Depuis l’instauration de l’état d’urgence en Ethiopie, le 2 novembre, la police s’est lancée dans une large campagne d’arrestations visant en priorité les Tigréens, une minorité qui représente 6 % de la population. « S’il est actuellement impossible d’établir le nombre exact de détenus, ils se comptent par centaines et potentiellement par milliers », indique Amnesty International dans un rapport publié vendredi 12 novembre, l’ONG dénonçant « une nouvelle vague de détentions à motivation ethnique ».
Ce coup de filet, mené essentiellement à Addis-Abeba et dans d’autres grandes villes du pays, vise officiellement ceux « suspectés d’apporter un soutien direct ou indirect, moral ou matériel, aux organisations terroristes », comme le détaille le décret de l’état d’urgence. Un simple « soupçon raisonnable » peut justifier l’arrestation, sans mandat d’arrêt, d’un individu.
Ces « soupçons » se portent avant tout sur le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), le parti historique de la région du Nord, placé en mai sur la liste des organisations terroristes par le Parlement. En guerre depuis un an avec le gouvernement fédéral du premier ministre Abiy Ahmed, le TPLF s’est récemment approché à moins de 300 kilomètres d’Addis-Abeba, conduisant à la mise en place de cet état d’exception. Le gouvernement, qui accuse des « espions » d’être responsables de cette défaite militaire, procède à des arrestations de masse. (Le Monde)
Ce coup de filet, mené essentiellement à Addis-Abeba et dans d’autres grandes villes du pays, vise officiellement ceux « suspectés d’apporter un soutien direct ou indirect, moral ou matériel, aux organisations terroristes », comme le détaille le décret de l’état d’urgence. Un simple « soupçon raisonnable » peut justifier l’arrestation, sans mandat d’arrêt, d’un individu.
Ces « soupçons » se portent avant tout sur le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), le parti historique de la région du Nord, placé en mai sur la liste des organisations terroristes par le Parlement. En guerre depuis un an avec le gouvernement fédéral du premier ministre Abiy Ahmed, le TPLF s’est récemment approché à moins de 300 kilomètres d’Addis-Abeba, conduisant à la mise en place de cet état d’exception. Le gouvernement, qui accuse des « espions » d’être responsables de cette défaite militaire, procède à des arrestations de masse. (Le Monde)