Le Premier ministre socialiste portugais Antonio Costa, qui a réussi depuis 2015 à tourner la page de l'austérité sans renoncer à une stricte discipline budgétaire, est arrivé nettement en tête des législatives dimanche, selon les projections des télévisions locales.
Donné gagnant depuis des mois par les sondages, l'ancien maire de Lisbonne de 58 ans aurait remporté de 100 à 117 sièges, soit de 34 à 40% des suffrages, selon ces projections publiées par la télévision publique RTP et ses concurrentes privées SIC et TVI, alors que la majorité absolue au parlement est fixée à 116 sièges.
Le Parti social-démocrate (PSD, centre-droit) arrive deuxième avec une fourchette allant de 68 à 82 sièges (24 à 31% des voix), toujours selon ces projections. De premiers résultats significatifs seront disponibles à partir de 21H00 GMT.
Ce scrutin confirme que le Portugal est l'un des rares pays d'Europe où les socialistes ont le vent en poupe et où la droite populiste est absente du paysage politique.
L'abstention pourrait en revanche dépasser le record pour des législatives de 44,14%, enregistré en 2015.
"Quel que soit le résultat, il faudra garantir la stabilité" du futur gouvernement, a déclaré M. Costa peu avant la fermeture des bureaux de vote, alors qu'il pourrait se retrouver obligé d'entamer dès lundi des tractations pour obtenir l'appui d'autres formations.
Fin tacticien, le socialiste avait réussi en 2015 à former un gouvernement minoritaire, malgré sa défaite face à la droite, grâce à l'appui du Bloc de gauche (gauche radicale) et des communistes. Un pacte inédit surnommé péjorativement la "geringonça" (attelage de bric et de broc) par ses adversaires, mais qui lui a permis de tenir quatre ans.
Le Bloc de Gauche compterait de 17 à 26 sièges et les communistes de 7 à 14. Surprise de ce scrutin, le parti animaliste PAN aurait remporté de 2 à 6 sièges.
- Grand écart -
Depuis que M. Costa est au pouvoir, l'économie portugaise a consolidé spectaculairement la reprise entamée après la cure d'austérité drastique mise en oeuvre par le précédent gouvernement de droite suite au sauvetage financier du pays en 2011.
La croissance (3,5% en 2017 et 2,4% en 2018) est actuellement au plus haut depuis le début des années 2000 et le chômage a retrouvé son niveau d'avant la crise (6,4%).
L'ancien avocat a surtout réussi le grand écart en détricotant les mesures de rigueur avec l'augmentation des retraites ou des salaires des fonctionnaires, tout en profitant de la bonne conjoncture pour jouer les premiers de la classe de la zone euro en matière de déficit public, qui devrait être ramené à 0,2% du PIB cette année.
Ce bilan économique et social aura été son principal argument de campagne, même si la dette publique avoisine toujours les 120% du PIB et que les Portugais se plaignent toujours des bas salaires, d'une dégradation des services publics et de la hausse des prix de l'immobilier entraînée par l'explosion du tourisme.
Favori des sondages, M. Costa a toutefois vécu une fin de campagne délicate. Son adversaire du PSD, Rui Rio, a centré ses attaques ces derniers jours sur une rocambolesque affaire de vol d'armes dans une caserne militaire, dans laquelle a été impliqué l'ancien ministre de la Défense.
Le socialiste a par ailleurs fait un faux-pas vendredi en perdant son sang-froid face à un électeur critiquant sa gestion des incendies meurtriers de 2017, l'un des points noirs de son mandat. Des images devenues virales dans le pays. (AFP)
Donné gagnant depuis des mois par les sondages, l'ancien maire de Lisbonne de 58 ans aurait remporté de 100 à 117 sièges, soit de 34 à 40% des suffrages, selon ces projections publiées par la télévision publique RTP et ses concurrentes privées SIC et TVI, alors que la majorité absolue au parlement est fixée à 116 sièges.
Le Parti social-démocrate (PSD, centre-droit) arrive deuxième avec une fourchette allant de 68 à 82 sièges (24 à 31% des voix), toujours selon ces projections. De premiers résultats significatifs seront disponibles à partir de 21H00 GMT.
Ce scrutin confirme que le Portugal est l'un des rares pays d'Europe où les socialistes ont le vent en poupe et où la droite populiste est absente du paysage politique.
L'abstention pourrait en revanche dépasser le record pour des législatives de 44,14%, enregistré en 2015.
"Quel que soit le résultat, il faudra garantir la stabilité" du futur gouvernement, a déclaré M. Costa peu avant la fermeture des bureaux de vote, alors qu'il pourrait se retrouver obligé d'entamer dès lundi des tractations pour obtenir l'appui d'autres formations.
Fin tacticien, le socialiste avait réussi en 2015 à former un gouvernement minoritaire, malgré sa défaite face à la droite, grâce à l'appui du Bloc de gauche (gauche radicale) et des communistes. Un pacte inédit surnommé péjorativement la "geringonça" (attelage de bric et de broc) par ses adversaires, mais qui lui a permis de tenir quatre ans.
Le Bloc de Gauche compterait de 17 à 26 sièges et les communistes de 7 à 14. Surprise de ce scrutin, le parti animaliste PAN aurait remporté de 2 à 6 sièges.
- Grand écart -
Depuis que M. Costa est au pouvoir, l'économie portugaise a consolidé spectaculairement la reprise entamée après la cure d'austérité drastique mise en oeuvre par le précédent gouvernement de droite suite au sauvetage financier du pays en 2011.
La croissance (3,5% en 2017 et 2,4% en 2018) est actuellement au plus haut depuis le début des années 2000 et le chômage a retrouvé son niveau d'avant la crise (6,4%).
L'ancien avocat a surtout réussi le grand écart en détricotant les mesures de rigueur avec l'augmentation des retraites ou des salaires des fonctionnaires, tout en profitant de la bonne conjoncture pour jouer les premiers de la classe de la zone euro en matière de déficit public, qui devrait être ramené à 0,2% du PIB cette année.
Ce bilan économique et social aura été son principal argument de campagne, même si la dette publique avoisine toujours les 120% du PIB et que les Portugais se plaignent toujours des bas salaires, d'une dégradation des services publics et de la hausse des prix de l'immobilier entraînée par l'explosion du tourisme.
Favori des sondages, M. Costa a toutefois vécu une fin de campagne délicate. Son adversaire du PSD, Rui Rio, a centré ses attaques ces derniers jours sur une rocambolesque affaire de vol d'armes dans une caserne militaire, dans laquelle a été impliqué l'ancien ministre de la Défense.
Le socialiste a par ailleurs fait un faux-pas vendredi en perdant son sang-froid face à un électeur critiquant sa gestion des incendies meurtriers de 2017, l'un des points noirs de son mandat. Des images devenues virales dans le pays. (AFP)