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« Le Sénégal a retrouvé sa trajectoire de croissance avant Covid-19 mais la guerre russo-ukrainienne menace…» (communiqué du FMI)

Vendredi 18 Mars 2022

"La croissance du PIB réel est estimée à 6,1 % en 2021, soit environ un point de pourcentage de plus que prévu. L’inflation moyenne a été maîtrisée à 2,2 %, même si les prix des produits alimentaires ont augmenté de 2,9 %. Malgré des recettes fiscales inférieures aux attentes, l’exécution du budget a été, dans l’ensemble, en ligne avec les objectifs, avec un déficit budgétaire global de 6,3 % du PIB."


« Une équipe des services du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par M. Edward Gemayel, a mené une mission hybride du 9 au 15 mars 2022 pour dresser le bilan de l’évolution économique récente, évaluer les répercussions économiques de la guerre en Ukraine et des sanctions contre le Mali, et examiner la progression des réformes appuyées par l’instrument de coordination de la politique économique, l’accord de confirmation et la facilité de crédit de confirmation. »
 
À l’issue de la mission, M. Gemayel a fait la déclaration suivante.
 
« L’économie sénégalaise a retrouvé en 2021 sa trajectoire de croissance d’avant la pandémie, grâce à la vigueur de la production industrielle et du secteur des services. La croissance du PIB réel est estimée à 6,1 % en 2021, soit environ un point de pourcentage de plus que prévu. L’inflation moyenne a été maîtrisée à 2,2 %, même si les prix des produits alimentaires ont augmenté de 2,9 %. Malgré des recettes fiscales inférieures aux attentes, l’exécution du budget a été, dans l’ensemble, en ligne avec les objectifs, avec un déficit budgétaire global de 6,3 % du PIB.
 
Cependant, la guerre en Ukraine assombrit les perspectives macroéconomiques. La hausse des prix mondiaux des produits alimentaires et de l’énergie s’ajoute aux défis actuels de la politique économique, y compris les séquelles de la pandémie, l’insécurité régionale et l’augmentation des revendications sociales à l’approche des élections législatives de juillet. Tous ces éléments accroissent les risques de ralentissement de la croissance économique et se traduiront probablement par une aggravation des pressions inflationnistes et une augmentation considérable des dépenses publiques.
 
L’espace budgétaire du Sénégal s’est nettement rétréci avec l’augmentation soutenue de la dette publique au cours des dix (10) dernières années, lié notamment à l’amplification des investissements publics. Comme les ressources sont limitées, il sera essentiel d’améliorer la mobilisation de recettes, de rationaliser et mieux cibler les subventions et de revoir l’ordre de priorité des dépenses, afin d’éviter de grands dérapages budgétaires et de préserver la viabilité de la dette.
 
Le renforcement de la résilience de l’économie dépendra de la poursuite de réformes structurelles clés, en particulier celles visant à i) accélérer la mise en œuvre de la stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme ; ii) opérationnaliser le nouveau cadre budgétaire régissant l’utilisation des recettes tirées des hydrocarbures ; iii) préparer une feuille de route pour l’élimination progressive des subventions à l’énergie, tout en améliorant le mécanisme actuel de protection des personnes les plus démunies ; iv) réviser le cadre juridique des marchés publics afin d’augmenter la fréquence des appels d’offres ouverts et concurrentiels.
 
L’équipe du FMI tient à remercier les autorités et les autres interlocuteurs pour leur excellente coopération et pour les échanges francs et constructifs qui ont eu lieu pendant cette visite. Elle réaffirme l’appui du FMI aux efforts que les autorités déploient pour mettre en œuvre leur programme de réformes économiques. Les discussions relatives à la prochaine revue du programme soutenu par l’instrument de coordination de la politique économique, l’accord de confirmation et la facilité de crédit de confirmation sont prévus pour fin avril 2022.
 
