L'étau se resserrait mercredi autour de Donald Trump, accusé de tentative d'entrave à la justice et d'avoir livré des secrets à la Russie en trahissant l'allié israélien. Ses alliés républicains le soutiennent encore, mais prennent ces affaires très au sérieux.
En une semaine, une atmosphère de crise s'est répandue sur la capitale fédérale américaine.
Le président des Etats-Unis a d'abord limogé James Comey de la direction du FBI, prétextant sa gestion de l'affaire des emails d'Hillary Clinton avant d'admettre qu'il avait depuis longtemps décidé de s'en débarrasser. Le locataire de la Maison Blanche est exaspéré par la persistance de l'enquête sur une éventuelle collusion entre des membres de son équipe de campagne et la Russie.
Puis on a découvert, dans le New York Times, qu'il aurait demandé, en février, à M. Comey de classer l'enquête sur Michael Flynn, son éphémère conseiller à la sécurité nationale, accusé de proximité avec les Russes. M. Comey aurait tout consigné dans des notes, qui ont commencé à fuiter dans la presse.
A cela s'ajoute une affaire distincte, qui reflète, selon les détracteurs du président, son incapacité à exercer la fonction suprême.
Il a donné au chef de la diplomatie russe et à l'ambassadeur de Moscou, dans le Bureau ovale le 11 mai, des informations secrètes sur un projet d'opération du groupe Etat islamique. La Maison Blanche ne conteste pas le fond de ces révélations mais insiste que le partage d'informations est une prérogative absolue du président.
Problème: une source de l'administration a confirmé à l'AFP que ces renseignements très secrets avaient été fournis par Israël, dont les méthodes et sources sur le territoire de l'organisation jihadiste pourraient ainsi risquer d'être découvertes.
Depuis la Russie, Vladimir Poutine a ironisé sur les batailles qui déchirent Washington et ... proposé au Congrès de fournir la retranscription russe du rendez-vous du Bureau ovale pour prouver que rien de secret n'avait été divulgué par le président américain.
"Les événements des deux dernières semaines ont ébranlé ma confiance dans la compétence et la crédibilité de cette administration", a déclaré Chuck Schumer, chef de l'opposition démocrate du Sénat.
"Ce n'est que révélation après révélation, allégation après allégation de faute grave. Ces deux derniers jours, on a atteint un nouveau sommet".
James Comey, témoin clé
Au Congrès, les parlementaires républicains oscillaient entre lassitude et exaspération.
Le puissant Mitch McConnell, gardien de la feuille de route républicaine au Sénat, a regretté les "psychodrames" à répétition, lui qui préférerait plutôt parler santé et réforme fiscale.
Pour l'instant, les chefs républicains refusent de se joindre aux appels de l'opposition démocrate à la nomination d'un procureur spécial pour reprendre l'enquête sur la Russie, aujourd'hui supervisée par le ministère de la Justice.
Mais la plupart des élus demandent désormais à James Comey de venir s'expliquer dans une audition publique.
La commission de contrôle du gouvernement de la Chambre, dirigée par un républicain qui, autrefois, enquêtait sur Hillary Clinton, a demandé au FBI de produire les fameuses notes de M. Comey, devenues en quelques heures les documents les plus recherchés des Etats-Unis.
"S'il a des accusations à faire, qu'il les fasse", a lâché le républicain Tom Cole à l'issue d'une réunion de groupe. "J'en ai marre des fuites et des insinuations. Il est temps d'avoir un vrai témoignage".
Avant d'accuser le président d'obstruction, "nous devons voir les notes, nous devons parler à Comey", a défendu un autre élu, Barry Loudermilk.
"Nous avons besoin des faits", a déclaré le président de la Chambre, Paul Ryan, appelant à garder la tête froide. Fait-il toujours confiance au président? "Oui", a-t-il dit.
Des fêlures commençaient toutefois à apparaître dans la digue républicaine.
Une poignée de parlementaires de la majorité demandent désormais, avec des démocrates, la création d'une commission d'enquête indépendante, dont le mandat serait plus large que l'enquête policière menée par le FBI ou un éventuel procureur spécial.
L'un d'eux est le sénateur John McCain, qui a comparé la situation, par son ampleur, au scandale du Watergate qui fit tomber Richard Nixon.
