Dans une interview accordée à l’hebdomadaire français « L’Express », le président Macky Sall refuse le parallèle sur un potentiel « wax waxet » (dire et dédire, ndlr) relatif à son engagement solennel de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 afin de respecter le principe des deux mandats dont il a fait voter l’intangibilité au référendum de mars 2016. A ce propos, notre confrère parisien lui a rappelé ses propos contenus dans son ouvrage « Le Sénégal au cœur » publié en janvier 2019 juste avant la présidentielle du mois de février suivant.
« Je ne me dédis pas. J’ai donné une opinion qui correspondait à ma conviction du moment. Celle-ci peut évoluer et les circonstances peuvent m’amener à changer de position. Nous sommes en politique. Mais pour l’instant, je n’ai pas déclaré ma candidature. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit », a rétorqué le président sénégalais.
Dans ledit ouvrage autobiographique, Macky Sall avait ainsi adressé sa demande au peuple sénégalais :
« En février 2012, m’accordant votre confiance, vous m’avez élu à la tête du Sénégal. Vous l’avez fait sur la foi des engagements que j’avais pris devant vous… Et me voici de nouveau devant en vue de solliciter votre confiance pour un second et dernier mandat. »
Interpellé sur des pressions que le président Emmanuel Macron aurait exercé sur lui pour le dissuader de se représenter une troisième, Macky Sall a pour la première fois reconnu avoir évoqué la question avec son homologue français, mais a ensuite botté en touche.
« Je ne vais pas faire état de mes conversations avec le président français devant la presse. Nous avons des discussions sur différents sujets, y compris celui-là. (Emmanuel Macron) est libre d’avoir son opinion, d’exprimer des désirs, de faire part de sa volonté et, même, de prodiguer des conseils. Moi aussi, j’ai un point de vue personnel sur la politique qu’il mène. »
Comme il l’a déjà affirmé, Macky Sall a souligné que la question de sa candidature à la présidentielle de l’année prochaine est désormais une question politique.
« Le moment venu, je ferai savoir ma position, d’abord à mes partisans, ensuite à la population sénégalaise. »
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