Monsieur le Président de l’Assemblée Générale,
Chers Collègues,
Monsieur le Secrétaire Général,
Mesdames, Messieurs,
Monsieur le Président, la délégation sénégalaise remercie votre prédécesseur et vous adresse ses vœux de succès dans la conduite des travaux de notre Session.
Je renouvelle nos félicitations et notre soutien au Secrétaire général, Antonio Guterres, pour la réussite de sa mission à la tête de l’Organisation.
Le thème de cette 72e Session nous engage à donner la priorité à l’être humain pour la paix et une vie décente pour tous sur une planète préservée.
Hélas, en ces temps de turbulences et d’incertitudes, l’idéal d’un monde meilleur pour tous se heurte aux urgences d’un monde de conflits et en conflit avec lui-même.
Urgences sécuritaires et humanitaires : des millions d’êtres humains continuent de souffrir au quotidien des ravages de la guerre, du terrorisme et de la violence sous toutes ses formes.
Urgences alimentaires : selon la FAO, plus d’un milliard de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année, pendant que chaque jour, plus de 795 millions de personnes souffrent de la faim.
Urgences environnementales : le réchauffement climatique a atteint un niveau sans précédent, alors que les engagements convenus pour y remédier, y compris le financement adéquat du Fonds vert, tardent à se concrétiser.
Urgences éthiques et morales : d’une part, on prescrit la vocation universelle de la démocratie et des droits humains, pendant que le repli sur soi et les dérives extrémistes, racistes et xénophobes refont surface.
Or, ce sont ces dérives dangereuses, nées de la prétention absurde qu’une race, une civilisation ou une culture serait supérieure aux autres, qui ont inspiré les pires tragédies de l’histoire, notamment l’esclavage, la colonisation, l’holocauste et l’apartheid.
Céder à ces dérives, c’est renoncer aux valeurs fondatrices des Nations ; c’est oublier que les véritables défis de notre temps se trouvent ailleurs, comme la lutte contre la menace terroriste.
Le Sénégal, je le redis ici avec force, condamne fermement le terrorisme, partout où il frappe. Rien, encore moins la religion, ne saurait justifier le fanatisme violent.
En même temps, nous ne pouvons accepter que l’islam soit assimilé à la violence. Nous ne pouvons accepter que les musulmans soient tenus pour responsables d’une violence dont ils sont eux-mêmes victimes.
Nous sommes tous concernés par la menace terroriste. Nous avons, en conséquence, la responsabilité de travailler ensemble à la recherche de solutions concertées contre ce fléau.
C’est l’objet du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, dont la quatrième édition se tiendra les 13 et 14 novembre 2017.
Entre autres sujets, ce Forum portera sur la réponse doctrinale de l’islam à l’extrémisme violent.
Nous voulons une Afrique en paix et en sécurité ; une Afrique qui ne sert pas de sanctuaire à des groupes terroristes combattus et vaincus ailleurs.
C’est pourquoi le Sénégal, qui reste engagé dans sept opérations de maintien de la paix, salue les efforts du G5 Sahel et des pays partenaires dans la lutte contre le terrorisme.
En République sœur du Mali, je renouvelle notre soutien au processus de paix et de réconciliation nationale, dans le respect de l’intégrité territoriale du pays, et conformément à la résolution 2374 du Conseil de Sécurité.
Au Moyen Orient, le Sénégal réitère le droit du peuple palestinien à un Etat viable, coexistant en paix avec l’Etat d’Israël, chacun à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues.
En Birmanie, nous sommes gravement préoccupés par les exactions contre la population musulmane Rohingya. Parce qu’il ne saurait y avoir d’émotion sélective, le Sénégal appelle instamment la communauté internationale à agir pour mettre fin à cette véritable tragédie humaine.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Dans un monde d’interaction et d’interdépendance, la paix, aujourd’hui plus que par le passé, n’est pas seulement l’absence de guerre.
La paix, c’est aussi la préservation des ressources de la planète, dont la raréfaction accentue les risques de crises internes et de conflits internationaux ; d’où la nécessité vitale de sauvegarder l’intégrité de l’Accord de Paris sur le climat. Il y va de l’avenir de la planète.
La paix, c’est également des échanges internationaux plus justes et plus équitables, qui ouvrent à tous la voie du progrès et de la prospérité.
Le monde ne peut être en paix avec lui-même tant qu’il reproduira un système d’échanges inégaux, où ceux qui ont plus gagnent toujours plus, et ceux qui ont moins perdent toujours plus.
Nous devons travailler à des échanges mutuellement bénéfiques, qui protègent l’investissement, rémunèrent au juste prix les matières premières et génèrent une prospérité partagée. C’est le meilleur moyen de vaincre la pauvreté, de soutenir les efforts d’émergence de l’Afrique et de freiner les mouvements migratoires clandestins.
A ce sujet, au titre de la Présidence en exercice du NEPAD, je salue l’initiative Compact avec l’Afrique lancée par l’Allemagne dans le cadre du G.20 pour stimuler l’investissement sur le continent.