Un autre est Justin Amash. Si l'affaire se résumait in fine à la parole de M. Comey contre de M. Trump, "il est assez évident que je ferais plus confiance au directeur Comey", a-t-il lâché.
En une semaine, une atmosphère de crise s'est répandue sur la capitale fédérale américaine.
Le président des Etats-Unis a d'abord limogé James Comey de la direction du FBI, prétextant sa gestion de l'affaire des emails d'Hillary Clinton avant d'admettre qu'il avait depuis longtemps décidé de s'en débarrasser. Le locataire de la Maison Blanche est exaspéré par la persistance de l'enquête sur une éventuelle collusion entre des membres de son équipe de campagne et la Russie.
Puis on a découvert, dans le New York Times, qu'il aurait demandé, en février, à M. Comey de classer l'enquête sur Michael Flynn, son éphémère conseiller à la sécurité nationale, accusé de proximité avec les Russes. M. Comey aurait tout consigné dans des notes, qui ont commencé à fuiter dans la presse.
A cela s'ajoute une affaire distincte, qui reflète, selon les détracteurs du président, son incapacité à exercer la fonction suprême.
Il a donné au chef de la diplomatie russe et à l'ambassadeur de Moscou, dans le Bureau ovale le 11 mai, des informations secrètes sur un projet d'opération du groupe Etat islamique. La Maison Blanche ne conteste pas le fond de ces révélations mais insiste que le partage d'informations est une prérogative absolue du président.
Problème: une source de l'administration a confirmé à l'AFP que ces renseignements très secrets avaient été fournis par Israël, dont les méthodes et sources sur le territoire de l'organisation jihadiste pourraient ainsi risquer d'être découvertes.
Depuis la Russie, Vladimir Poutine a ironisé sur les batailles qui déchirent Washington et ... proposé au Congrès de fournir la retranscription russe du rendez-vous du Bureau ovale pour prouver que rien de secret n'avait été divulgué par le président américain.
"Les événements des deux dernières semaines ont ébranlé ma confiance dans la compétence et la crédibilité de cette administration", a déclaré Chuck Schumer, chef de l'opposition démocrate du Sénat.
"Ce n'est que révélation après révélation, allégation après allégation de faute grave. Ces deux derniers jours, on a atteint un nouveau sommet".
James Comey, témoin clé
Au Congrès, les parlementaires républicains oscillaient entre lassitude et exaspération.
Le puissant Mitch McConnell, gardien de la feuille de route républicaine au Sénat, a regretté les "psychodrames" à répétition, lui qui préférerait plutôt parler santé et réforme fiscale.
Pour l'instant, les chefs républicains refusent de se joindre aux appels de l'opposition démocrate à la nomination d'un procureur spécial pour reprendre l'enquête sur la Russie, aujourd'hui supervisée par le ministère de la Justice.
Mais la plupart des élus demandent désormais à James Comey de venir s'expliquer dans une audition publique.
La commission de contrôle du gouvernement de la Chambre, dirigée par un républicain qui, autrefois, enquêtait sur Hillary Clinton, a demandé au FBI de produire les fameuses notes de M. Comey, devenues en quelques heures les documents les plus recherchés des Etats-Unis.
"S'il a des accusations à faire, qu'il les fasse", a lâché le républicain Tom Cole à l'issue d'une réunion de groupe. "J'en ai marre des fuites et des insinuations. Il est temps d'avoir un vrai témoignage".
Avant d'accuser le président d'obstruction, "nous devons voir les notes, nous devons parler à Comey", a défendu un autre élu, Barry Loudermilk.
"Nous avons besoin des faits", a déclaré le président de la Chambre, Paul Ryan, appelant à garder la tête froide. Fait-il toujours confiance au président? "Oui", a-t-il dit.
Des fêlures commençaient toutefois à apparaître dans la digue républicaine.
Une poignée de parlementaires de la majorité demandent désormais, avec des démocrates, la création d'une commission d'enquête indépendante, dont le mandat serait plus large que l'enquête policière menée par le FBI ou un éventuel procureur spécial.
L'un d'eux est le sénateur John McCain, qui a comparé la situation, par son ampleur, au scandale du Watergate qui fit tomber Richard Nixon.
Un autre est Justin Amash. Si l'affaire se résumait in fine à la parole de M. Comey contre de M. Trump, "il est assez évident que je ferais plus confiance au directeur Comey", a-t-il lâché.