Au moins un millier de vols annulés, des retards et des appels à ne pas voyager : le secteur aérien français est comme prévu très perturbé vendredi par une grève des aiguilleurs du ciel qui affecte par ricochet le trafic européen.
À l'appel du Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA, majoritaire), ce mouvement social pour réclamer des augmentations de salaires face à l'inflation, mais aussi une accélération des recrutements, concerne la France métropolitaine et l'Outre-mer.
La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies de renoncer à la moitié de leur programme de vols vendredi, soit "environ 1.000 vols annulés" au départ ou à l'arrivée du territoire français.
Un service minimum est assuré dans 16 aéroports, ainsi que dans les cinq centres en route de la navigation aérienne, qui contrôlent les aéronefs transitant par l'espace aérien français et volant à plus de 6.000 mètres d'altitude, a indiqué vendredi matin la DGAC.
En revanche, plusieurs aéroports étaient fermés en début de journée: Montpellier, La Rochelle, Rennes et Melun, selon un porte-parole.
A Roissy-Charles-de-Gaulle, les panneaux d'affichage du terminal 2E faisaient état de quelques vols annulés sur les dizaines prévus dans la matinée, et des membres du personnel en gilet orange renseignaient les voyageurs affectés.
"Je m'attendais à ce que beaucoup de voyageurs viennent nous voir mais ce n'est pas le cas, je suis surpris", a confié à l'AFP l'un d'entre eux, sous couvert d'anonymat.
"Seulement une ou deux personnes sont venues me voir en me demandant où était passé leur vol. Je pense que dans l'ensemble les gens ont été prévenus" de l'annulation et ne sont pas allés jusqu'à l'aéroport, a-t-il ajouté.
La DGAC avait invité les passagers qui le pouvaient à reporter leur voyage, tandis que les compagnies ont indiqué avoir informé individuellement les passagers dont le vol était annulé, et proposé reports ou remboursements.
Mais cela n'a pas empêché de mauvaises surprises. À la boutique Air France, Christina Sharikadze faisait ainsi la queue avec son amie après avoir découvert une fois arrivée à l'aéroport que le vol retour de cette dernière pour la Géorgie était annulé.
"On a fait 300 kilomètres pour venir ici, on vient de Châteauroux", regrettait-elle. "On n'avait pas reçu de message, rien du tout (...) on cherche une solution".
Le gestionnaire de Roissy et Orly, le Groupe ADP, relevait des retards moyens de 25 minutes au départ ou à l'arrivée, "ce qui est assez peu significatif", selon une porte-parole.
Cette grève a des répercussions sur l'ensemble du trafic aérien européen. Selon le gestionnaire Eurocontrol, les retards des vols dépassaient 570.000 minutes cumulées à 10h53 (08h53 GMT), contre 148.000 sur l'ensemble de la journée du vendredi 9 septembre.
- Conséquences européennes -
Ces retards, de 25 minutes en moyenne par vol, étaient selon l'organisme à 88% imputables à la grève en France.
Ryanair, premier transporteur aérien européen, a affirmé que cette grève "injustifiée" allait la contraindre à "annuler 420 vols (soit 80.000 passagers) survolant principalement la France" vendredi, sans nécessairement s'y poser.
Le SNCTA a souligné avoir décidé de ce mouvement pour manifester son inquiétude "au sujet du niveau actuel de l'inflation ainsi que des recrutements à venir".
Ces professionnels s'alarment en particulier du départ à la retraite prévu d'un tiers des ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne (ICNA) entre 2029 et 2035.
Or, "au moins cinq ans séparent le recrutement de la qualification" et les capacités de formation sont "structurellement limitées". Il faut donc, selon eux, anticiper ce "mur des départs" dès l'année prochaine, et budgéter des formations en ce sens.
Le SNCTA a annoncé le dépôt "d'un deuxième préavis du mercredi 28 septembre au vendredi 30 septembre 2022 inclus".
Les ICNA figurent parmi les fonctionnaires les mieux payés, avec un salaire moyen mensuel net de quelque 5.000 euros, primes comprises, qui peut atteindre 9.000 euros en fin de carrière, selon un rapport du Sénat.
Se conformant aux demandes de la DGAC, Air France a décidé d'annuler environ 400 de ses 800 vols prévus, soit 55% des court-courriers et moyen-courriers et 10% des long-courriers, des chiffres qui n'ont pas évolué vendredi matin selon un porte-parole de la compagnie.
