !
Fait à Dakar, le 30 mars 2020
Ont signé,
Organisations :
Rapport alternatif sur l’Afrique. Le RASA regroupe plusieurs organisations, thinks thanks et chercheurs en Afrique www.rasa-africa.org
Leadership, Éthique, Gouvernance et Stratégies pour l’Afrique. LEGS -Africa, www.legs-africa.org
Observatoire de Suivi des indicateurs de développement en Afrique - OSIDEA, Senegal
Personnalités indépendantes :
Dr Cheikh Gueye, enseignant-chercheur, géographe, Sénégal
Elimane Haby KANE, Président LEGS-Africa, Senegal.
Cheikh Oumar Sy, president OSIDEA, ancien député, Sénégal
Birahim Seck, coordonateur du Forum civil, section sénégalaise de Transparency International , Senegal
Dr Mouhamadou Moustapha Ly, enseignant-chercheur en économie du développement
Oumou Khayri Niang, SE, AFARD, Sénégal
Dr Abdoulaye Diallo, enseignant-chercheur en histoire et fondateur des Éditions L’Harmattan Sénégal
Amadou Tidiane Wone, ancien ministre, ancien ambassadeur, Senegal
Gorgui Wade Ndoye, journaliste, Continent premier, Suisse
Mariteuw Chimère Diaw, anthropologue, PhD, Cameroun
Amadou Moustapha Niang, économiste, Sénégal
Prof. Abdoulaye Sakho. Juriste/universitaire, Sénégal
Dr Samba KA, ancien fonctionnaire international, Sénégal.
Dr Ousmane FAYE. Economiste. Senegal
Hawa Ba,Journaliste & Sociologue, Senegal.
Youssou Mbargane Guissé Chercheur socio-anthropologue, Sénégal
Dr Mass Niang, enseignant-chercheur en droit public, Senegal
Dr Cherif Salif Sy, enseignant -chercheur, Forum du Tiers Monde, Senegal
Samba Buri Mboup, ancien ambassadeur, Senegal
Ameth Lo, consultant NTIC, Canada
Xavier Diatta, aviateur, Senegal
Les récentes déclarations du directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), suivies par celles du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), du président de la République française (au nom du G20), et de l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, sont surprenantes et choquantes pour les Africains qui, depuis le début de la pandémie, suivent rigoureusement l’évolution de la crise et adoptent des stratégies d’anticipation qui jusqu’ici limitent la propagation. Plus de quarante États en Afrique ont réagi à la menace en adoptant, au-delà des protocoles médicaux et cliniques, des mesures drastiques allant de la fermeture des écoles, universités, lieux de cultes et autres lieux publics, à l’instauration de l’État d’urgence ou de couvre-feu, voire même de confinement total de plusieurs grandes villes. Ces efforts soutenus spontanément par de bonnes volontés du secteur privé, de la société civile, des acteurs culturels, des leaders religieux et communautaires et des médias, méritent d’être magnifiés.
De la Chine, le virus s’est propagé assez rapidement dans le monde, en traversant tous les continents. S’il a été rapidement maîtrisé en Asie orientale (particulièrement en Chine et en Corée du Sud), il a progressé de manière exponentielle en Europe avec plus de 395.000 cas, et aux États-Unis qui comptent, à eux seuls, plus de 135.000 cas actifs. Ces chiffres inquiètent [[1]]url:#_ftn1 ! La France qui semble si préoccupée par le sort de l’Afrique, enregistre un nombre important de décès comme ailleurs en Europe (plus de 2600) derrière l’Espagne (plus de 7300) et l’Italie (plus de 11.300). Elle est d’ailleurs suivie de très près par le Royaume Uni qui dépasse la barre des 1400 décès et – ironie du sort – dont le Premier ministre et le prince héritier sont diagnostiqués positifs au Coronavirus.
Nous ne saurions comprendre le silence impuissant de la Communauté internationale sur la situation qui prévaut sur le continent européen, au moment où cette même Communauté, semble subitement intriguée par la situation en Afrique, annonçant, en oiseaux de mauvaise augure, l’apocalypse prochain sur le continent africain. Ce qui relève plus d’une vue de l’esprit que d’une analyse rigoureuse.
