PARIS (Reuters) - Les opposants à la politique sociale d'Emmanuel Macron manifestent ce samedi dans une "marée humaine" rassemblant syndicats, partis politiques de gauche et associations, une union qui marque un tournant dans la contestation.
Cent soixante cortèges étaient prévus dans toute la France, selon le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, qui a appelé le président de la République à entendre le "mécontentement social".
"Les inégalités se creusent, la précarité augmente, (...) il y a des aléas dans les chiffres du chômage", a-t-il déclaré samedi sur France inter. "C'est un président qui (...), vaille que vaille, avance sans tenir compte de la réalité du vécu des citoyens".
La "marée populaire" est organisée par une soixantaine d'organisations : des syndicats comme la CGT, Union solidaires, la FSU, des partis politiques, comme La France insoumise, le NPA (Nouveau parti anticapitaliste) ou le PCF (Parti communiste français), ainsi que des associations comme Attac et la Fondation Copernic.
Présent dans le cortège à Marseille, le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a appelé à un "Front populaire" pour commencer une "ère de partage".
"Nous ne supportons pas que d'aucuns aient tant de fois plus que le nécessaire, des milliers de fois plus que le commun des mortels, tandis que d'autres n'ont rien. Au nom des pauvres, des humiliés, (...) nous vous disons : assez".
A Lyon, la mobilisation a rassemblé 1.600 personnes, selon la police, 2.000, selon les organisateurs. Sur des pancartes, on pouvait lire : "A poil, comme le service public", "Stop au pouvoir de la finance", ou encore : "Personne ne veut, Personne ne peut attendre 2022 pour chasser Macron".
Le chef de l'Etat a déclaré vendredi, alors qu'il se trouvait en Russie, que cette marée populaire ne l'arrêterait pas. Il a critiqué ceux qui "ne proposent rien au pays" et "veulent la grande violence".
Cette manifestation marque un tournant dans la contestation sociale, qui était jusqu'à présente circonscrite à des mouvements catégoriels : cheminots, fonctionnaires ou encore des travailleurs des maisons médicalisées (Ehpad) et retraités.
UNION FRAGILE
Découplée officiellement du Parti communiste (PCF) en 1996 dans le sillage de la chute de l'URSS, la CGT défile pour la première fois en plus de vingt ans aux côtés de partis politiques, au risque de voir ces derniers lui porter ombrage, estiment certains analystes.
Force ouvrière et la CFDT ont justement refusé de participer à cette journée de mobilisation "par souci d'indépendance".
Jean-Luc Mélenchon a assuré que cette marche n'était "la propriété" d'aucune des organisations qui la composait mais de ceux qui décidaient d'y participer.
Pour Philippe Martinez, une mobilisation conjointe avec des partis politiques n'enlève rien au message syndical. "Quand on parle de pouvoir d'achat, de droits sociaux, de protection sociale, ce sont des revendications que portent les syndicats", a-t-il dit dans le cortège parisien.
Cette journée marque également une union des gauches fragile. Le Parti socialiste (PS) a refusé d'y participer. Et preuve de la méfiance qui règne, les partis politiques ont tiré au sort leur ordre de passage dans la manifestation à Paris.
Les organisateurs ont par ailleurs souhaité que les "citoyens en lutte", comme les cheminots, le personnel des maisons médicalisées, ou encore les fonctionnaires défilent en premier. Viennent ensuite les syndicats, les associations et enfin les partis politiques.
Les forces de l'ordre ont par ailleurs interpellé trente personnes en début de manifestation pour groupement en vue de commettre des dégradations, port d'armes et rébellion.
La préfecture de police a renforcé son dispositif de surveillance, selon des informations obtenues par RTL. Elle avait été critiquée le 1er mai dernier pour son intervention tardive après des dégradations commises par les "black blocs", des individus cagoulés et vêtus de noirs.
Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a fait savoir sur Twitter qu'il suivait les opérations de sécurisation de la préfecture.
Cent soixante cortèges étaient prévus dans toute la France, selon le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, qui a appelé le président de la République à entendre le "mécontentement social".
"Les inégalités se creusent, la précarité augmente, (...) il y a des aléas dans les chiffres du chômage", a-t-il déclaré samedi sur France inter. "C'est un président qui (...), vaille que vaille, avance sans tenir compte de la réalité du vécu des citoyens".
La "marée populaire" est organisée par une soixantaine d'organisations : des syndicats comme la CGT, Union solidaires, la FSU, des partis politiques, comme La France insoumise, le NPA (Nouveau parti anticapitaliste) ou le PCF (Parti communiste français), ainsi que des associations comme Attac et la Fondation Copernic.
Présent dans le cortège à Marseille, le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a appelé à un "Front populaire" pour commencer une "ère de partage".
"Nous ne supportons pas que d'aucuns aient tant de fois plus que le nécessaire, des milliers de fois plus que le commun des mortels, tandis que d'autres n'ont rien. Au nom des pauvres, des humiliés, (...) nous vous disons : assez".
A Lyon, la mobilisation a rassemblé 1.600 personnes, selon la police, 2.000, selon les organisateurs. Sur des pancartes, on pouvait lire : "A poil, comme le service public", "Stop au pouvoir de la finance", ou encore : "Personne ne veut, Personne ne peut attendre 2022 pour chasser Macron".
Le chef de l'Etat a déclaré vendredi, alors qu'il se trouvait en Russie, que cette marée populaire ne l'arrêterait pas. Il a critiqué ceux qui "ne proposent rien au pays" et "veulent la grande violence".
Cette manifestation marque un tournant dans la contestation sociale, qui était jusqu'à présente circonscrite à des mouvements catégoriels : cheminots, fonctionnaires ou encore des travailleurs des maisons médicalisées (Ehpad) et retraités.
UNION FRAGILE
Découplée officiellement du Parti communiste (PCF) en 1996 dans le sillage de la chute de l'URSS, la CGT défile pour la première fois en plus de vingt ans aux côtés de partis politiques, au risque de voir ces derniers lui porter ombrage, estiment certains analystes.
Force ouvrière et la CFDT ont justement refusé de participer à cette journée de mobilisation "par souci d'indépendance".
Jean-Luc Mélenchon a assuré que cette marche n'était "la propriété" d'aucune des organisations qui la composait mais de ceux qui décidaient d'y participer.
Pour Philippe Martinez, une mobilisation conjointe avec des partis politiques n'enlève rien au message syndical. "Quand on parle de pouvoir d'achat, de droits sociaux, de protection sociale, ce sont des revendications que portent les syndicats", a-t-il dit dans le cortège parisien.
Cette journée marque également une union des gauches fragile. Le Parti socialiste (PS) a refusé d'y participer. Et preuve de la méfiance qui règne, les partis politiques ont tiré au sort leur ordre de passage dans la manifestation à Paris.
Les organisateurs ont par ailleurs souhaité que les "citoyens en lutte", comme les cheminots, le personnel des maisons médicalisées, ou encore les fonctionnaires défilent en premier. Viennent ensuite les syndicats, les associations et enfin les partis politiques.
Les forces de l'ordre ont par ailleurs interpellé trente personnes en début de manifestation pour groupement en vue de commettre des dégradations, port d'armes et rébellion.
La préfecture de police a renforcé son dispositif de surveillance, selon des informations obtenues par RTL. Elle avait été critiquée le 1er mai dernier pour son intervention tardive après des dégradations commises par les "black blocs", des individus cagoulés et vêtus de noirs.
Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a fait savoir sur Twitter qu'il suivait les opérations de sécurisation de la préfecture.