J'ai lu "Le Sénégal au cœur". Chacun peut avoir son idée là-dessus. Moi je le trouve intéressant dans plusieurs de ses parties, si on met de côté les éléments déjà connus. Le style est agréable, accessible parce que simple. Le volontarisme social est omniprésent : celui d'un Sénégalais ordinaire qui a su tirer profit du principe égalitariste qui fonde de l'école républicaine pour franchir les strates qui mènent à l'élite; celui d'un président de la République qui veut rendre aux citoyens ordinaires d'aujourd'hui et de demain ce que leurs devanciers ont fait pour lui à travers l'école et l'administration d'Etat.
Au delà de l'objectif officiel visé par sa publication, il faut prendre le livre comme il est: destiné à bien vendre l'image du chef de l'Etat candidat à sa succession dans moins de trois mois. En cela, il aura et il fera son "Syndrome de Stockholm" auprès de plusieurs compatriotes. Il aura et fera des effets sur un public étranger dont on sent qu'il fait partie des cibles visées.
Mais au fond, ce que j'en retiens de concret, c'est une chose simple: Macky Sall n'est pas ce pour quoi il veut se faire passer. C'est un homme à deux visages. Celui de l'ouvrage, qui s'arroge toutes les qualités humaines: de la théorie. Celui qu'il nous est donné de voir à la pratique depuis un septennat qui n'aurait dû avoir lieu: réfractaire à la démocratie, adversaire infatigable d'une existence réelle 'individuelle et collective) des droits et devoirs des citoyens, partisan de la confusion des pouvoirs, autoritaire, allergique à l'expression des libertés publiques non conforme à son agenda politique, autoritaire, sectaire, impitoyable avec ses adversaires, complaisant et protecteur avec les gens de son clan et apparentés, destructeur des initiatives liées à la reddition des comptes. A la page 112, le président de la République: "Si le moindre de mes partisans, un membre du gouvernement ou même de ma famille devait rendre des comptes, je laisserais évidemment la justice faire son travail." Que répondre devant cette formidable et (disons-le) cynique duplicité en regard des nombreux dossiers que lui-même reconnaît avoir mis sous son "coude" magistral?
Il aurait été bien inspiré de mettre en œuvre - dans l’Etat et la République que le peuple sénégalais lui a confiés en 2012 – les principes de gouvernance de l’Almamya sous l’impulsion de Thierno Souleymane Baal et «dont la modernité étonne…» aujourd’hui encore, selon ses propres termes (page 132) : «égalité de tous devant la justice».
Après cela, que peuvent valoir les anecdotes autour de Sandrine dont d'ailleurs l'histoire ne semble pas avoir été racontée jusqu'au bout... Mais cela est une autre histoire.
Au delà de l'objectif officiel visé par sa publication, il faut prendre le livre comme il est: destiné à bien vendre l'image du chef de l'Etat candidat à sa succession dans moins de trois mois. En cela, il aura et il fera son "Syndrome de Stockholm" auprès de plusieurs compatriotes. Il aura et fera des effets sur un public étranger dont on sent qu'il fait partie des cibles visées.
Mais au fond, ce que j'en retiens de concret, c'est une chose simple: Macky Sall n'est pas ce pour quoi il veut se faire passer. C'est un homme à deux visages. Celui de l'ouvrage, qui s'arroge toutes les qualités humaines: de la théorie. Celui qu'il nous est donné de voir à la pratique depuis un septennat qui n'aurait dû avoir lieu: réfractaire à la démocratie, adversaire infatigable d'une existence réelle 'individuelle et collective) des droits et devoirs des citoyens, partisan de la confusion des pouvoirs, autoritaire, allergique à l'expression des libertés publiques non conforme à son agenda politique, autoritaire, sectaire, impitoyable avec ses adversaires, complaisant et protecteur avec les gens de son clan et apparentés, destructeur des initiatives liées à la reddition des comptes. A la page 112, le président de la République: "Si le moindre de mes partisans, un membre du gouvernement ou même de ma famille devait rendre des comptes, je laisserais évidemment la justice faire son travail." Que répondre devant cette formidable et (disons-le) cynique duplicité en regard des nombreux dossiers que lui-même reconnaît avoir mis sous son "coude" magistral?
Il aurait été bien inspiré de mettre en œuvre - dans l’Etat et la République que le peuple sénégalais lui a confiés en 2012 – les principes de gouvernance de l’Almamya sous l’impulsion de Thierno Souleymane Baal et «dont la modernité étonne…» aujourd’hui encore, selon ses propres termes (page 132) : «égalité de tous devant la justice».
Après cela, que peuvent valoir les anecdotes autour de Sandrine dont d'ailleurs l'histoire ne semble pas avoir été racontée jusqu'au bout... Mais cela est une autre histoire.