La coupure du signal de Walfadjri est un véritable acte de piraterie d’Etat de la part du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). Nous savions depuis longtemps que le machin Cnra est substantiellement, non un organe au service d’une régulation juste et éthique de l’audiovisuel au sénégal, mais une mécanique répressive programmée pour servir de bras légal au pouvoir d’Etat dans son projet de domestication de cette frange de la presse sénégalaise qui résiste encore, dignement, à l’argent et aux faveurs du régime.
Quel journaliste et quel média à travers le monde peuvent refuser l’opportunité professionnelle de couvrir au plus près, dans le chaud, une actualité comme celle de Mbacké avec toute la charge émotionnelle qu’elle peut contenir, ses conséquences potentielles aux plans politique, économique, social et judiciaire ? C’est le lieu de saluer ici l’esprit professionnel du Groupe Walfadjri, loin d’être pourtant le plus riche d’entre les médias sénégalais ! La suspension scandaleuse de son signal est une décision politique pour camoufler les abus et violences éventuels de forces de l’ordre confrontées à la résistance de citoyens décidés à exercer leurs droits constitutionnels.
Le machin Cnra peut tout dire ou expliquer pour tenter de se justifier, il a perdu toute crédibilité depuis belle lurette. Sa mission est en partie de favoriser un délitement de la presse indépendante sénégalaise, contribuant ainsi à étouffer la liberté d’information à laquelle a droit chaque Sénégalais en toutes circonstances.
S’il est aussi déterminé à frapper Walfadjri, ce machin dérégulateur et partisan devrait expliquer publiquement son silence sur la propagande grotesque et massive que certains médias du ‘’service public’’ imposent sans scrupule, depuis tant d’années, aux contribuables sénégalais, en toute impunité.
PRÉSIDENTIELLE 2024
FRANCE