Le continent africain, aujourd’hui indexé par les institutions internationales multilatérales, a accueilli le Covid-19 depuis le 14 février et compte à ce jour, environ 5140 cas confirmés et près de 150 décès enregistrés, dont plus des deux tiers en Afrique du Nord et en Afrique du Sud. Et l’Histoire retiendra, que nous, Africains, avons été témoins de l’impuissance des puissances économiques capitalistes, appelant au secours la Chine, la Russie et Cuba !
La prophétie extraordinairement alarmiste de M. Guterres, secrétaire général de l’ONU, précédée par la sommation au réveil des Africains faite par M. Tédros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, adoubent la décision surprenante du G20 de mobiliser des ressources pour venir en aide au continent africain, alors que rien sur le plan des statistiques et des tendances d’évolution du virus dans le monde ne laisse présager un tel scénario.
Bien au contraire, jusqu’à ce jour, la pénétration du virus en Afrique, importé principalement d’Europe, semble être maîtrisée avec peu de cas graves enregistrés et un taux de létalité très faible (moins de 3 %), malgré que le virus soit présent sur le continent depuis plus de 45 jours.
Nous interpellons les autorités des organisations internationales citées ci-dessus sur la gravité de leurs déclarations péremptoires et interrogeons les fondements scientifiques de leurs prévisions qui ont plus l’air de plans machiavéliques sur le dos des Africains, voire des menaces voilées à leur endroit.
Ces paroles sont perçues plus comme une invitation à verser dans la psychose pour les États africains, ainsi désignés comme étant le terrain par lequel le virus se propagera bientôt pour atteindre des millions de personnes et constituer ainsi une nouvelle menace mondiale. Alors qu’à ce jour, rappelons-le encore, l’urgence se situe en Europe et aux États-Unis, où les morts se comptent en dizaines de milliers avec des centaines de milliers de cas graves confirmés.
Nous appelons donc la Communauté internationale à plus de considération et à moins de condescendance vis-à-vis de l’Afrique et des Africains. Elle est révolue, l’ère où l’Afrique était traitée comme un souffre-douleur, lieu de rendez-vous de tous les drames humanitaires du monde.
Aujourd’hui, les Africains sont, autant que tous les peuples du monde, informés et préparés à faire face aux défis contemporains. C’est en toute souveraineté qu’ils identifient leurs priorités, leurs choix thérapeutiques, le moment et la nature des sollicitations à l’endroit de la communauté internationale. Plus que jamais, celle-ci doit rompre avec ses pratiques néocoloniales et changer de posture pour une coopération internationale basée sur la solidarité et non l’hégémonisme.
Et puisqu’ils semblent si attentifs à nos besoins, nous invitons les institutions multilatérales internationales, telles que l’ONU et les Institutions financières telles que le Fond monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM), ainsi que les États membres du G20,à envisager plutôt l’annulation de la dette publique des États africains, afin de nous permettre de mieux faire face à cette pandémie.
Permettez-nous, avec toute l’ironie qui sied, que nous puissions organiser notre résilience et nous préparer aux conséquences économiques et sociales que la crise de la production et de l’approvisionnement mondiale pourrait avoir sur nos populations. Ne disposant pas des possibilités de création de monnaies dont font recours les pays les plus riches en pareilles circonstances, la gestion des conséquences économiques et sociales de cette crise demeure le plus grand défi des États en Afrique, après l’éradication du virus Covid-19, nous en sommes conscients, et nous nous y préparons.
Aux chefs d’États africains, nous demandons aussi d’assumer pleinement leurs responsabilités face à cette situation en commençant par se concerter sur les préoccupations de leurs peuples et par développer une véritable solidarité panafricaine dans la gestion de la propagation du virus et des éventuelles conséquences qui suivront.
Nous les appelons surtout à une évaluation rigoureuse de l’évolution du virus dans le continent africain et à l’élaboration d’une stratégie commune d’endiguement et de traitement des cas confirmés avec des méthodes et solutions cliniques adaptées, tout en faisant confiance à la longue expérience de nos spécialistes locaux, en matière de gestion des maladies infectieuses.
Nous les appelons également à développer une stratégie continentale de résilience pour réduire au maximum les conséquences de la pandémie et de la récession économique globale sur les économies africaines. Cette stratégie devra s’appuyer sur des mécanismes déjà en place, comme le NEPAD et la mobilisation des Communautés économiques régionales (CER) dans l’exécution des programmes d’urgence décidés à cet effet.
