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La sarabande des crapules en vase clos !

Jeudi 13 Février 2025

Au lendemain du point de presse résolument accusatoire du gouvernement tenu le 26 septembre 2024 et consacré à la « falsification » de certains comptes publics de l’Etat par Macky Sall et ses acolytes, un ami m’interpelle pour faire part de ses doutes. Ma réponse : attendons de voir. Mais une chose me semble certaine : aucun Président de la République ou Premier ministre au monde ne prendrait la responsabilité de livrer à une presse locale et internationale des faits d’une gravité aussi extrême sans avoir eu, en amont, la certitude de leur authenticité et véracité. 

 

Un peu moins de cinq mois plus tard, le 12 février 2025, on se rend compte que le chef du gouvernement ne nous avait servi qu’un bref  mais déjà gravissime avant-goût des œuvres malveillantes d’un groupuscule de crapules sans scrupules qui, dans l’intimité et l’opacité de leurs connexions mafieuses, ont presque mis à genoux l’Etat, au moins dans ses marges et capacités budgétaires régaliennes. La réalité du désastre révélé par les magistrats de l’institution de contrôle atteint des proportions giga-industrielles au regard de la dimension de notre pays. 

 

Ce que le Rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques entre 2019 et le 31 mars 2024 nous dit dans toute sa solennité, c’est la détermination absolument maléfique qui peut animer des personnes de toutes origines dans leur soif de capturer l’Etat et ses démembrements pour assouvir des envies grotesques : domination, jouissance, prévarication, vols, détournements, substitution, le tout avec le Sceau d’une impunité totale garantie par la plus haute autorité de l’Etat ou par ses chambellans ou, comme souvent, par l’instinct collectif de protection qui peut animer un groupe.  

 

Les principales conclusions de la Cour des comptes, au nombre d’une dizaine, sont factuelles. Elles recensent une panoplie d’actes et de pratiques j’men-foutistes avec lesquels une administration d’Etat non corrompue et républicaine ne saurait se rendre complice. En fin de compte, la Cour ouvre à l’Etat et aux autorités en place l’immense chantier de reconstruction ou de réforme d’une bureaucratie de hauts fonctionnaires happés par la politique politicienne, souvent peu courageuse pour dénoncer la patrimonialisation de l’Etat et de ses instruments de gouvernance.  

 

On se rend compte aujourd’hui que les Sénégalais n’avaient pas assez pris au sérieux la dimension cumulativement loufoque et tragique des propos de l’ancien président Macky Sall lorsqu’il plaisantait - presqu’avec le sourire malin - sur son « coude » qui protégeait plusieurs de ses amis, collaborateurs et fonctionnaires contre la traque judiciaire qu’ils auraient méritée, selon lui. Ses successeurs ont un boulevard légitime devant eux…

Macky Sall n'était pas seulement un parrain dans l'assassinat de plusieurs dizaines de personnes sous son règne de douze ans. Il était également un trafiquant de nos maigres ressources publiques.

 
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1.Posté par Me François JURAIN le 17/02/2025 15:16
Maintenant que la "messe funèbre" est dite, place à la justice et à ses juges. La sanction devra être terrible, parce qu'elle se doit d'être exemplaire: tous ceux qui auront faillit devront être condamnés avec la plus grande sévérité, et bien évidemment, devront rembourser, avec primes et intérêts, toutes les sommes volées au détriment de tout un peuple, pour servir les intérêts d'une seule personne. Le pays est à la croisée des chemins, et les magistrats, tous les magistrats, y compris ceux qui ont failli dans les temps précédents, sans aucune exception, devront rendre des comptes à la justice: soit on veut "plus jamais ça", soit on clame: "qu'après tout, ils le font tous". Le SENEGAL ne s'en sortira que par une immense reddition des comptes, avec des sanctions d'une sévérité extrême. Les lâches, qui ont préféré fuir dès le début, parce qu'ils savaient très bien ce qui les attendait, devront soit rentrer au pays de leur propre gré, pour satisfaire le sacro saint principe du contradictoire, soit de force, avec un mandat d'arrêt international à la clef. Le clan des carpes, je pense à Mamour DIALLO, à l'ancien ministre de l'interieur "Tony" pour les intimes, bien évidemment, celui qui a fuit en premier, l’inénarrable Mame M'baye NIANG, pout ne parler que de ceux là: à ce jour, ils ne sont pas évidemment coupables, mais ils devront, parce qu'ils sont nommément désignés dans des rapports divers et variés, venir s'expliquer.

Bien évidemment, d'un côté, on viendra hurler à la chasse aux sorcières, mais que ces caciques sachent bien que les rôles de magistrats n'est pas de chasser les sorcières ou autres djinns, mais les délinquants, les voleurs, les détourneurs de fonds publiques. Pour l'instant, il n'y a pas de coupables, tout au plus, lorsque les magistrats instructeurs le décideront, des présumés coupables. Attendons donc de voir, mais il est important, pour l'équipe dirigeante en place, que ce travail soit mené rondement, il n'y a plus de temps à perdre, car le peuple, qui souffre à cause de ces mafieux, les familles endeuillées, parce que l'un des leurs, malade, n'a pu être soigné faute de soins, l'argent manquant pour avoir, dans chaque région,des hôpitaux dignes de ce nom, tout le peuple, mais pas que, a besoin de savoir qui a fait quoi, de voir l'argent volé restitué, et les coupables embastillés pour de longues années. Ce n'est en rien de la vengeance, c'est tout simplement une soif de justice, cette justice rendue au nom du peuple sénégalais par des juges qui se doivent d'être impartiaux et encore moins corrompus, faute d'être écartés à vie du système judiciaire. C'est un grand ménage qui doit être opéré, le peuple en a besoin, mais l'équipe dirigeante aussi, afin que ceux, dans leur rang, qui seraient tentés de faire pareil sachent ce qui les attend. Le pays tout entier, pour être en ordre de marche, doit en passer par là. Il en va de la survie de la démocratie. Je suis d'ailleurs surpris (mais ne suis pas le seul) que l'ancien Président Macky SALL, qui s'est comporté pendant douze ans comme un véritable parrain mafieux, si l'on en croit les rapports, ne vienne pas lui même en personne, au SENEGAL, pays où que je sache, il n'est pas (encore) interdit de séjour, car ce sont ses pratiques personnelles et sa manière de gouverner qui a été directement mise en cause, et le moins qu'il ait pu faire, c'est de venir s'expliquer devant les télévisions nationales, qu'il a toujours méprisé, plutôt que de s'enfermer dans son luxueux palais de Marrakech. Qu'il se souvienne d'une chose, très importante par les temps qui courent: "les absents ont toujours tort!"
Me François JURAIN

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