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LEGISLATIVES DU 31 JUILLET - Surplus des parrainages de Benno et arrêté portant contrôle des parrainages : Le doute légitime sur une forfaiture s'installe...

Dimanche 15 Mai 2022

Antoine Félix Diome, ministre de l'Intérieur du Sénégal, est-il au coeur d'un énième scandale politico-électoral?
Antoine Félix Diome, ministre de l'Intérieur du Sénégal, est-il au coeur d'un énième scandale politico-électoral?
D'abord reprenons la chronologie des faits.
 
** Le 04 mai 2022, la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) dépose ses parrainages à la Direction générale des élections (DGE) et partage elle même la décharge sur les réseaux sociaux.
 
** le même jour, toujours donc le 04 mai, Amadou Ba (juriste et membre du parti Pastef, NDLR) démontre l'irrecevabilité de la liste de BBY du fait d'un surplus de parrainage (cf. Jurisprudence Malick Gakou, candidat recalé par le Conseil constitutionnel à la présidentielle de février 2019).
 
** Le lendemain 05 mai, on publie dans le Journal officiel un arrêté ministériel portant contrôle des parrainages (NDLR: voir ledit Arrêté en pièce jointe).
 
Il ne s'agit pas ici d'être péremptoire, mais de rester serein et de poser les bonnes questions.
 
** Le ministère de l'Intérieur a-t-il communiqué aux partis et coalitions de partis politiques l'arrêté portant contrôle des parrainages? Si oui, alors quand et comment? Si non, pourquoi ?
 
** Pourquoi le ministère de l'Intérieur n'a pas communiqué aux partis et coalitions de partis l'arrêté portant contrôle des parrainages avant le début des dépôts desdits parrainages ?
 
** Pourquoi attendre le lendemain du dépôt des parrainages de BBY et la mise en cause de la recevabilité de sa liste pour publier l'arrêté ?
 
** La matière électorale étant de tradition une matière consensuelle, ou et quand la classe politique a-t-elle discuté d'une modification du système de contrôle des parrainages pour l'alléger et éviter la jurisprudence Gackou ?
 
** Comment le ministre de l'Intérieur peut-il laisser de côté les décisions de la Cour de justice de la CEDEAO sur les parrainages et initier lui-même, de manière unilatérale, une réforme de leur système de contrôle ?
 
**  L'absence de réponses satisfaisantes sur les questions précédentes ne permet-elle pas de douter de l'authenticité de l'arrêté publié le 05 mai, au lendemain de la polémique sur la recevabilité de la liste BBY (cf. post Amadou du 04 mai sur la question) ?
 
** Le gouvernement pourrait-il vraiment se permettre de tomber aussi bas ? Si oui, quelles en seraient les conséquences ?
 
Il ne s'agit pas là vraiment d'une question politique mais citoyenne et qui doit être prise en charge par les Sénégalais de tout bord, y compris ceux de la majorité qui croient encore aux idéaux de démocratie, de l'Etat de droit.
 
Restons une nation debout, soudée et digne. Debout devant la vérité, digne devant les épreuves et soudée pour exiger le respect de l'Etat de droit. Alors, exigeons des comptes, cher peuple et surtout, sentons-nous tous concernés, concernés par le devenir de notre cher pays.
 
