Des rebelles tigréens ont tué au moins 125 civils début septembre dans un village de l’Amhara, région du nord de l’Éthiopie gagnée ces derniers mois par le conflit qui fait rage au Tigré voisin, ont indiqué mercredi des médecins.
« Il y a eu 125 morts dans le village de Chenna […] J’ai vu le charnier moi-même », a déclaré à l’AFP Mulugeta Melesa, chef de l’hôpital de la ville voisine de Dabat, située à 25 kilomètres de Chenna.
Les habitants « cherchent toujours des cadavres dans les environs » et « le décompte est toujours en cours », a-t-il ajouté.
Le nord de l’Éthiopie est le théâtre de violents combats depuis novembre, lorsque le premier ministre Abiy Ahmed a envoyé l’armée au Tigré pour destituer les autorités régionales dissidentes, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Cette intervention répondait selon lui à des attaques contre des camps militaires fédéraux orchestrées par le TPLF.
Le Prix Nobel de la Paix 2019 a déclaré la victoire fin novembre après la prise par les soldats éthiopiens de la capitale régionale Mekele mais le conflit s’est ensuite enlisé et fin juin, les forces rebelles pro-TPLF ont repris le contrôle de l’essentiel du Tigré.
Elles ont poursuivi leur offensive dans les régions voisines de l’Amhara et de l’Afar afin de mettre fin à ce qu’elles décrivent comme un blocus humanitaire du Tigré et pour empêcher les forces progouvernementales de se regrouper.
Cette propagation des combats, qui a fait des centaines de milliers de déplacés, s’est accompagnée d’accusations d’exécutions sommaires et de bombardements aveugles par les rebelles, démenties par le TPLF.
Les responsables du TPLF n’ont pas pu être joints dans l’immédiat mercredi.
Les habitants de Chenna ont raconté que les forces pro-TPLF contrôlaient le village fin août avant que n’éclatent début septembre des combats avec les troupes progouvernementales, a expliqué mercredi à l’AFP Sewunet Wubalem, administrateur du district de Dabat.
Les rebelles ont abattu des civils pendant plusieurs jours début septembre avant de battre en retraite, a-t-il indiqué.
Certains des blessés ont été transportés à l’hôpital universitaire de la ville de Gondar.
« Les cadavres n’arrivent pas ici, mais il y a des civils blessés ici », a déclaré Ashenafi Tazebew, directeur adjoint de l’hôpital de Gondar.
« Nous avons reçu près de 35 civils, mais je ne suis pas sûr qu’ils soient tous issus du massacre de Chenna. La plupart d’entre eux ont des blessures par balle », a-t-il déclaré.
« Pour certains d’entre eux, leurs familles ont été tuées et ils demandent à se rendre aux funérailles », même s’ils ont besoin de soins, a-t-il ajouté. (AFP)
« Il y a eu 125 morts dans le village de Chenna […] J’ai vu le charnier moi-même », a déclaré à l’AFP Mulugeta Melesa, chef de l’hôpital de la ville voisine de Dabat, située à 25 kilomètres de Chenna.
Les habitants « cherchent toujours des cadavres dans les environs » et « le décompte est toujours en cours », a-t-il ajouté.
Le nord de l’Éthiopie est le théâtre de violents combats depuis novembre, lorsque le premier ministre Abiy Ahmed a envoyé l’armée au Tigré pour destituer les autorités régionales dissidentes, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Cette intervention répondait selon lui à des attaques contre des camps militaires fédéraux orchestrées par le TPLF.
Le Prix Nobel de la Paix 2019 a déclaré la victoire fin novembre après la prise par les soldats éthiopiens de la capitale régionale Mekele mais le conflit s’est ensuite enlisé et fin juin, les forces rebelles pro-TPLF ont repris le contrôle de l’essentiel du Tigré.
Elles ont poursuivi leur offensive dans les régions voisines de l’Amhara et de l’Afar afin de mettre fin à ce qu’elles décrivent comme un blocus humanitaire du Tigré et pour empêcher les forces progouvernementales de se regrouper.
Cette propagation des combats, qui a fait des centaines de milliers de déplacés, s’est accompagnée d’accusations d’exécutions sommaires et de bombardements aveugles par les rebelles, démenties par le TPLF.
Les responsables du TPLF n’ont pas pu être joints dans l’immédiat mercredi.
Les habitants de Chenna ont raconté que les forces pro-TPLF contrôlaient le village fin août avant que n’éclatent début septembre des combats avec les troupes progouvernementales, a expliqué mercredi à l’AFP Sewunet Wubalem, administrateur du district de Dabat.
Les rebelles ont abattu des civils pendant plusieurs jours début septembre avant de battre en retraite, a-t-il indiqué.
Certains des blessés ont été transportés à l’hôpital universitaire de la ville de Gondar.
« Les cadavres n’arrivent pas ici, mais il y a des civils blessés ici », a déclaré Ashenafi Tazebew, directeur adjoint de l’hôpital de Gondar.
« Nous avons reçu près de 35 civils, mais je ne suis pas sûr qu’ils soient tous issus du massacre de Chenna. La plupart d’entre eux ont des blessures par balle », a-t-il déclaré.
« Pour certains d’entre eux, leurs familles ont été tuées et ils demandent à se rendre aux funérailles », même s’ils ont besoin de soins, a-t-il ajouté. (AFP)