Un groupe de militaires gabonais a annoncé mercredi matin l'annulation des résultats des élections et la dissolution des institutions après l'annonce de la réélection du président sortant Ali Bongo Ondimba. Toutes les frontières du pays sont fermées jusqu'à nouvel ordre, selon eux.
Un groupe d'officiers de l'armée gabonaise est apparu mercredi matin à la télévision nationale et a décidé de "mettre fin au régime en place" en raison du manque de crédibilité des récentes élections générales et ont affirmé représenter toutes les forces de sécurité et de défense du Gabon.
Après avoir constaté "une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos (...) nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place", ont-ils indiqué. Ils ont lu leur déclaration au nom d'un "Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI)".
"Toutes les institutions de la République sont dissoutes, notamment le gouvernement, le Sénat, l'Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle, le Conseil économique, social et environnemental, le Centre gabonais des élections", ont-ils signalé.
La présidence gabonaise et le gouvernement n'ont pas encore répondu à cette déclaration.
Le 26 août, les élections présidentielle, législatives et locales ont eu lieu à l'échelle nationale au Gabon. Ali Bongo Ondimba, du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), briguait un troisième mandat contre 18 autres candidats.
Mercredi matin, le Centre gabonais des élections (CGE) a annoncé qu'Ali Bongo Ondimba avait été réélu avec 64,27% des voix. Son principal opposant, Albert Ondo Ossa, est arrivé deuxième avec 30,77% des voix.