Dans cette nouvelle dynamique de soutien au développement par le partenariat, le Sénégal se réjouit d’accueillir prochainement trois évènements majeurs de l’agenda international :
du 25 au 27 septembre, le 3e Forum sur l’investissement en Afrique, en collaboration avec la Chine et la Banque mondiale ; en janvier 2018, la conférence internationale sur les infrastructures de haute qualité, à l’initiative du Japon ; et le 8 Février 2018, la conférence de reconstitution du fonds du Partenariat mondial pour l’Education, à hauteur de 3,1 milliards de dollars sur trois ans.
En mobilisant ces ressources, nous donnerons la chance à des millions d’enfants d’aller à l’école et de réaliser leur rêve d’une vie accomplie.
Je remercie la France qui co parraine cette conférence avec le Sénégal. Nous y convions tous les pays partenaires et bénéficiaires
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Les transformations positives que nous voulons impulser à la marche du monde ne pourront réussir que dans un élan inclusif et équitable, qui concilie les intérêts de tous.
A cette fin, il est temps de donner à l’Afrique la place qu’elle mérite au Conseil de Sécurité, et qu’elle réclame dans le Consensus d’Ezulwini.
Il est temps de réformer les règles de la gouvernance économique et financière mondiale, y compris par une lutte plus efficace contre l’évasion fiscale, pour contribuer à la mobilisation des ressources internes pour le financement du développement.
Il est temps de ne plus considérer l’Afrique comme un continent du futur, qui se contente de promesses aléatoires que d’autres conçoivent, écrivent et interprètent à sa place.L’Afrique se veut partie prenante d’un présent qui tienne compte de ses intérêts et besoins d’émergence, par des partenariats rénovés et mutuellement avantageux.
C’est dans cet esprit que le Sénégal continuera de travailler avec tous les pays amis et partenaires, au terme de son mandat au Conseil de Sécurité dans quelques semaines.
En dépit des incertitudes et des difficultés de notre temps, nous devons continuer à avoir foi dans le multilatéralisme.
Les générations avant nous ont eu la sagesse de comprendre que l’isolationnisme et l’état de belligérance sont une voie sans issue.
Sur les décombres de la guerre, elles ont édifié les fondements de la paix ; mais une paix qui reste toujours une œuvre en construction.
Chaque fois que les fondements de cette ouvre vacillent, c’est notre humanité commune qui s’en trouve menacée.
La sagesse des anciens commande que nous œuvrions ensemble pour la sauvegarde de la paix, au nom de notre humanité commune, qui nous rassemble et nous assigne un destin partagé.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Chers Collègues,
Monsieur le Secrétaire Général,
Mesdames, Messieurs,
Monsieur le Président, la délégation sénégalaise remercie votre prédécesseur et vous adresse ses vœux de succès dans la conduite des travaux de notre Session.
Je renouvelle nos félicitations et notre soutien au Secrétaire général, Antonio Guterres, pour la réussite de sa mission à la tête de l’Organisation.
Le thème de cette 72e Session nous engage à donner la priorité à l’être humain pour la paix et une vie décente pour tous sur une planète préservée.
Hélas, en ces temps de turbulences et d’incertitudes, l’idéal d’un monde meilleur pour tous se heurte aux urgences d’un monde de conflits et en conflit avec lui-même.
Urgences sécuritaires et humanitaires : des millions d’êtres humains continuent de souffrir au quotidien des ravages de la guerre, du terrorisme et de la violence sous toutes ses formes.
Urgences alimentaires : selon la FAO, plus d’un milliard de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année, pendant que chaque jour, plus de 795 millions de personnes souffrent de la faim.
Urgences environnementales : le réchauffement climatique a atteint un niveau sans précédent, alors que les engagements convenus pour y remédier, y compris le financement adéquat du Fonds vert, tardent à se concrétiser.
Urgences éthiques et morales : d’une part, on prescrit la vocation universelle de la démocratie et des droits humains, pendant que le repli sur soi et les dérives extrémistes, racistes et xénophobes refont surface.
Or, ce sont ces dérives dangereuses, nées de la prétention absurde qu’une race, une civilisation ou une culture serait supérieure aux autres, qui ont inspiré les pires tragédies de l’histoire, notamment l’esclavage, la colonisation, l’holocauste et l’apartheid.
Céder à ces dérives, c’est renoncer aux valeurs fondatrices des Nations ; c’est oublier que les véritables défis de notre temps se trouvent ailleurs, comme la lutte contre la menace terroriste.
Le Sénégal, je le redis ici avec force, condamne fermement le terrorisme, partout où il frappe. Rien, encore moins la religion, ne saurait justifier le fanatisme violent.
En même temps, nous ne pouvons accepter que l’islam soit assimilé à la violence. Nous ne pouvons accepter que les musulmans soient tenus pour responsables d’une violence dont ils sont eux-mêmes victimes.
Nous sommes tous concernés par la menace terroriste. Nous avons, en conséquence, la responsabilité de travailler ensemble à la recherche de solutions concertées contre ce fléau.
C’est l’objet du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, dont la quatrième édition se tiendra les 13 et 14 novembre 2017.
