Le ministère égyptien des Affaires étrangères rejette « toute tentative d’influencer les enquêtes menées par le ministère public contre des citoyens égyptiens qui font l’objet de poursuites », a indiqué le porte-parole Ahmed Hafez dans un communiqué.
« La souveraineté nationale doit être respectée » sans « ingérence dans les affaires intérieures », a-t-il ajouté.
Plusieurs pays européens, les États-Unis et les Nations unies ont condamné l’arrestation cette semaine de trois cadres de l’Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR) après une visite en novembre à son bureau au Caire « d’un nombre d’ambassadeurs et de diplomates », selon l’ONG.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a lui affirmé samedi réagir à de « fausses conclusions tirées dans les médias et sur les réseaux sociaux ».
Accusés notamment d’« appartenance à un groupe terroriste » et de « diffusion de fausses informations », Mohamed Bachir, Karim Ennarah et Gasser Abdel Razek ont été placés en détention provisoire pour 15 jours, renouvelables jusqu’à deux ans selon la loi égyptienne.
Plusieurs responsables étrangers, diplomates, et ONG des droits humains comme Amnistie internationale ont dénoncé ces arrestations.
Selon des ONG, quelque 60 000 détenus en Égypte sont des prisonniers politiques.
Depuis la destitution par l’armée en Égypte en 2013 du président islamiste Mohamed Morsi et l’arrivée au pouvoir l’année suivante d’Abdel Fattah al-Sissi, une répression croissante s’est abattue sur toute forme d’opposition, islamiste ou libérale.
En février déjà, un premier membre de l’EIPR, le chercheur Patrick Zaki avait été arrêté pour « terrorisme ». Il demeure depuis en détention. (AFP)