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Mali / Burkina : une coordination des Forces armées frappe des cibles "terroristes" à Tinzaoutene

Mercredi 31 Juillet 2024

L'armée malienne a annoncé avoir mené des frappes aériennes à Tinzaoutene en coordination avec les forces armées burkinabè dans le cadre de la solidarité entre les États membres de la Confédération de l'Alliance des États du Sahel (AES), a indiqué mardi soir l'état-major général des armées du Mali dans un communiqué consulté par Anadolu.

 

Le communiqué précise que cette action s'inscrit dans le cadre de l'application du Mécanisme de défense collective et d'assistance mutuelle de l'AES.

 

« Les FAMa en coordination avec les Forces armées du Burkina ont débuté, ce mardi 30 juillet 2024, une campagne aérienne dans le secteur de Tinzaoutene », lit-on dans le communiqué.

 

Le document souligne que « cette campagne vise à sécuriser les personnes et les biens dans la localité de Tinzaoutene et ses environs, contre la coalition de terroristes auteurs d'exactions, d'abus, de trafics illicites contre les populations maliennes ».

 

La même source note que « des objectifs précis de haute valeur, y compris des caches, des plots logistiques et des véhicules ont été ciblés », avant d'inviter « la population civile dans le secteur à se tenir à distance des positions occupées par les groupes terroristes pour prévenir tous dommages collatéraux ».

 

Suite à ces frappes, le Cadre stratégique pour la défense du peuple de l'Azawad (CSP-DPA) a indiqué que « ces bombardements ont été effectués par un drone...»

 

Le CSP-DPA souligne que ces frappes ont « exclusivement ciblé des civils, majoritairement des candidats à l’immigration travaillant dans un site d’exploitation artisanal de l’or à Tinzawatene, originaires du Niger, du Soudan, du Tchad et d’autres pays de la sous-région ouest-africaine, faisant des dizaines de morts et de blessés ».

 

Le CSP-DPA condamne, en outre, ces bombardements avant de rappeler « aux autorités du Burkina Faso qu’elles n’ont aucun intérêt à se laisser entraîner à l’ingérence dans un conflit interne loin d’eux et qui les rendraient complices de massacres des civils dans l’Azawad ».

 

Lundi, L'état-major général des armées du Mali a reconnu, dans un communiqué lu à la télévision nationale, avoir perdu un nombre important des soldats dans les combats contre une « coalition des terroristes » de la sous-région.

 

Le communiqué est intervenu à la suite de la diffusion sur les réseaux sociaux d'images de corps de militaires maliens et de leurs partenaires russes revendiqués par le Cadre stratégique pour la défense du peuple de l'Azawad (CSP-DPA), sans préciser le nombre exact des soldats tués.

 

Selon le communiqué, « le vendredi 26 juillet 2024, les combats ont doublé d'intensité, les groupes armés terroristes regroupés dans une coalition opportuniste comprenant l'EIGS [État islamique du Grand-Sahara] et le GSIM [Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans] ont lancé plusieurs véhicules kamikazes contre les FAMa (Forces armées maliennes) ».

 

Pour rappel, depuis plus d'une décennie, le Mali est confronté à des attaques terroristes et des conflits communautaires. Et depuis le coup d'État de mai 2021, les FAMa essayent de reprendre le contrôle de tout le territoire. Mais le contexte a changé : l'accord de paix signé en 2015 par le gouvernement et les groupes rebelles du Nord sous l'égide de l'ONU a été rompu, en faveur d'une « nationalisation » de la paix et de la conciliation entre Maliens. [AA]

 
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