Les stratégies et équipements actuels de gestion du trafic aérien (ou ATM pour Air traffic management) n'ont pas d'autre choix que de s'adapter pour répondre aux besoins dans un contexte de hausse constante du trafic.
Et en la matière, le programme européen SESAR (pour Single European Sky Air Traffic Management Research programme) apporte de nombreuses pistes d'amélioration comme une manière de gérer les vols tout au long de leur trajet ou encore des tours de contrôle à distance qui ne sont donc plus au bord des pistes. Un dispositif que testent notamment les autorités hongroises près de l'aéroport de Budapest.
"Nous numérisons l'observation visuelle directe du contrôleur et grâce aux caméras, nous pouvons mieux suivre les éléments que le contrôleur doit surveiller," précise Csaba Gergely, conseiller senior ATM chez HungaroControl avant d'ajouter : "Les caméras fixes et mobiles sont capables de suivre automatiquement les mouvements des avions et des véhicules au sol."
Suivre des avions tout au long de leur trajet
Le centre de simulation que nous découvrons permet d'expérimenter de nouveaux concepts. Aujourd'hui, l'espace aérien est divisé en différentes zones contrôlées par une instance en particulier. À terme, les contrôleurs pourront suivre une partie des avions tout au long de leur trajet. Il n'y aura plus de changement d'instance de contrôle en cas de passage dans un autre secteur.
"L'objectif de cette simulation," explique Olivia Nunez, spécialiste ATM au sein du programme SESAR, "c'est de chercher une méthode différente pour améliorer la gestion du trafic aérien car pour faire face à l'augmentation du trafic, on pourrait diviser l'espace aérien en plus petits tronçons pour ne pas surcharger les contrôleurs, mais ce n'est pas la solution. Dans ce dispositif, tous les contrôleurs peuvent travailler sur un vaste espace aérien commun qui dans notre cas, correspond à tout l'espace aérien hongrois," souligne-t-elle.
Des spécialistes ont étudié avec un groupe de contrôleurs aériens, les conséquences humaines de ce dispositif pour mieux comprendre comment les utilisateurs finaux s'adapteront.
"De mon point de vue, l'un des grands avantages de ce concept," estime Peter Szabo, contrôleur du trafic aérien à HungaroControl, "c'est que notre travail n'atteint pas une charge qui deviendrait impossible à gérer et il n'est pas non plus allégé au point de perdre notre concentration."
Plus de sécurité et moins de retards
La mise en place du programme SESAR devrait avoir de nombreuses conséquences sur le transport aérien et l'environnement en diminuant les coûts de gestion et en réduisant légèrement les émissions de CO2. Les passagers devraient aussi subir moins de retards et de correspondances manquées. Aujourd'hui, pendant la période chargée de l'été, jusqu'à 10% des vols en Europe sont retardés à cause du contrôle aérien.
Csaba Gergely évoque pour nous les avantages pour les passagers : "Nous allons accroître la sécurité des vols puisque les contrôleurs aériens disposeront de plus de détails et d'informations visuelles plus précises. Grâce à ces technologies, les petits aéroports seront capables d'intégrer le réseau des aéroports européens : cela veut dire une plus grande offre de vols pour les passagers en termes de mobilité et de correspondance," dit-il.
Ce processus de modernisation est en train de prendre son envol à travers l'Europe. Il sera progressivement mis en place d'ici 2024. (euronews)
Et en la matière, le programme européen SESAR (pour Single European Sky Air Traffic Management Research programme) apporte de nombreuses pistes d'amélioration comme une manière de gérer les vols tout au long de leur trajet ou encore des tours de contrôle à distance qui ne sont donc plus au bord des pistes. Un dispositif que testent notamment les autorités hongroises près de l'aéroport de Budapest.
"Nous numérisons l'observation visuelle directe du contrôleur et grâce aux caméras, nous pouvons mieux suivre les éléments que le contrôleur doit surveiller," précise Csaba Gergely, conseiller senior ATM chez HungaroControl avant d'ajouter : "Les caméras fixes et mobiles sont capables de suivre automatiquement les mouvements des avions et des véhicules au sol."
Suivre des avions tout au long de leur trajet
Le centre de simulation que nous découvrons permet d'expérimenter de nouveaux concepts. Aujourd'hui, l'espace aérien est divisé en différentes zones contrôlées par une instance en particulier. À terme, les contrôleurs pourront suivre une partie des avions tout au long de leur trajet. Il n'y aura plus de changement d'instance de contrôle en cas de passage dans un autre secteur.
"L'objectif de cette simulation," explique Olivia Nunez, spécialiste ATM au sein du programme SESAR, "c'est de chercher une méthode différente pour améliorer la gestion du trafic aérien car pour faire face à l'augmentation du trafic, on pourrait diviser l'espace aérien en plus petits tronçons pour ne pas surcharger les contrôleurs, mais ce n'est pas la solution. Dans ce dispositif, tous les contrôleurs peuvent travailler sur un vaste espace aérien commun qui dans notre cas, correspond à tout l'espace aérien hongrois," souligne-t-elle.
Des spécialistes ont étudié avec un groupe de contrôleurs aériens, les conséquences humaines de ce dispositif pour mieux comprendre comment les utilisateurs finaux s'adapteront.
"De mon point de vue, l'un des grands avantages de ce concept," estime Peter Szabo, contrôleur du trafic aérien à HungaroControl, "c'est que notre travail n'atteint pas une charge qui deviendrait impossible à gérer et il n'est pas non plus allégé au point de perdre notre concentration."
Plus de sécurité et moins de retards
La mise en place du programme SESAR devrait avoir de nombreuses conséquences sur le transport aérien et l'environnement en diminuant les coûts de gestion et en réduisant légèrement les émissions de CO2. Les passagers devraient aussi subir moins de retards et de correspondances manquées. Aujourd'hui, pendant la période chargée de l'été, jusqu'à 10% des vols en Europe sont retardés à cause du contrôle aérien.
Csaba Gergely évoque pour nous les avantages pour les passagers : "Nous allons accroître la sécurité des vols puisque les contrôleurs aériens disposeront de plus de détails et d'informations visuelles plus précises. Grâce à ces technologies, les petits aéroports seront capables d'intégrer le réseau des aéroports européens : cela veut dire une plus grande offre de vols pour les passagers en termes de mobilité et de correspondance," dit-il.
Ce processus de modernisation est en train de prendre son envol à travers l'Europe. Il sera progressivement mis en place d'ici 2024. (euronews)