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Marseille : grève des femmes de chambre des hôtels Marriott et Novotel Prado

Samedi 15 Juillet 2023

Dans la cité phocéenne les employées du groupe Acqua, prestataire pour le nettoyage des hôtels Marriott Vélodrome et Novotel Prado, ont entamé une grève reconductible le 13 juillet. Elles demandent différentes primes et la prise en compte de la pénibilité dans leur travail.
 
L'été ne fait que commencer et la saison s'annonce déjà chargée à Marseille où le tourisme bat son plein. 
 
Pour les femmes de chambre de la société de nettoyage jumelles rimium et Acqua, sous-traitantes à Marseille des hôtels Marriott, Novotel et Adagio, les limites ont été dépassées.
 
Ces dernières ont décidé de débrayer jeudi 13 juillet, elles tiennent un piquet de grève depuis trois jours devant le Marriott Vélodrome. 

"En cette période estivale, on nous en demande toujours plus sans heure supplémentaire, sans prime de pénibilité", confie l'une d'entre elles à La Provence. Avec un salaire avoisinant le smic, voir moins, ces salariées dénoncent les contraintes physiques liées à leur métier : mal de dos, tendinites...etc.  
 
"On travaille entre cinq et six heures par jour, avec 15 à 18 chambres à faire, raconte Claudia, 45 ans, employée au Marriott Vélodrome depuis cinq ans. On nous en demande toujours plus... Mais si les cadences augmentent, les salaires, eux, ne bougent pas."

Camille El Mhamdi, juriste du syndicat CNT, estime qu'une compensation financière doit être versée : "La saison estivale conduit à une augmentation des tâches (...) Nous demandons donc une prime de pénibilité de 300 euros pour l'ensemble de la saison."

Certaines d'entre elles se sont retrouvées devant le Marriott ce samedi 15 juillet matin pour reconduire leur grève accompagnée d'une casserolade. Dans un communiqué du syndicat CNT, il a été répertorié l'ensemble des revendications telles qu'une prime de saison, une prime d'inflation, un taux horaire minimum applicable à l’ensemble des sites (AQS2) ou encore le versement de la paie le 6 du mois.

Contacté par La Provence le 14 juillet,  le directeur d'exploitation d'Acqua ne semble pas prêt à répondre aux revendications des femmes de chambre : "Notre marge est déjà minime et tout effort financier paraît compliqué", a-t-il déclaré.
La grève a des chances d'être reconduite lundi 17 juillet.
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