Entre autres sujets, ce Forum portera sur la réponse doctrinale de l’islam à l’extrémisme violent.
Nous voulons une Afrique en paix et en sécurité ; une Afrique qui ne sert pas de sanctuaire à des groupes terroristes combattus et vaincus ailleurs.
C’est pourquoi le Sénégal, qui reste engagé dans sept opérations de maintien de la paix, salue les efforts du G5 Sahel et des pays partenaires dans la lutte contre le terrorisme.
En République sœur du Mali, je renouvelle notre soutien au processus de paix et de réconciliation nationale, dans le respect de l’intégrité territoriale du pays, et conformément à la résolution 2374 du Conseil de Sécurité.
Au Moyen Orient, le Sénégal réitère le droit du peuple palestinien à un Etat viable, coexistant en paix avec l’Etat d’Israël, chacun à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues.
En Birmanie, nous sommes gravement préoccupés par les exactions contre la population musulmane Rohingya. Parce qu’il ne saurait y avoir d’émotion sélective, le Sénégal appelle instamment la communauté internationale à agir pour mettre fin à cette véritable tragédie humaine.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Dans un monde d’interaction et d’interdépendance, la paix, aujourd’hui plus que par le passé, n’est pas seulement l’absence de guerre.
La paix, c’est aussi la préservation des ressources de la planète, dont la raréfaction accentue les risques de crises internes et de conflits internationaux ; d’où la nécessité vitale de sauvegarder l’intégrité de l’Accord de Paris sur le climat. Il y va de l’avenir de la planète.
La paix, c’est également des échanges internationaux plus justes et plus équitables, qui ouvrent à tous la voie du progrès et de la prospérité.
Le monde ne peut être en paix avec lui-même tant qu’il reproduira un système d’échanges inégaux, où ceux qui ont plus gagnent toujours plus, et ceux qui ont moins perdent toujours plus.
Nous devons travailler à des échanges mutuellement bénéfiques, qui protègent l’investissement, rémunèrent au juste prix les matières premières et génèrent une prospérité partagée. C’est le meilleur moyen de vaincre la pauvreté, de soutenir les efforts d’émergence de l’Afrique et de freiner les mouvements migratoires clandestins.
A ce sujet, au titre de la Présidence en exercice du NEPAD, je salue l’initiative Compact avec l’Afrique lancée par l’Allemagne dans le cadre du G.20 pour stimuler l’investissement sur le continent.
Dans cette nouvelle dynamique de soutien au développement par le partenariat, le Sénégal se réjouit d’accueillir prochainement trois évènements majeurs de l’agenda international :
du 25 au 27 septembre, le 3e Forum sur l’investissement en Afrique, en collaboration avec la Chine et la Banque mondiale ; en janvier 2018, la conférence internationale sur les infrastructures de haute qualité, à l’initiative du Japon ; et le 8 Février 2018, la conférence de reconstitution du fonds du Partenariat mondial pour l’Education, à hauteur de 3,1 milliards de dollars sur trois ans.
En mobilisant ces ressources, nous donnerons la chance à des millions d’enfants d’aller à l’école et de réaliser leur rêve d’une vie accomplie.
Je remercie la France qui co parraine cette conférence avec le Sénégal. Nous y convions tous les pays partenaires et bénéficiaires
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Les transformations positives que nous voulons impulser à la marche du monde ne pourront réussir que dans un élan inclusif et équitable, qui concilie les intérêts de tous.
A cette fin, il est temps de donner à l’Afrique la place qu’elle mérite au Conseil de Sécurité, et qu’elle réclame dans le Consensus d’Ezulwini.
Il est temps de réformer les règles de la gouvernance économique et financière mondiale, y compris par une lutte plus efficace contre l’évasion fiscale, pour contribuer à la mobilisation des ressources internes pour le financement du développement.
Il est temps de ne plus considérer l’Afrique comme un continent du futur, qui se contente de promesses aléatoires que d’autres conçoivent, écrivent et interprètent à sa place.L’Afrique se veut partie prenante d’un présent qui tienne compte de ses intérêts et besoins d’émergence, par des partenariats rénovés et mutuellement avantageux.
C’est dans cet esprit que le Sénégal continuera de travailler avec tous les pays amis et partenaires, au terme de son mandat au Conseil de Sécurité dans quelques semaines.
En dépit des incertitudes et des difficultés de notre temps, nous devons continuer à avoir foi dans le multilatéralisme.
Les générations avant nous ont eu la sagesse de comprendre que l’isolationnisme et l’état de belligérance sont une voie sans issue.
Sur les décombres de la guerre, elles ont édifié les fondements de la paix ; mais une paix qui reste toujours une œuvre en construction.
Chaque fois que les fondements de cette ouvre vacillent, c’est notre humanité commune qui s’en trouve menacée.
La sagesse des anciens commande que nous œuvrions ensemble pour la sauvegarde de la paix, au nom de notre humanité commune, qui nous rassemble et nous assigne un destin partagé.
Je vous remercie de votre aimable attention.