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Mali : le Président Assimi Goïta aux prises avec de fortes pressions

Mercredi 10 Novembre 2021

Le colonel-président Assimi Goïta
Le colonel-président Assimi Goïta
Lundi 8 novembre, les autorités maliennes ont officialisé auprès de la Cedeao leur volonté de reporter les élections prévues le 27 février 2022. Désormais, Bamako va devoir faire avec les sanctions de l’organisation et le mécontentement d’une partie de la classe politique. La ligne rouge avait été clairement tracée par la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), mais les autorités maliennes ont fini par la franchir.
 
C’est à l’occasion du sommet extraordinaire des chefs d’État de l’organisation, le 7 novembre, que la junte dirigée par Assimi Goïta a annoncé officiellement ce que chacun savait déjà : son souhait de repousser les élections présidentielle et législatives prévues le 27 février 2022. Soit poursuivre la transition entamée à la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta au-delà de dix-huit mois. Si Bamako s’est justifié en invoquant la situation sécuritaire, le président nigérien, Mohamed Bazoum, et son homologue sénégalais, Macky Sall, ont déclaré que le seul but de la junte était de « gagner du temps ».
 
Lors de sa dernière visite à Bamako en octobre, le médiateur de la Cedeao au Mali et ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, avait exhorté les autorités à rendre public un chronogramme clair d’ici à la fin du mois. En vain. …
 
Les partis politiques maliens, qui réclament depuis plusieurs mois déjà la tenue rapide de l’élection présidentielle, ont très vite dénoncé ce passage en force. « Nous sommes contre le report des scrutins. La lettre envoyée par les autorités maliennes à la Cedeao n’est pas issue d’une concertation nationale », lance, amer, Housseini Amion Guindo, le leader de la Convergence pour le développement du Mali (Codem). (Jeune Afrique)
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