L'ancien chef rebelle, accusé d'avoir voulu commettre un coup d'Etat, risque la prison à vie, avait annoncé la veille le procureur de la République.
Le mandat d'arrêt a été émis juste avant le retour de Guillaume Soro en Côte d'Ivoire et son avion en provenance de Paris a été rerouté vers le Ghana. Il aurait depuis regagné l'Europe. Une quinzaine de ses proches ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête dont il fait l'objet.
"Ces actes sont des tentatives pour faire taire toutes les critiques du gouvernement alors que nous devrions parler de la façon dont les élections de 2020 sont organisées", a déclaré Ouattara Gnonzié, président du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (RPP), qui appartient à la CRDP, tout comme le mouvement de Guillaume Soro.
"Guillaume Soro n'est coupable de rien", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
Dans un communiqué, la CDRP s’insurge par ailleurs "contre ces dérives dictatoriales répétées du régime RHDP-Unifié, contraires aux principes élémentaires de la démocratie et de l’Etat de droit".
Guillaume Soro, âgé de 47 ans, a dirigé les Forces nouvelles qui ont tenté en vain de renverser le président Laurent Gbagbo en 2002, avant de porter Alassane Ouattara au pouvoir au terme de la brève guerre civile qui a suivi l'élection contestée de 2010.
Il s'est depuis brouillé avec le chef de l'Etat, réélu en 2015, qui devrait soutenir son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly pour la présidentielle de 2020. Alassane Ouattara a toutefois promis le mois dernier de briguer un troisième mandat si ses prédécesseurs Laurent Gbabgo et Henri Konan Bédié se présentent.