Donald Trump aurait discuté en privé de la possibilité de congédier le président de la Banque centrale, agacé par la décision mercredi de l'institution d'augmenter les taux d'intérêt, selon des médias américains, une information démentie par le biais du secrétaire au Trésor.
Sollicitée par l'AFP, la Réserve Fédérale (Fed) n'a pas souhaité commenter ces informations ou préciser si une telle démarche avait un fondement juridique.
La chaîne d'informations CNN, citant deux personnes informées de ces discussions, avait indiqué que Donald Trump aurait commencé à sonder ses conseillers sur la légalité d'une telle démarche qui provoquerait sans aucun doute des remous sur les marchés du monde entier.
Mais dans des tweets, Steven Mnuchin a indiqué avoir parlé au président républicain qui lui a tenu les propos suivants: "Je suis en désaccord complet avec la politique de la Fed. Je pense que relever les taux d'intérêt (...) est une chose absolument terrible à faire en ce moment, en particulier à la lumière de négociations commerciales importantes qui sont en cours, mais je n'ai jamais suggéré de congédier le président Jay Powell et je ne crois pas avoir le droit de le faire".
Le texte fondateur de la Réserve fédérale (Reserve Federal act) n'est pas très explicite sur le sujet. Dans la section 10.2, il fait référence à un éventuel départ anticipé des membres du comité à la discrétion du président, sans expliciter pour autant dans quelles circonstances exactes un tel départ pourrait intervenir.
Wall Street a enregistré cette semaine son pire plongeon hebdomadaire depuis 2008, remuée notamment par la hausse des taux d'intérêt, la menace de blocage partiel des administrations à Washington --qui s'est concrétisée samedi et va se prolonger au-delà de Noël-- ainsi que par la guerre commerciale et la perspective d'un ralentissement économique aux Etats-Unis.
L'hôte de la Maison Blanche ne cesse de critiquer la Fed, sortant de la réserve habituelle des présidents de ne pas commenter les décisions de l'institution afin de respecter son indépendance.
Cette semaine, il avait estimé que si la Banque centrale venait à augmenter ses taux, ce serait une "erreur". Mais le comité monétaire de la Fed a fait fi des pressions et des mises en garde du président, en relevant ses taux.
Une tentative de mettre fin au mandat de Jerome Powell serait inédite et serait une attaque directe contre l'indépendance de la puissante Banque centrale qui joue un rôle majeur pour la première économie de la planète.
Plus que centenaire, la Fed est la Banque centrale la plus puissante au monde et a pour double mission de maîtriser l'inflation et le plein emploi.
En octobre, Donald Trump avait assuré qu'il ne comptait pas limoger Jerome Powell mais en novembre, ses critiques étaient reparties de plus belle. Il avait alors déclaré qu'il était "plus que mécontent" de son choix de l'avoir nommé pour remplacer Janet Yellen.
Jerome Powell, ancien avocat et banquier d'affaires, a pris ses fonctions de 16e président de l'institution au début du mois de février. Son mandat est pour une durée de quatre ans renouvelable.
Avant cela, M. Powell a aussi été un haut responsable du Trésor sous la présidence de George H.W. Bush (1989-1993) et a été nommé en 2012 gouverneur de la Banque centrale par le président démocrate Barack Obama. (AFP)
Sollicitée par l'AFP, la Réserve Fédérale (Fed) n'a pas souhaité commenter ces informations ou préciser si une telle démarche avait un fondement juridique.
La chaîne d'informations CNN, citant deux personnes informées de ces discussions, avait indiqué que Donald Trump aurait commencé à sonder ses conseillers sur la légalité d'une telle démarche qui provoquerait sans aucun doute des remous sur les marchés du monde entier.
Mais dans des tweets, Steven Mnuchin a indiqué avoir parlé au président républicain qui lui a tenu les propos suivants: "Je suis en désaccord complet avec la politique de la Fed. Je pense que relever les taux d'intérêt (...) est une chose absolument terrible à faire en ce moment, en particulier à la lumière de négociations commerciales importantes qui sont en cours, mais je n'ai jamais suggéré de congédier le président Jay Powell et je ne crois pas avoir le droit de le faire".
Le texte fondateur de la Réserve fédérale (Reserve Federal act) n'est pas très explicite sur le sujet. Dans la section 10.2, il fait référence à un éventuel départ anticipé des membres du comité à la discrétion du président, sans expliciter pour autant dans quelles circonstances exactes un tel départ pourrait intervenir.
Wall Street a enregistré cette semaine son pire plongeon hebdomadaire depuis 2008, remuée notamment par la hausse des taux d'intérêt, la menace de blocage partiel des administrations à Washington --qui s'est concrétisée samedi et va se prolonger au-delà de Noël-- ainsi que par la guerre commerciale et la perspective d'un ralentissement économique aux Etats-Unis.
L'hôte de la Maison Blanche ne cesse de critiquer la Fed, sortant de la réserve habituelle des présidents de ne pas commenter les décisions de l'institution afin de respecter son indépendance.
Cette semaine, il avait estimé que si la Banque centrale venait à augmenter ses taux, ce serait une "erreur". Mais le comité monétaire de la Fed a fait fi des pressions et des mises en garde du président, en relevant ses taux.
Une tentative de mettre fin au mandat de Jerome Powell serait inédite et serait une attaque directe contre l'indépendance de la puissante Banque centrale qui joue un rôle majeur pour la première économie de la planète.
Plus que centenaire, la Fed est la Banque centrale la plus puissante au monde et a pour double mission de maîtriser l'inflation et le plein emploi.
En octobre, Donald Trump avait assuré qu'il ne comptait pas limoger Jerome Powell mais en novembre, ses critiques étaient reparties de plus belle. Il avait alors déclaré qu'il était "plus que mécontent" de son choix de l'avoir nommé pour remplacer Janet Yellen.
Jerome Powell, ancien avocat et banquier d'affaires, a pris ses fonctions de 16e président de l'institution au début du mois de février. Son mandat est pour une durée de quatre ans renouvelable.
Avant cela, M. Powell a aussi été un haut responsable du Trésor sous la présidence de George H.W. Bush (1989-1993) et a été nommé en 2012 gouverneur de la Banque centrale par le président démocrate Barack Obama. (AFP)