Nb/ Je reste convaincu - sur le principe - que pour toute élection, la règle c'est la participation ... il faut donc accompagner les partis et coalitions qui peuvent surmonter les barrières et écarter ceux qui seront dans l'incapacité manifeste de le faire.
Qu'Allah le très-Haut nous protège et assiste notre pays.
Sayyidina Abu Bakr As-Siddiq
(Page Facebook)
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 15/05/2022 13:52
A chaque élection, le problème revient. En fait, le problème des parrainages n'est pas mauvais en soi, il évite la multiplicité des partis, maintenant des coalitions, tellement il y a de partis qui ne représentent rien qu'eux même, bien souvent, mais le fond du problème, c'est la manière de procéder aux élections. Nous avons en place un parti, l'APR, regroupant une cohorte de transhumants, de mange mil, d'incapables mais opportunistes, attirés par l'argent et uniquement l'argent, avec, pour chef, un homme qui a trahi son peuple dès le 03 Avril 2012, jurant la main sur le cœur, que, à compter de cette date historique, tout allait changer! Il fallait comprendre "tout va changer, maintenant, ce ne sera plus comme d'habitude, ce sera pire!" Et ceux qui ne l'ont pas compris, dont moi, je l'avoue, ont bien du mal à répondre à cette question: où s'arrêtera t il? Suite à cette trahison d'état, j'ai de suite compris qu'il était là non pas pour deux mandats, comme lui impose la constitution, mais pour le temps qu'il déciderait lui, c'est à dire le plus longtemps possible, non pas pour le bien être des sénégalais, mais pour son bien être et celui de sa famille, de son clan.
Pour se faire, comment procède t-on, lorsque l'on est pas majoritaire en voix, dans le pays, mais que l'on se doit, par tous les moyens, d'être élu? Mettre les opposants en prison: c'est fait. Débaucher les traitres des autres partis qui risquent de vous déloger: c'est fait. Truquer les résultats électoraux: ca a été fait. Donc, devant le danger de perdre un fauteuil et éviter qu'il ne se transforme en siège éjectable, et bien tous les moyens, même les plus scélérats, sont et seront utilisés, n'en doutons pas un seul instant. Où est passée la gouvernance sobre et vertueuse promise? La lutte acharnée contre la corruption? J'en passe, et des pires.
Pourtant, il n'y a rien de plus facile que d'organiser une élection!
Cela commence par un état civil fiable, ce qui n'est pas le cas au SENEGAL. Et ce n'est pas très compliqué, d'autant qu'il y a, dans les mairies, des hommes ou femmes compétents pour remplir cette tache.
Seul problème, si vous avez un état civil fiable, vous aurez un fichier électoral fiable: et ca, non seulement notre apprenti dictateur (dictateur: celui qui concentre entre ses mains tous les pouvoirs, y compris par des moyens illégaux et illicites) n'en veux pas, mais en onze ans de règne sans partage, il n'a jamais émis la moindre volonté d'organiser ca! Bon, il faut reconnaitre que ses prédécesseurs n'ont pas fait mieux, et pour les mêmes raisons, mais celui ci nous avait promis le changement, la rupture radicale avec les méthodes passées (dont il avait d'ailleurs largement profité en son temps!)
Ensuite, et de concertation avec tous les partis politiques représentatifs (concertation: rencontre avec tous les partis, y compris de l'opposition, pour faire se dégager un consensus) fixer des règles, c'est bien normal, et cela se passe dans tous les pays démocratiques (ce que n'est plus le SENEGAL, malheureusement), et fort de ces règles et du respect de ces règles, franchement, organiser des élections libres et transparentes, je pense que des élèves de quatrième pourraient s'acquitter de cette tache en toute sérénité!
Si le problème restait strictement senegalo-sénégalais, on pourrait en sourire (et encore) mais il a des répercussions à l'international, qui sont catastrophiques. Lorsque l'on sort un peu du continent, et que les conversations s'engagent, en milieux autorisés, sur l'Afrique, les seuls mots qui reviennent sont: manque de sérieux, manque de confiance, corruption, ect...
Ce qui est encore plus triste, c'est que tous ces qualificatifs peu élogieux ne sont que le fait que de quelques uns, malheureusement arrivés au pouvoirs soit par la force, soit par effraction, soit par mensonge et trahison envers le peuple, mais que toutes les forces vives de la nation, les travailleurs, les indépendants, les entrepreneurs, ne se retrouvent pas dans ce sombre descriptif qui ne leur correspond en rien.
Donc, cette fois ci, comment pourrait il en être autrement, puisque le fond du problème, c'est de conserver le pouvoir le plus longtemps possible, et continuer, voir perfectionner encore les détestables pratiques de cette équipe qui ressemble plus à une "association de malfaisants" qu'à un gouvernement mis en place pour "servir, et non pas se servir".
Une fois enjambé 2022, l'horizon se fixera sur 2024: la couleur est déjà donnée par le Président de l'APR, accessoirement Président de la République (Président de l'APR: un chef de parti politique/ président de la République: le Président de tout un peuple, ce qui démontre bien, si besoin était, que le cumul des deux fonctions est déjà incompatible!): finalement, la limitation à deux mandats, c'est stupide! Pourquoi ne pas faire comme au RWNDA (KAGAME, 25 ans de règne sans partage) ou au CAMEROUN, (Paul BIYA, 35 ans) ect...! c'est la nouvelle sortie du Président de l'APR, qui commence- en fait, il y a longtemps qu'il a commencé car son objectif de rester tout le temps qu'il voudra remonte au 03 avril 2012, date funeste s'il en est qui je l'espère un jour sera célébrée pour la journée du "plus jamais ca!".
Cela fait des années que je dis et écris qu'il ne se contentera pas de deux mandats, et que tous les moyens, dusse t il marcher sur les cadavres, seront bons pour y parvenir. Les raisons sont multiples, l'orgueil démesuré de cet homme, sa cupidité et son amour immodéré pour l'argent, blanc ou sale, il ne fait pas la différence, son accaparement du pays qu'il a décrété comme sa chose lui appartenant, et puis bien sur, à une époque où les peuples ont l'idée saugrenue de réclamer des comptes à ceux qui s'en vont, l'obligation de garantir une impunité absolue pour soi, famille, et amis obligés.
Donc, nous arriverons en 2024, avec la suppression des deux mandats, et à l'image des plus grands dictateurs sanguinaires de cette planète, les POUTINE, XI-JINPING, ou autres coréens du Nord, et bien, et j'en prend le pari, l'organisation de l'union africaine demandera aux pays africains d'abolir cette règle "qui ne sert à rien"! Et en bon petit soldat (enfin, général, restons courtois) Notre Président Aperiste s'empressera de faire voter cette abrogation par une assemblée godillot, dont certains ne savent même pas lire ni écrire, mais qui lèveront la main droite puisque on leur en aura donné la consigne.
Un ancien Président de la république Française avait pour slogan: "le changement, c'est maintenant!" Bon, pour le SENEGAL, ce sera: "le changement, ce sera plus tard!"
Quelle tristesse! car le temps passe, et l'on ne s'est toujours pas préoccupé des problèmes de fonds, à savoir: Instruction, éducation, formation, basculement d'une économie informelle dans le secteur formel, démographie incontrôlée, ect...
Bon, mes détracteurs dirons: et le TER, et la salle ARENA, et DIAMINADIO, ET LE STADE, et AIR SENEGAL,?
Jules CESAR disait,: qu'on leur donne du pain et des jeux...Pas sur qu'au 21° siècle, cela suffise, mais bon, attendons pour voir...
Me François JURAIN

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