Les médias hébreux ont rapporté, mardi, qu'un soldat israélien était décédé des suites d'une infection fongique dans la bande de Gaza, tandis qu'une dizaine d'autres soldats blessés souffraient de la même maladie.
Le site d’information israélien Ynet a indiqué qu’un soldat « a subi de graves blessures sur le champ de bataille, puis des champignons résistants aux traitements sont apparus sur son corps », sans préciser la date de son infection ni son type.
Le site Internet, qui est la version en ligne du journal Yedioth Ahronoth, ajoute : « Il a été transféré à l’hôpital Assuta à Ashdod (sud), où les médecins ont essayé tous les traitements possibles, y compris des traitements expérimentaux en provenance de l’étranger. »
La même source a ajouté "que les médecins ont fait appel à des spécialistes autant qu'ils le pouvaient, et finalement le champignon a envahi les organes du corps du blessé, entraînant sa mort. Le champignon pourrait provenir d'un sol contaminé par des eaux usées.
Un certain nombre de soldats sont revenus du champ de bataille infectés par des champignons et diverses infections".
Une dizaine de soldats blessés ont été infectés par des champignons similaires, qui pourraient avoir été causés par la contamination du sol par les eaux usées, selon le même site Internet.
À la mi-décembre, la municipalité de Gaza a mis en garde contre le risque que les zones situées au nord de la ville soient inondées par les eaux usées, les pompes ayant cessé de fonctionner à cause de l'épuisement du carburant qui les alimentait, ce qui entraînerait des catastrophes environnementales et sanitaires majeures.
Le site Internet a rapporté citant la directrice de la Société israélienne des maladies infectieuses (ONG), Galia Rahav, que des cas d’infections fongiques et bactériennes résistantes ont été diagnostiqués parmi les soldats infectés, en particulier des blessures aux extrémités.
Rahav a déclaré : "Nous savons qu'il existe des bactéries hautement résistantes à Gaza. Ces informations ont été accumulées dans les études que nous avons menées dans le passé avec des médecins de l'enclave".
Et de conclure : "On le voit chez les soldats qui reviennent du champ de bataille. Le contact avec la terre et la boue là-bas provoque une exposition à de tels champignons", selon la même source.
Début décembre dernier, le journal Yedioth Ahronoth révélait qu'un certain nombre de soldats israéliens participant à la guerre dans la bande de Gaza souffraient de dysenterie (inflammation et troubles intestinaux) et d'empoisonnements, qui provoquent des cas de diarrhée sévère et de fièvre élevée, ce qui nécessite leur évacuation des champs de bataille. [AA]