À l'appel du Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA, majoritaire), ce mouvement social pour réclamer des augmentations de salaires face à l'inflation, mais aussi une accélération des recrutements, concerne la France métropolitaine et l'Outre-mer.
La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies de renoncer à la moitié de leur programme de vols vendredi, soit "environ 1.000 vols annulés" au départ ou à l'arrivée du territoire français.
Un service minimum est assuré dans 16 aéroports, ainsi que dans les cinq centres en route de la navigation aérienne, qui contrôlent les aéronefs transitant par l'espace aérien français et volant à plus de 6.000 mètres d'altitude, a indiqué vendredi matin la DGAC.
En revanche, plusieurs aéroports étaient fermés en début de journée: Montpellier, La Rochelle, Rennes et Melun, selon un porte-parole.
A Roissy-Charles-de-Gaulle, les panneaux d'affichage du terminal 2E faisaient état de quelques vols annulés sur les dizaines prévus dans la matinée, et des membres du personnel en gilet orange renseignaient les voyageurs affectés.
"Je m'attendais à ce que beaucoup de voyageurs viennent nous voir mais ce n'est pas le cas, je suis surpris", a confié à l'AFP l'un d'entre eux, sous couvert d'anonymat.
"Seulement une ou deux personnes sont venues me voir en me demandant où était passé leur vol. Je pense que dans l'ensemble les gens ont été prévenus" de l'annulation et ne sont pas allés jusqu'à l'aéroport, a-t-il ajouté.
La DGAC avait invité les passagers qui le pouvaient à reporter leur voyage, tandis que les compagnies ont indiqué avoir informé individuellement les passagers dont le vol était annulé, et proposé reports ou remboursements.
Mais cela n'a pas empêché de mauvaises surprises. À la boutique Air France, Christina Sharikadze faisait ainsi la queue avec son amie après avoir découvert une fois arrivée à l'aéroport que le vol retour de cette dernière pour la Géorgie était annulé.
"On a fait 300 kilomètres pour venir ici, on vient de Châteauroux", regrettait-elle. "On n'avait pas reçu de message, rien du tout (...) on cherche une solution".
Le gestionnaire de Roissy et Orly, le Groupe ADP, relevait des retards moyens de 25 minutes au départ ou à l'arrivée, "ce qui est assez peu significatif", selon une porte-parole.
Cette grève a des répercussions sur l'ensemble du trafic aérien européen. Selon le gestionnaire Eurocontrol, les retards des vols dépassaient 570.000 minutes cumulées à 10h53 (08h53 GMT), contre 148.000 sur l'ensemble de la journée du vendredi 9 septembre.
- Conséquences européennes -
Ces retards, de 25 minutes en moyenne par vol, étaient selon l'organisme à 88% imputables à la grève en France.
Ryanair, premier transporteur aérien européen, a affirmé que cette grève "injustifiée" allait la contraindre à "annuler 420 vols (soit 80.000 passagers) survolant principalement la France" vendredi, sans nécessairement s'y poser.
Le SNCTA a souligné avoir décidé de ce mouvement pour manifester son inquiétude "au sujet du niveau actuel de l'inflation ainsi que des recrutements à venir".
Ces professionnels s'alarment en particulier du départ à la retraite prévu d'un tiers des ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne (ICNA) entre 2029 et 2035.
Or, "au moins cinq ans séparent le recrutement de la qualification" et les capacités de formation sont "structurellement limitées". Il faut donc, selon eux, anticiper ce "mur des départs" dès l'année prochaine, et budgéter des formations en ce sens.
Le SNCTA a annoncé le dépôt "d'un deuxième préavis du mercredi 28 septembre au vendredi 30 septembre 2022 inclus".
Les ICNA figurent parmi les fonctionnaires les mieux payés, avec un salaire moyen mensuel net de quelque 5.000 euros, primes comprises, qui peut atteindre 9.000 euros en fin de carrière, selon un rapport du Sénat.
Se conformant aux demandes de la DGAC, Air France a décidé d'annuler environ 400 de ses 800 vols prévus, soit 55% des court-courriers et moyen-courriers et 10% des long-courriers, des chiffres qui n'ont pas évolué vendredi matin selon un porte-parole de la compagnie.