Conakry - Plusieurs milliers de femmes en blanc, qui se font appeler "les Amazones", ont marché mercredi dans les rues de Conakry pour dénoncer les violences policières meurtrières lors de manifestations politiques en Guinée sous la présidence d'Alpha Condé.
Répondant à l'appel des femmes de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le principal parti d'opposition, les manifestantes ont défilé pendant plusieurs heures dans la banlieue, sur le principal axe de la capitale.
Vêtues de blanc, couleur du deuil en Guinée, elles arboraient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Trop de morts, l'Etat dort encore" ou "Alpha rime avec crime", en référence au président Condé, élu en 2010 et réélu en 2015.
"Mon fils est le 90e jeune tué par les forces de l'ordre depuis que M. Alpha Condé est au pouvoir, j'espère qu'il sera la dernière victime", a déclaré devant la foule la mère de Boubacar Sidy Diallo, un jeune homme de 32 ans tué à Conakry en marge d'une manifestation le 26 février.
La mère de Zakaria Diallo, le premier opposant à Alpha Condé à être tombé, à 28 ans, lors d'une manifestation le 4 avril 2011, a également "exprimé (sa) douleur".
"Il y a sept ans que mon fils a été tué par balles, qu'on ne m'a jamais dit la vérité, que je n'ai pas eu le moindre réconfort des autorités guinéennes, pourtant responsables de l'assassinat de mon fils", a-t-elle déclaré.
En l'absence de décompte officiel, un correspondant de l'AFP a évalué à environ 5.000 le nombre de participantes, qui évoquaient pour leur part le chiffre de 10.000 manifestantes.
La Guinée est agitée depuis près d'un mois par des manifestations qui ont fait une douzaine de morts, ce qui porte à 90 le nombre de tués par les forces de l'ordre depuis 2010, selon un décompte de l'opposition.
Ces manifestations sont notamment liées aux élections locales du 4 février, remportées par le parti d'Alpha Condé, selon des résultats officiels, contestés par l'UFDG.
"Pendant que les contestations relatives aux résultats prennent une fois de plus une tournure violente, les populations attendent que cette consultation électorale arrive à son terme avec l'élection des maires et la désignation des chefs de quartier", a déploré mercredi dans un communiqué le porte-parole du gouvernement, Damantang Albert Camara.
A ces contestations politiques s'ajoutent un conflit dans l'enseignement relancé début février et des grèves intersectorielles déclenchées fin février par un puissant syndicat.
A travers Conakry, à la fois en banlieue et dans le quartier administratif de Kaloum, près du palais présidentiel, des centaines de femmes ont poursuivi la manifestation pour réclamer la fin de la grève dans l'enseignement, selon des témoins et un correspondant de l'AFP.
"Nous voulons que nos enfants aillent à l'école, nous exigeons une solution maintenant entre gouvernement et les syndicalistes", lançait à gorge déployée une mère de famille.
Les organisations de défense des droits de l'homme dénoncent régulièrement le lourd bilan de victimes lors des manifestations politiques ou sociales en Guinée.
"Jusqu'à présent, aucune des investigations menées dans le cadre des violences commises au cours de manifestations n'a conduit à un procès", avaient déploré en mars 2017 plusieurs de ces organisations, dont la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH). (AFP)
Répondant à l'appel des femmes de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le principal parti d'opposition, les manifestantes ont défilé pendant plusieurs heures dans la banlieue, sur le principal axe de la capitale.
Vêtues de blanc, couleur du deuil en Guinée, elles arboraient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Trop de morts, l'Etat dort encore" ou "Alpha rime avec crime", en référence au président Condé, élu en 2010 et réélu en 2015.
"Mon fils est le 90e jeune tué par les forces de l'ordre depuis que M. Alpha Condé est au pouvoir, j'espère qu'il sera la dernière victime", a déclaré devant la foule la mère de Boubacar Sidy Diallo, un jeune homme de 32 ans tué à Conakry en marge d'une manifestation le 26 février.
La mère de Zakaria Diallo, le premier opposant à Alpha Condé à être tombé, à 28 ans, lors d'une manifestation le 4 avril 2011, a également "exprimé (sa) douleur".
"Il y a sept ans que mon fils a été tué par balles, qu'on ne m'a jamais dit la vérité, que je n'ai pas eu le moindre réconfort des autorités guinéennes, pourtant responsables de l'assassinat de mon fils", a-t-elle déclaré.
En l'absence de décompte officiel, un correspondant de l'AFP a évalué à environ 5.000 le nombre de participantes, qui évoquaient pour leur part le chiffre de 10.000 manifestantes.
La Guinée est agitée depuis près d'un mois par des manifestations qui ont fait une douzaine de morts, ce qui porte à 90 le nombre de tués par les forces de l'ordre depuis 2010, selon un décompte de l'opposition.
Ces manifestations sont notamment liées aux élections locales du 4 février, remportées par le parti d'Alpha Condé, selon des résultats officiels, contestés par l'UFDG.
"Pendant que les contestations relatives aux résultats prennent une fois de plus une tournure violente, les populations attendent que cette consultation électorale arrive à son terme avec l'élection des maires et la désignation des chefs de quartier", a déploré mercredi dans un communiqué le porte-parole du gouvernement, Damantang Albert Camara.
A ces contestations politiques s'ajoutent un conflit dans l'enseignement relancé début février et des grèves intersectorielles déclenchées fin février par un puissant syndicat.
A travers Conakry, à la fois en banlieue et dans le quartier administratif de Kaloum, près du palais présidentiel, des centaines de femmes ont poursuivi la manifestation pour réclamer la fin de la grève dans l'enseignement, selon des témoins et un correspondant de l'AFP.
"Nous voulons que nos enfants aillent à l'école, nous exigeons une solution maintenant entre gouvernement et les syndicalistes", lançait à gorge déployée une mère de famille.
Les organisations de défense des droits de l'homme dénoncent régulièrement le lourd bilan de victimes lors des manifestations politiques ou sociales en Guinée.
"Jusqu'à présent, aucune des investigations menées dans le cadre des violences commises au cours de manifestations n'a conduit à un procès", avaient déploré en mars 2017 plusieurs de ces organisations, dont la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH). (AFP)