L’Ukraine dit avoir abattu 17 drones russes, la région de Soumy sous les bombes

L’Ukraine a indiqué lundi avoir abattu 17 drones de combats sur un total de 22 drones et sept missiles lancés par la Russie pendant la nuit, et fait état de l’intensification des bombardements russes sur sa région frontalière de Soumy, dans le nord-est.

Dans la nuit de dimanche à lundi, la Russie a tiré cinq missiles S-300/S-400 sur la région frontalière de Kharkiv (est), deux missiles de croisière Kh-59 sur la région de Soumy (nord-est) et 22 drones explosifs de type Shahed, a indiqué l’armée de l’air ukrainienne sur Telegram.  

Sur ce nombre, 17 drones ont pu être détruits au-dessus de neuf régions, essentiellement dans le centre et l’ouest du pays, a-t-elle précisé.  

Le gouverneur de la région de Poltava (centre) a notamment fait état d’une attaque sur le district de Krementchouk, où se trouve la plus grosse raffinerie du pays, déjà touchée par plusieurs frappes russes depuis le début de l’invasion de Moscou il y a deux ans.  

Des frappes aériennes russes sur la région de Soumy, qui a été partiellement occupée au début de l’invasion, se sont intensifiées ces dernières semaines alors que l’armée russe a renforcé sa pression sur les troupes ukrainiennes dans l’Est et y a pris plusieurs localités, dont la ville forteresse d’Avdiïvka depuis la mi-février.

« Ces derniers jours, le nombre d’alertes aériennes a considérablement augmenté dans la région de Soumy et se monte à 40 alertes par jour, voire plus », a déclaré samedi à la télévision le gouverneur de ce territoire, Volodymyr Artioukh.  

Depuis le début de l’année, la région a essuyé « plus de 3000 » bombardements russes contre 8000 sur l’ensemble de 2024, a-t-il ajouté, déplorant notamment le triplement de frappes d’aviation.

Rien que dimanche, des zones frontalières de la région de Soumy ont été bombardées 60 fois, puis 24 fois pendant la nuit, selon l’administration régionale.

Près de 300 personnes dont une trentaine d’enfants ont dû être évacuées des villages de Velyka Pysarivka et Ryjivka la semaine dernière, a-t-elle précisé dimanche, tout en appelant la population à « ne pas croire à de fausses informations sur une éventuelle offensive de troupes russes sur la région ».

Les deux villages sont proches respectivement des localités frontalières russes de Graïvoron et Tiotkino visées ces derniers jours par des incursions de combattants russes pro-Kyiv venus d’Ukraine. [AFP]