Alger - Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, en visite lundi à Alger, a reçu une réponse favorable de l'Algérie, invitée à participer à la prochaine conférence organisée en Italie sur la Libye.
L'Algérie, qui partage un millier de km de frontières avec son voisin libyen, "sera présente" à la conférence internationale sur ce pays, prévue à Palerme (Sicile) les 12 et 13 novembre, a annoncé le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, à l'issue de ses entretiens avec M. Conte. Alger "va oeuvrer à la réussite" de cette rencontre, a-t-il souligné lors d'une conférence de presse commune avec M. Conte, qui effectuait un déplacement d'une journée à Alger.
Le chef du gouvernement italien a salué cette annonce, soulignant que l'Algérie est "pleinement impliquée" dans le processus en cours en Libye, en proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011.
"Il est important que l'Algérie participe à ce processus et le soutienne", a souligné M. Conte qui a reçu à Rome le 29 octobre le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, et s'est rendu vendredi en Tunisie, voisine de l'Algérie et de la Libye.
Au cours de leurs discussions, MM. Conte et Ouyahia ont aussi évoqué le rapatriement d'Algériens arrivant illégalement sur l'île italienne de Sardaigne, à environ 300 km des côtes algériennes.
"Toute personne dont nous confirmons la nationalité algérienne, nous la rapatrierons", a promis M. Ouyahia, tandis que M. Conte a dit espérer une "coopération" avec Alger en matière de migrations.
Le ministère italien de l'Intérieur a enregistré 1.099 arrivées d'Algériens depuis le 1er janvier.
- Rome, premier client de l'Algérie-
L'Italie est "prête à contribuer à la stratégie algérienne de diversification de son économie", très dépendante des hydrocarbures (60% des recettes budgétaires et 95% des recettes en devises), a également fait savoir M. Conte.
Rome est le premier client de l'Algérie: près de 16% exportations algériennes en 2017 étaient destinées à l'Italie, pour plus de 5,5 milliards de dollars, surtout du gaz.
L'Italie est, derrière la France et la Chine, le 3e fournisseur en valeur de l'Algérie qui a importé pour plus de 3,7 milliards de biens et services italiens (plus de 8% de ses importations en valeur) en 2017, selon les douanes algériennes.
Ces chiffres sont restés à peu près constants sur les huit premiers mois de 2018.
Le groupe pétrolier italien Eni est aussi présent depuis 1981 en Algérie, où il se présente comme le premier partenaire du géant algérien des hydrocarbures Sonatrach dans les domaines pétroliers et gaziers.
Il gère avec Sonatrach le gazoduc TransMed qui relie l'Algérie à l'Italie, par la Tunisie.
Fin octobre, Eni a acheté à Sonatrach 49% des parts dans trois champs du gisement de Berkine, dans l'est de l'Algérien et a signé avec Sonatrach un accord portant --conjointement avec le français Total-- sur l'évaluation de potentielles ressources pétrolières offshore dans les eaux algériennes, jusqu'ici inexplorées.
L'Algérie, qui partage un millier de km de frontières avec son voisin libyen, "sera présente" à la conférence internationale sur ce pays, prévue à Palerme (Sicile) les 12 et 13 novembre, a annoncé le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, à l'issue de ses entretiens avec M. Conte.
Le chef du gouvernement italien a salué cette annonce, soulignant que l'Algérie est "pleinement impliquée" dans le processus en cours en Libye, en proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011.
"Il est important que l'Algérie participe à ce processus et le soutienne", a souligné M. Conte qui a reçu à Rome le 29 octobre le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, et s'est rendu vendredi en Tunisie, voisine de l'Algérie et de la Libye.
Au cours de leurs discussions, MM. Conte et Ouyahia ont aussi évoqué le rapatriement d'Algériens arrivant illégalement sur l'île italienne de Sardaigne, à environ 300 km des côtes algériennes.
"Toute personne dont nous confirmons la nationalité algérienne, nous la rapatrierons", a promis M. Ouyahia, tandis que M. Conte a dit espérer une "coopération" avec Alger en matière de migrations.
Le ministère italien de l'Intérieur a enregistré 1.099 arrivées d'Algériens depuis le 1er janvier.
- Rome, premier client de l'Algérie-
L'Italie est "prête à contribuer à la stratégie algérienne de diversification de son économie", très dépendante des hydrocarbures (60% des recettes budgétaires et 95% des recettes en devises), a également fait savoir M. Conte.
Rome est le premier client de l'Algérie: près de 16% exportations algériennes en 2017 étaient destinées à l'Italie, pour plus de 5,5 milliards de dollars, surtout du gaz.
L'Italie est, derrière la France et la Chine, le 3e fournisseur en valeur de l'Algérie qui a importé pour plus de 3,7 milliards de biens et services italiens (plus de 8% de ses importations en valeur) en 2017, selon les douanes algériennes.
Ces chiffres sont restés à peu près constants sur les huit premiers mois de 2018.
Le groupe pétrolier italien Eni est aussi présent depuis 1981 en Algérie, où il se présente comme le premier partenaire du géant algérien des hydrocarbures Sonatrach dans les domaines pétroliers et gaziers.
Il gère avec Sonatrach le gazoduc TransMed qui relie l'Algérie à l'Italie, par la Tunisie.
Fin octobre, Eni a acheté à Sonatrach 49% des parts dans trois champs du gisement de Berkine, dans l'est de l'Algérien et a signé avec Sonatrach un accord portant --conjointement avec le français Total-- sur l'évaluation de potentielles ressources pétrolières offshore dans les eaux algériennes, jusqu'ici inexplorées.