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Interdite d'entrée en Israël, une étudiante américaine saisit la Cour suprême

Dimanche 14 Octobre 2018

Une étudiante américaine interdite d'entrée en Israël pour son soutien supposé à une campagne de boycott de l'Etat hébreu a fait appel à la dernière minute dimanche de cette décision devant la Cour suprême, a indiqué son avocat. 

L'appel de Lara Alqasem, 22 ans, a été présenté le jour où elle devait être expulsée du centre d'immigration de l'aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv, où elle est détenue depuis 12 jours.

Son cas est l'un des plus médiatisés de refus d'accès au territoire israélien en vertu d'une loi controversée adoptée en 2017 qui permet d'interdire l'entrée aux partisans du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) appelant au boycott économique, culturel ou scientifique d'Israël pour protester contre l'occupation des territoires palestiniens.

Vendredi, un tribunal de Tel-Aviv avait rejeté l'appel présenté par la jeune femme contre son interdiction initiale d'entrer sur le territoire israélien. 

Après sa contestation de ce jugement, la Cour suprême a ordonné dans un communiqué la suspension de son refoulement, en affirmant qu'elle se réunirait mercredi prochain pour décider si la jeune femme avait le droit de faire appel.

Son avocat, Yotam Ben Hillel, a dit espérer que la procédure serait engagée rapidement.

Lara Alqasem a été stoppée le 2 octobre à son arrivée à l'aéroport et empêchée d'entrer en Israël. Elle venait pour étudier à l'Université hébraïque de Jérusalem pendant un an en vue d'un master en droits de l'Homme, et disposait d'un visa à cette fin.

Elle a décidé d'attaquer en justice l'interdiction d'entrée en Israël plutôt que de retourner aux Etats-Unis.

Lara Alqasem avait présidé en 2017 au cours de ses études en Floride (sud-est des Etats-Unis) une branche de Students for Justice in Palestine, une organisation menant des campagnes de boycott contre Israël. Mais elle a dit avoir quitté ensuite le mouvement, selon les arrêts du tribunal de Tel-Aviv.

Les représentants de l'Etat ont affirmé détenir des éléments attestant que, cette année encore, elle menait des activités pour le compte du BDS.

Le gouvernement israélien combat farouchement tout ce qui ressemble à une entreprise de boycott. Depuis l'adoption de la loi en 2017, Israël a refusé l'entrée à d'autres personnes, tel Patrice Leclerc, le maire de Gennevilliers, près de Paris.

Le gouvernement a aussi publié en janvier une liste d'une vingtaine d'organisations dont les membres sont interdits d'entrée. (AFP)
 
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