Nous les invitons enfin à considérer cette action collective de résilience comme une nouvelle opportunité de refonder les relations entre l’Afrique et le reste du monde et de privilégier des approches endogènes de gestion des défis contemporains du continent. Cela devra être soutenu par une communication plus valorisante de l’expertise scientifique, sociétale, des savoirs et savoir-faire capitalisés au cours des processus de riposte au COVID 19.
Le secteur privé africain et autres partenaires extérieurs sont aussi invités à appuyer efficacement l’action des États sur le plan financier, logistique et technique, selon leur domaine d’expertise.
Face à l’inefficacité historique de la communauté internationale dans sa mission d’aider l’Afrique à sortir de la pauvreté chronique, de l’endettement abusif et illégitime, de la persistance de maladies endémiques graves et beaucoup plus dévastatrices que le Covid-19, comme le paludisme, la malnutrition, le Sida, etc., le moment est venu pour l’Afrique d’envisager des solutions alternatives et souveraines, en utilisant mieux ses innombrables ressources naturelles et humaines pour relever les défis de notre temps. Les frontières sont fermées, nous laissant en possession de notre plus grande ressource : la jeunesse de notre population ! Le raffermissement de nos liens de solidarité et d’amitiés entre États africains mais aussi avec les nations qui partagent cet élan décisif et irréversible de compter autrement et librement sur l’échiquier mondial sera notre viatique.
Aux peuples d’Afrique, nous demandons de rester vigilants et debout, de constituer les soldats de première ligne dans cette guerre mondiale contre le Covid-19. Notre principale arme demeure l’application systématique des consignes-barrières et le respect des mesures drastiques prises par nos États pour arrêter la propagation du virus sur le continent. Ne nous laissons pas déconcentrer, restons plus que jamais solidaires.C’est le moment ou jamais !
Fait à Dakar, le 30 mars 2020
Ont signé,
Organisations :
Rapport alternatif sur l’Afrique. Le RASA regroupe plusieurs organisations, thinks thanks et chercheurs en Afrique www.rasa-africa.org
Leadership, Éthique, Gouvernance et Stratégies pour l’Afrique. LEGS -Africa, www.legs-africa.org
Observatoire de Suivi des indicateurs de développement en Afrique - OSIDEA, Senegal
Personnalités indépendantes :
Dr Cheikh Gueye, enseignant-chercheur, géographe, Sénégal
Elimane Haby KANE, Président LEGS-Africa, Senegal.
Cheikh Oumar Sy, president OSIDEA, ancien député, Sénégal
Birahim Seck, coordonateur du Forum civil, section sénégalaise de Transparency International , Senegal
Dr Mouhamadou Moustapha Ly, enseignant-chercheur en économie du développement
Oumou Khayri Niang, SE, AFARD, Sénégal
Dr Abdoulaye Diallo, enseignant-chercheur en histoire et fondateur des Éditions L’Harmattan Sénégal
Amadou Tidiane Wone, ancien ministre, ancien ambassadeur, Senegal
Gorgui Wade Ndoye, journaliste, Continent premier, Suisse
Mariteuw Chimère Diaw, anthropologue, PhD, Cameroun
Amadou Moustapha Niang, économiste, Sénégal
Prof. Abdoulaye Sakho. Juriste/universitaire, Sénégal
Dr Samba KA, ancien fonctionnaire international, Sénégal.
Dr Ousmane FAYE. Economiste. Senegal
Hawa Ba,Journaliste & Sociologue, Senegal.
Youssou Mbargane Guissé Chercheur socio-anthropologue, Sénégal
Dr Mass Niang, enseignant-chercheur en droit public, Senegal
Dr Cherif Salif Sy, enseignant -chercheur, Forum du Tiers Monde, Senegal
Samba Buri Mboup, ancien ambassadeur, Senegal
Ameth Lo, consultant NTIC, Canada
Xavier Diatta, aviateur, Senegal
[[1]]url:#_ftnref1 Ces chiffres datent du 30 mars à 22h 41. Source : https://ncov.dxy.cn/ncovh5/view/en_pneumonia?from=dxy&source=&link=&share=