"Atterrissage confirmé!" La sonde InSight de la Nasa s'est posée comme prévu sur la surface de Mars après sept ans de travail, sept mois de voyage dans l'espace et près de sept minutes d'angoisse durant sa périlleuse descente.
Explosions de joie, embrassades et "checks" élaborés ont soudainement remplacé les sourires crispés au centre de contrôle de la mission situé au Jet Propulsion Laboratory (JPL) à Pasadena (Californie).
Des applaudissements repris en écho sur tout le site du JPL et même dans la Station spatiale internationale (ISS) où l'on a aussi suivi et célébré le premier engin à se poser sur la planète rouge depuis six ans.
Il s'agit du huitième succès américain à la surface de Mars, a relevé le directeur du JPL, Michael Watkins, saluant la coopération internationale ayant permis de concevoir "l'incroyable équipement scientifique" transporté par InSight.
"Quelle journée incroyable!", s'est exclamé Jim Bridenstine, patron de la Nasa, lors d'un point de presse à Pasadena. Le regard déjà tourné vers l'avenir, il espère pouvoir envoyer "des humains sur Mars" d'ici le milieu des années 2030, après avoir utilisé la Lune pour y tester les technologies ad hoc, a-t-il expliqué.
Deux heures seulement avant son entrée dans l'atmosphère martienne, InSight se trouvait encore à plus de 25.000 kilomètres de la planète rouge et les ingénieurs de la Nasa ne pouvaient rien faire d'autre que croiser les doigts. Et faire circuler des "cacahuètes porte-bonheur", une tradition inaugurée au JPL en 1964 pour conjurer une série d'échecs.
Car de l'entrée dans l'atmosphère martienne à ses tempêtes de poussière jusqu'au contact avec le sol, tout avait été pré-programmé.
L'algorithme a bien fonctionné lundi mais "avec Mars, rien n'est jamais acquis", a rappelé Tom Hoffman, chef du projet InSight qui doit prendre le pouls de Mars et étudier sa structure interne pour mieux comprendre notre propre planète Terre.
Quelques minutes après l'atterrissage, InSight a envoyé sa première photo: une image brumeuse, obscurcie par les poussières soulevées durant l'impact mais où l'horizon est bien visible de même qu'une ou deux roches. Et, surtout, "l'image d'un endroit que nul être n'avait jamais vu auparavant!", a insisté M. Watkins.
- Le ventre de Mars -
Peu après son entrée dans l'atmosphère martienne, les frottements ont fait monter la température à 1.500 degrés Celsius mais InSight était bien à l'abri derrière son bouclier thermique renforcé.
L'appareil se déplaçait alors à environ 20.000 km/h, soit trois à quatre fois plus vite qu'une balle de fusil, après un périple interplanétaire de 480 millions de km.
Quatre minutes et une centaine de kilomètres plus bas, un parachute s'est ouvert automatiquement, freinant brutalement la descente. Puis l'atterrisseur a déployé ses trois jambes et le parachute s'est détaché, avant que douze rétrofusées ne s'allument pour ralentir à environ 8 km/h sa vitesse.
Durant toutes ces étapes critiques, rien ni personne ne pouvait venir en aide à InSight pour corriger une trajectoire ou remédier à une défaillance.
"Mon coeur s'est arrêté de battre pendant presque sept minutes", a plaisanté après coup Tom Hoffman. Responsable d'un projet approchant le milliard de dollars, il avait confessé "ne pas avoir très bien dormi" ces derniers jours.
"Je suis soulagé, très heureux", a lâché de son côté Philippe Lognonné, père du précieux sismomètre français équipant InSight, qui a suivi l'atterrissage depuis la Cité des Sciences à Paris.
"Je viens d'avoir confirmation qu'il n'y a pas de cailloux devant l'atterrisseur. Je ne dis pas que ce sera facile de déployer le sismomètre mais cela se présente très bien", a ajouté le chercheur, ému aux larmes.
Une fois le nuage de poussière dissipé, il ne restait plus à InSight qu'à déployer ses panneaux solaires, deux grands parasols circulaires de 2 mètres de diamètre. Par temps clair, ils peuvent fournir une puissance de 700 watts, tout juste de quoi faire tourner un robot-mixeur, selon la Nasa.
Ils alimenteront pourtant le déploiement des multiples instruments transportés par InSight, un processus qui va nécessiter à lui seul "deux à trois mois".
Les premiers jours (on devrait dire "sols" s'agissant de Mars, selon les spécialistes) seront notamment consacrés à l'étude du site d'atterrissage et à la recherche du meilleur endroit pour y déposer les instruments, à l'aide d'un bras robotisé.
La sonde doit scruter le sous-sol de Mars dans ses moindres détails. Des connaissances qui permettront de mieux comprendre la formation, voici des milliards d'années, de cette planète et par comparaison de la nôtre. InSight est de ce point de vue une sorte de "machine à remonter le temps" géologique de la Terre, expliquent les scientifiques.
Le sismomètre de conception française écoutera les plus infimes vibrations du sol, provoquées principalement par les ondes de choc des météorites et les séismes. Comme un sonar de bateau, ces ondes permettront de dessiner une carte intérieure de la planète.
