Les Brigades al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont annoncé vendredi que 7 prisonniers israéliens avaient péri dans des raids de l’armée de l’État hébreu sur la bande de Gaza, après avoir perdu contact avec eux depuis plusieurs semaines, portant à 70 le nombre total de prisonniers tués dans l'enclave palestinienne.
Le porte-parole des Brigades al-Qassam, Abou Obeida, a déclaré par voie de communiqué : ‘’nous avons annoncé précédemment avoir perdu le contact avec nos combattants qui gardaient un certain nombre de prisonniers ennemis dans la bande de Gaza, et que nous pensons qu'un certain nombre de ces détenus ont été tués en raison des bombardements’’.
Et d’ajouter : ‘’après une vérification minutieuse menée au cours des dernières semaines, nous confirmons qu'un certain nombre de nos combattants ont été tués ainsi que sept prisonniers ennemis (israéliens) dans la bande de Gaza, à la suite des bombardements sionistes.’’
Le communiqué a décliné l’identité de trois des prisonniers tués. Il s’agit de ‘’Haim Gershon Peri, Yoram Itak Metzger, et d’Amiram Israel Cooper.’’
Le porte-parole des Brigades al-Qassam a indiqué que ‘’les noms des quatre autres prisonniers tués seront annoncés ultérieurement, après vérification de leur identité.’’
Abou Obeida a souligné que ‘’plus de 70 prisonniers ennemis ont été tués lors des opérations militaires de l'armée ennemie dans la bande de Gaza’’, ajoutant : ‘’nous avons toujours été soucieux de préserver la vie des prisonniers, mais il devient on ne peut plus clair que les responsables ennemis tuent délibérément leurs citoyens détenus à Gaza pour en finir avec ce dossier.’’
Et de préciser : ‘’Le prix en échange de cinq ou dix prisonniers vivants reste le même que pour tous les prisonniers, si les bombardements ennemis ne les avaient pas tués.’’
Les Brigades al-Qassam ont publié sur X une photographie d’un prisonnier israélien tué accompagnée d’un texte : ‘’Netanyahu a laissé ses amis face à leur propre sort sans les sauver.’’
Le 18 novembre 2023, la branche militaire du Hamas avait également annoncé avoir perdu le contact avec des groupes chargés de garder les prisonniers israéliens dans la bande de Gaza pour les mêmes raisons.
Doha, aux côtés du Caire et de Washington, endosse le rôle de médiateur dans les négociations visant à parvenir à un accord d'échange d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens et à une trêve dans la bande de Gaza entre Tel Aviv et les factions palestiniennes, tandis que des sources suggèrent que l’accord pourrait être conclu avant le mois de Ramadan, qui débute le 11 mars.
Depuis le 7 octobre dernier, l’armée israélienne mène une guerre à outrance dans la bande de Gaza, avec le soutien de Washington, qui a tué plus de 30 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants.
Le conflit a provoqué également ‘’des destructions massives et une catastrophe humanitaire sans précédent’’, selon l’Onu.
Pretoria a déposé une plainte contre Tel Aviv pour ‘’crime de génocide’’, devant la Cour internationale de justice. Les actes de l’État hébreu dans la bande de Gaza ont été qualifiés par l’Onu de ‘’violation du droit international’’, mais Israël rejette ces accusations, affirmant qu’il essaie seulement de protéger ses citoyens. [AA]