Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré, samedi, que "des progrès certains" avaient été accomplis dans les efforts déployés par Moscou pour obtenir la libération de ses ressortissants retenus en captivité par le mouvement de résistance palestinien Hamas.
"La décision (relative à la libération des otages) nécessite la coordination des positions de plusieurs parties, nous continuons, nos diplomates continuent à travailler sur ce point", a-t-il déclaré en marge d'un forum organisé à Moscou.
Il a affirmé que la Russie n'a pas déclenché la guerre en Ukraine, mais "essaie d'y mettre fin", car à défaut d'une "opération militaire spéciale" de Moscou en février 2022, Kiev aurait poursuivi son offensive contre le Donbass.
En Occident, "Kiev suscite une irritation croissante", a-t-il déclaré, ajoutant que "des temps très difficiles s'annoncent" pour l'Ukraine, notamment en raison des événements au Proche-Orient.
Quant à la déclaration de la sous-secrétaire d'État américaine Victoria Nuland, selon laquelle Washington aurait dépensé 55 milliards de dollars depuis 1991 "pour aider un gouvernement démocratique fort à prendre le pouvoir en Ukraine", Peskov a déclaré :
"Un pays bien malheureux [...] pour lequel un autre pays réfléchit au type de gouvernement qu'il lui faudrait, et paie, comme un taxi au compteur, pour s'assurer qu'un tel gouvernement arrive au pouvoir".
Il a rejeté les propos de responsables de l'OTAN qui ont qualifié l'alliance de "défensive" et a déclaré que celle-ci avait été créée comme une machine militaire destinée à lutter contre l'URSS et, par conséquent, contre la Russie, héritière de l'Union soviétique.
"Le fusil mitrailleur Kalachnikov est l'arme la plus moderne au monde, quoi que vous fassiez, ce sera toujours un fusil mitrailleur", a déclaré Peskov, ajoutant : "Et il en va de même pour l'OTAN. C'est une arme de confrontation".
Le porte-parole du Kremlin a assuré qu'à l'avenir, la réponse de la Russie serait "proportionnelle" aux "provocations" de l'Occident.
"Nous pensions (dans les années 1990) que lorsque leurs canons, leurs chars et leurs missiles se rapprochaient de nous, c'était uniquement parce qu'ils souhaitaient ardemment être nos amis. Aujourd'hui, nous avons clairement défini notre position et tout le monde comprend que lorsque nous sommes menacés, nous nous battons", a-t-il déclaré.
Peskov s'attend à ce que l'avenir de la Russie soit "difficile", mais "ce sera l'avenir d'un pays très fort, autosuffisant, indépendant, sûr de lui, moderne et riche".
Il a également déclaré que le manque d'empressement du président Poutine à se rendre à certains événements internationaux était dû à son emploi du temps chargé.
Quant aux médias qui affirment que Vladimir Poutine a recours à des "sosies", Peskov a déclaré : "Nous n'avons qu'un seul Poutine. [AA]