Lors de la visite, l’équipe du FMI a rencontré M. Abdoulaye Daouda Diallo, Ministre des Finances et du Budget, Mme Sophie Gladima, Ministre de l’Énergie, des hauts responsables du gouvernement, ainsi que des représentants des milieux d’affaires et de la société civile. »
Washington, le 18 mars 2022
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 20/03/2022 08:06
Les cinquante pour cent de sénégalais qui vivent sous le seuil de pauvreté, seront contents d'apprendre que des "experts" venus d'Amérique, estiment que le SENEGAL est un pays riche, et que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Quand on me parle d'une croissance à 6%, j'ai de suite envie de demander si, pour la manger, on doit l'accompagner de moutarde ou de mayonnaise! Que veut dire une croissance de 6%, dans un pays ou le taux de pauvreté est de plus de cinquante pour cent, ou le taux d'illetrisme est de cinquante quatre pour cent, lesquels taux sont inchangés depuis onze ans, c'est à dire pour parler clair, que l'équipe gouvernementale en place, a été incapable de faie quoi que ce soit pour réduire ces deux taux, illetrisme et pauvreté, en onze ans d'exercice! tout cela est pour le moins peu glorieux, et si tous ces beaux messieurs et belles dames du pouvoir et autres organisations, en costume cravate et belles robes de jour s'en réjouissent, ils devraient quand même avoir en tête deux choses: la première, c'est que plus de la moitié de la population qui souffre tous les jours, eux ne partagent pas ce même enthousiasme, et que la déception peut vite faire place à la colère, et la deuxième, c'est que le calcul du PIB est désuet, appartient à une économie libérale complètement à bout de souffle, et qu'il est urgentissime de prendre en compte, dans le calcul du PIB d'un pays, le facteur humain (illetrisme, pauvreté, santé) faute de quoi, toutes ces organisations telles que FMI et autres, déjà fortement décriées et à juste raison, pourraient bien se réveiller, un beau matin, avec le triste constat qu'elles ne servent plus à rien, et qu'eux mêmes, à titre individuels ne servent plus à rien! Nous vivons dans un monde où tout se passe très vite, l'information circule à la vitesse de la lumière, où les dictatures, les compromissions, les "petits arrangements entre amis" sont vu et su d'une manière instantanée. Tout ce beau monde, ces "experts" autoproclamés qui pensent régir le monde et imposer leur diktat aux peuples de la planète, qui assènent des stupidités qu'ils voudraient voir être reconnues et applaudies par le monde entier, pourraient bien un jour venant, être appelés à payer le prix de leur responsabilité dans le désordre mondial qu'eux mêmes provoquent par leur stupidité qu'ils enveloppent soigneusement dans un paquet cadeau espérant ainsi masquer leur non sens et leur hypocrisie.
Le SENEGAL a une économie subventionnée: peut il en être autrement? Le SENEGAL a t il les moyens d'affronter une économie de marché, une économie libérale? Bien sur que non. Pour cela, il aurait fallut prendre des mesures courageuses, commencer par faire rentrer progressivement l'économie informelle dans le secteur formel, instaurer une politique sociale qui permette à nos anciens de vivre décemment, et ne pas être dépendants de leurs enfants, ce qui permettrait à ces derniers d'avoir d'autre projets, que celui de soutenir à bout de bras toute une famille, père, mère, frères et soeurs confondus. Ces mesures, qui devraient être prises depuis longtemps, ne l'ont jamais été par manque de courage politique. Elles auraient dues être prises, par l'ancien et catastrophique président WADE, qui bien sur ne s'en est pas préoccupé. Elles auraient dues être prises par l'actuelle équipe au pouvoir, qui évidemment n'en a rien fait, plus préoccupée à se bâtir une fortune personnelle avec des détournements de fonds impunis et autres pots de vins, que d'améliorer le sort des sénégalais lambdas. Le résultat, et bien, c'est que la colère gronde, et s'il est vrai que le sénégalais est d'un caractère assez doux et passif, lorsqu'il se réveille, il ne prévient pas, et là, sa colère n'a plus de limite. Nos dirigeants devraient avoir cela en mémoire, et agir avant qu'il ne soit trop tard. Nous vivons la fin d'un système, la fin du système libéral, et le phénomène est mondial: il n'est pas interdit au SENEGAL de "devancer l'appel", et d'agir avant les autres, car dans la vie, il vaut mieux "prévenir que guérir"! et si gouverner, c'est prévoir, et bien, que l'équipe en place nous montre qu'ils sont digne de gouverner, en prévoyant ce qui va se passer, c'est à dire un désordre mondial colossal, avec un effondrement et disparition de l'ordre mondial établi, et prendre les mesures qui s'imposent, avant de tomber au fond du trou, car évidemment et comme d'habitude, ce seront les pays les plus pauvres qui "trinqueront" le plus!
Me François JURAIN

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