Un mort. Un de plus dans le ménage volcanique entre manifestants et forces de l’ordre. Une vie humaine de plus versée dans le sinistre bilan à mettre à l’actif des policiers et gendarmes préposés à un maintien de l’ordre public qui vire facilement à des drames pourtant évitables. Les protecteurs de notre «tranquillité» ont si tendance à avoir la gâchette un peu trop facile que l’on se demande s’ils ont été entraînés à faire du maintien de l’ordre pur et dur. C’est que, au fond, il y a un vrai problème, et il est politique.
Face à des manifestations de plus en plus nombreuses organisées par des organisations politiques et sociales reconnues, une violence d’Etat excessive est impunément exercée sur les citoyens au mépris de leurs droits constitutionnels. Ce constat irréfutable est le résultat de la frilosité qui caractérise le pouvoir gouvernant devant un désir débridé d’expression et de jouissance d’une liberté consacrée.
Il y a quelques mois, en marge d’une manifestation avortée de l’opposition, des policiers avaient allègrement balancé des grenades lacrymogènes à l’intérieur de l’école primaire Mame Yacine Diagne en plein centre-ville. Des élèves d’une dizaine d’années pris au piège des odeurs avaient été durement choqués. Quelques jours plus tard, des policiers de Mbacké avaient imité leurs collègues de Dakar. Dans les deux cas, le pire pouvait arriver. Les récentes violences exercées sur des élèves de Thiès sont également frais dans les mémoires.
Face à des étudiants déterminés à se faire entendre, non armés et, surtout, dans leurs droits, pourquoi des gendarmes en viennent-ils à utiliser des armes qui tuent ? Leur a-t-on intimé l’ordre d’ouvrir le feu ? Qui a été le donneur d’ordre dans la troupe massée à l’Université Gaston Berger ? Car au final, il y a eu quand même une personne tuée. Qui en est responsable ? Qui faut-il sanctionner ? Qui se souvient encore des dix personnes tuées au stade Demba Diop en juillet 2017, sans qu’aucune responsabilité politique ou administrative ait été identifiée et livrée à la justice ?
Il est grand temps que les autorités politiques sénégalaises reviennent aux principes fondamentaux de l’Etat de droit en ce qui concerne la liberté de manifester. Continuer à se cloîtrer dans cette culture de répression systématique des droits constitutionnels des Sénégalais ne fera qu’alourdir la facture des morts et des blessés. Or, empiler les morts dans les espaces publics de liberté ne saurait être érigé en coutume républicaine avec un président de la république transformé en présentateur vedettes de condoléances aux familles de victimes. Car enfin, les gens veulent simplement vivre dans la dignité, avec leurs droits.
En regard des nombreuses jurisprudences déjà accumulées dans la répression étatique des mouvements revendicatifs, il n’y aura aucune suite à ce drame. Les politiciens commanditaires-responsables des châtiments infligés aux citoyens et les policiers/gendarmes qui acceptent d’être transformés en exécuteurs des basses besognes sont comme unis dans un bateau à la dérive. Le ministre de l’Intérieur peut donc toujours annoncer l’ouverture d’une enquête qui va être faite par ses propres services…
Face à des manifestations de plus en plus nombreuses organisées par des organisations politiques et sociales reconnues, une violence d’Etat excessive est impunément exercée sur les citoyens au mépris de leurs droits constitutionnels. Ce constat irréfutable est le résultat de la frilosité qui caractérise le pouvoir gouvernant devant un désir débridé d’expression et de jouissance d’une liberté consacrée.
Il y a quelques mois, en marge d’une manifestation avortée de l’opposition, des policiers avaient allègrement balancé des grenades lacrymogènes à l’intérieur de l’école primaire Mame Yacine Diagne en plein centre-ville. Des élèves d’une dizaine d’années pris au piège des odeurs avaient été durement choqués. Quelques jours plus tard, des policiers de Mbacké avaient imité leurs collègues de Dakar. Dans les deux cas, le pire pouvait arriver. Les récentes violences exercées sur des élèves de Thiès sont également frais dans les mémoires.
Face à des étudiants déterminés à se faire entendre, non armés et, surtout, dans leurs droits, pourquoi des gendarmes en viennent-ils à utiliser des armes qui tuent ? Leur a-t-on intimé l’ordre d’ouvrir le feu ? Qui a été le donneur d’ordre dans la troupe massée à l’Université Gaston Berger ? Car au final, il y a eu quand même une personne tuée. Qui en est responsable ? Qui faut-il sanctionner ? Qui se souvient encore des dix personnes tuées au stade Demba Diop en juillet 2017, sans qu’aucune responsabilité politique ou administrative ait été identifiée et livrée à la justice ?
Il est grand temps que les autorités politiques sénégalaises reviennent aux principes fondamentaux de l’Etat de droit en ce qui concerne la liberté de manifester. Continuer à se cloîtrer dans cette culture de répression systématique des droits constitutionnels des Sénégalais ne fera qu’alourdir la facture des morts et des blessés. Or, empiler les morts dans les espaces publics de liberté ne saurait être érigé en coutume républicaine avec un président de la république transformé en présentateur vedettes de condoléances aux familles de victimes. Car enfin, les gens veulent simplement vivre dans la dignité, avec leurs droits.
En regard des nombreuses jurisprudences déjà accumulées dans la répression étatique des mouvements revendicatifs, il n’y aura aucune suite à ce drame. Les politiciens commanditaires-responsables des châtiments infligés aux citoyens et les policiers/gendarmes qui acceptent d’être transformés en exécuteurs des basses besognes sont comme unis dans un bateau à la dérive. Le ministre de l’Intérieur peut donc toujours annoncer l’ouverture d’une enquête qui va être faite par ses propres services…