Autre instrument remarquable, allemand celui-là: HP3 ressemble à une taupe reliée par une laisse à l'atterrisseur et doit creuser de 3 à 5 mètres de profondeur sous la surface pour prendre la température de la quatrième planète du système solaire.
Explosions de joie, embrassades et "checks" élaborés ont soudainement remplacé les sourires crispés au centre de contrôle de la mission situé au Jet Propulsion Laboratory (JPL) à Pasadena (Californie).
Des applaudissements repris en écho sur tout le site du JPL et même dans la Station spatiale internationale (ISS) où l'on a aussi suivi et célébré le premier engin à se poser sur la planète rouge depuis six ans.
Il s'agit du huitième succès américain à la surface de Mars, a relevé le directeur du JPL, Michael Watkins, saluant la coopération internationale ayant permis de concevoir "l'incroyable équipement scientifique" transporté par InSight.
"Quelle journée incroyable!", s'est exclamé Jim Bridenstine, patron de la Nasa, lors d'un point de presse à Pasadena. Le regard déjà tourné vers l'avenir, il espère pouvoir envoyer "des humains sur Mars" d'ici le milieu des années 2030, après avoir utilisé la Lune pour y tester les technologies ad hoc, a-t-il expliqué.
Deux heures seulement avant son entrée dans l'atmosphère martienne, InSight se trouvait encore à plus de 25.000 kilomètres de la planète rouge et les ingénieurs de la Nasa ne pouvaient rien faire d'autre que croiser les doigts. Et faire circuler des "cacahuètes porte-bonheur", une tradition inaugurée au JPL en 1964 pour conjurer une série d'échecs.
Car de l'entrée dans l'atmosphère martienne à ses tempêtes de poussière jusqu'au contact avec le sol, tout avait été pré-programmé.
L'algorithme a bien fonctionné lundi mais "avec Mars, rien n'est jamais acquis", a rappelé Tom Hoffman, chef du projet InSight qui doit prendre le pouls de Mars et étudier sa structure interne pour mieux comprendre notre propre planète Terre.
Quelques minutes après l'atterrissage, InSight a envoyé sa première photo: une image brumeuse, obscurcie par les poussières soulevées durant l'impact mais où l'horizon est bien visible de même qu'une ou deux roches. Et, surtout, "l'image d'un endroit que nul être n'avait jamais vu auparavant!", a insisté M. Watkins.
- Le ventre de Mars -
Peu après son entrée dans l'atmosphère martienne, les frottements ont fait monter la température à 1.500 degrés Celsius mais InSight était bien à l'abri derrière son bouclier thermique renforcé.
L'appareil se déplaçait alors à environ 20.000 km/h, soit trois à quatre fois plus vite qu'une balle de fusil, après un périple interplanétaire de 480 millions de km.
Quatre minutes et une centaine de kilomètres plus bas, un parachute s'est ouvert automatiquement, freinant brutalement la descente. Puis l'atterrisseur a déployé ses trois jambes et le parachute s'est détaché, avant que douze rétrofusées ne s'allument pour ralentir à environ 8 km/h sa vitesse.
Durant toutes ces étapes critiques, rien ni personne ne pouvait venir en aide à InSight pour corriger une trajectoire ou remédier à une défaillance.
"Mon coeur s'est arrêté de battre pendant presque sept minutes", a plaisanté après coup Tom Hoffman. Responsable d'un projet approchant le milliard de dollars, il avait confessé "ne pas avoir très bien dormi" ces derniers jours.
"Je suis soulagé, très heureux", a lâché de son côté Philippe Lognonné, père du précieux sismomètre français équipant InSight, qui a suivi l'atterrissage depuis la Cité des Sciences à Paris.
Sept ans de travail, sept mois de voyage spatial et sept minutes d'angoisse: la sonde américaine InSight s'est posée sur Mars / © AFP /
Une fois le nuage de poussière dissipé, il ne restait plus à InSight qu'à déployer ses panneaux solaires, deux grands parasols circulaires de 2 mètres de diamètre. Par temps clair, ils peuvent fournir une puissance de 700 watts, tout juste de quoi faire tourner un robot-mixeur, selon la Nasa.
Ils alimenteront pourtant le déploiement des multiples instruments transportés par InSight, un processus qui va nécessiter à lui seul "deux à trois mois".
Les premiers jours (on devrait dire "sols" s'agissant de Mars, selon les spécialistes) seront notamment consacrés à l'étude du site d'atterrissage et à la recherche du meilleur endroit pour y déposer les instruments, à l'aide d'un bras robotisé.
La sonde doit scruter le sous-sol de Mars dans ses moindres détails. Des connaissances qui permettront de mieux comprendre la formation, voici des milliards d'années, de cette planète et par comparaison de la nôtre. InSight est de ce point de vue une sorte de "machine à remonter le temps" géologique de la Terre, expliquent les scientifiques.
Le sismomètre de conception française écoutera les plus infimes vibrations du sol, provoquées principalement par les ondes de choc des météorites et les séismes. Comme un sonar de bateau, ces ondes permettront de dessiner une carte intérieure de la planète.
Autre instrument remarquable, allemand celui-là: HP3 ressemble à une taupe reliée par une laisse à l'atterrisseur et doit creuser de 3 à 5 mètres de profondeur sous la surface pour prendre la température de la quatrième planète du système solaire.