Les autorités redoutaient jeudi une "généralisation" des violences nocturnes après la mort mardi à Nanterre de Nahel, tué par un policier qui a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire.
Dans une note des renseignements, citée par une source policière, il est fait mention "de prochaines nuits" qui "vont être le théâtre de violence urbaine avec une tendance à la généralisation" avec "des actions ciblées sur les forces de l'ordre et les symboles de l'État ou de la puissance publique".
Pour la nuit de jeudi à vendredi, le gouvernement a mobilisé 40.000 policiers et gendarmes et fait appel à des unités spécialisées dans les interventions difficiles comme la BRI (Brigade de recherche et d'intervention), projetée en fin de journée à Nanterre ou le GIGN (Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale).
Dans le Nord, la préfecture a multiplié les mesures jeudi soir pour prévenir de nouvelles violences à Lille et Roubaix, avec l'interdiction de tout rassemblement dans un secteur, le déploiement d'unités du RAID, d'un hélicoptère et de drones. Six personnes ont été interpellées par le RAID à Lille, selon une source policière.
Après deux nuits de violences qui ont grimpé en intensité, de premiers incidents ont été signalés jeudi en début de soirée.
Dans le quartier du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie (Yvelines), des policiers qui sécurisaient les pompiers venus éteindre une voiture en feu ont été visés par des tirs de fusées d'artifice, a-t-on appris de source policière.
Pris pour cible mercredi soir lors des émeutes, les tramways et autobus ne circuleront pas jeudi soir après 21H00 en Île-de-France. Des couvre-feux nocturnes ont été décrétés à Clamart (Hauts-de-Seine), Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) et Compiègne (Oise).
Plus tôt dans l'après-midi, la marche blanche en hommage à Nahel, 17 ans, s'est terminée dans la confusion avec des heurts, des échanges de gaz lacrymogène et de mortiers d'artifice, alors que du mobilier urbain a été détruit.
Plusieurs feux ont été allumés aux abords de la préfecture et des voitures incendiées. Le monument de la Résistance et de la Déportation a été dégradé.
En début de soirée, une agence bancaire a été incendiée. Les flammes ont été rapidement maîtrisées par les pompiers, selon une journaliste de l'AFP sur place.
Quinze personnes ont été interpellées dans le chef-lieu des Hauts-de-Seine, selon la préfecture de police.
La marche, qui a réuni 6.200 personnes selon la préfecture de police, est partie de la cité Pablo Picasso à Nanterre aux cris de "justice pour Nahel" et "plus jamais ça".
- "J'en veux pas à la police" -
La mère de la victime, juchée sur une camionnette, portant un tee-shirt "Justice pour Nahel", a ouvert le défilé.
"J'en veux pas à la police, j'en veux à une personne, celui qui a enlevé la vie de mon fils", a déclaré Mounia M. au micro de l'émission "C à vous" sur France 5.
La mort de Nahel a été suivie d'une flambée de violences, notamment en Île-de-France, qui sont montées d'un cran dans la nuit de mercredi à jeudi: façades de mairies et autres édifices publics noircies par les flammes, nombreuses carcasses calcinées de voitures dans de multiples villes de France.
Emmanuel Macron a dénoncé "des scènes de violences" contre "les institutions et la République" qui sont "injustifiables".
Pour la seule nuit de mercredi à jeudi, 180 personnes ont été interpellées, 170 policiers et gendarmes blessés, et plusieurs bâtiments publics "incendiés ou attaqués", selon le ministère de l'Intérieur.
Des écoles ont été visées à Tourcoing, Halluin (Nord) ou Evreux (Eure), et des commissariats à Rouen, Elbeuf (Seine-Maritime) et Trappes (Yvelines).
- Règles d'usage pas respectées -
Le drame à l'origine de l'embrasement s'est produit à proximité de la station de RER Nanterre-Préfecture, lors d'un contrôle de police sur la voiture conduite par Nahel, mineur de 17 ans connu pour des refus d'obtempérer.
Le précédent lui avait valu une présentation au parquet dimanche dernier, en vue d'une convocation en septembre prochain devant un tribunal pour enfants.
"Le parquet considère que les conditions légales d'usage de l'arme" par le policier auteur du tir "ne sont pas réunies", a souligné jeudi matin le procureur de la République de Nanterre, Pascal Prache.
Ce policier, âgé de 38 ans, a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire dans l'après-midi.
Une vidéo, authentifiée par l'AFP, a montré que ce motard de la police nationale tenait Nahel en joue après un refus d'obtempérer, puis a tiré à bout portant.
Le jeune conducteur est décédé peu de temps après avoir été atteint au thorax. Un des deux passagers du véhicule est toujours recherché.
L'affaire a relancé la controverse sur l'action des forces de l'ordre en France, où un nombre record de 13 décès a été enregistré en 2022 après des refus d'obtempérer lors de contrôles routiers.
Dans une note des renseignements, citée par une source policière, il est fait mention "de prochaines nuits" qui "vont être le théâtre de violence urbaine avec une tendance à la généralisation" avec "des actions ciblées sur les forces de l'ordre et les symboles de l'État ou de la puissance publique".
Pour la nuit de jeudi à vendredi, le gouvernement a mobilisé 40.000 policiers et gendarmes et fait appel à des unités spécialisées dans les interventions difficiles comme la BRI (Brigade de recherche et d'intervention), projetée en fin de journée à Nanterre ou le GIGN (Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale).
Dans le Nord, la préfecture a multiplié les mesures jeudi soir pour prévenir de nouvelles violences à Lille et Roubaix, avec l'interdiction de tout rassemblement dans un secteur, le déploiement d'unités du RAID, d'un hélicoptère et de drones. Six personnes ont été interpellées par le RAID à Lille, selon une source policière.
Après deux nuits de violences qui ont grimpé en intensité, de premiers incidents ont été signalés jeudi en début de soirée.
Dans le quartier du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie (Yvelines), des policiers qui sécurisaient les pompiers venus éteindre une voiture en feu ont été visés par des tirs de fusées d'artifice, a-t-on appris de source policière.
Pris pour cible mercredi soir lors des émeutes, les tramways et autobus ne circuleront pas jeudi soir après 21H00 en Île-de-France. Des couvre-feux nocturnes ont été décrétés à Clamart (Hauts-de-Seine), Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) et Compiègne (Oise).
Plus tôt dans l'après-midi, la marche blanche en hommage à Nahel, 17 ans, s'est terminée dans la confusion avec des heurts, des échanges de gaz lacrymogène et de mortiers d'artifice, alors que du mobilier urbain a été détruit.
Plusieurs feux ont été allumés aux abords de la préfecture et des voitures incendiées. Le monument de la Résistance et de la Déportation a été dégradé.
En début de soirée, une agence bancaire a été incendiée. Les flammes ont été rapidement maîtrisées par les pompiers, selon une journaliste de l'AFP sur place.
Quinze personnes ont été interpellées dans le chef-lieu des Hauts-de-Seine, selon la préfecture de police.
La marche, qui a réuni 6.200 personnes selon la préfecture de police, est partie de la cité Pablo Picasso à Nanterre aux cris de "justice pour Nahel" et "plus jamais ça".
- "J'en veux pas à la police" -
La mère de la victime, juchée sur une camionnette, portant un tee-shirt "Justice pour Nahel", a ouvert le défilé.
"J'en veux pas à la police, j'en veux à une personne, celui qui a enlevé la vie de mon fils", a déclaré Mounia M. au micro de l'émission "C à vous" sur France 5.
La mort de Nahel a été suivie d'une flambée de violences, notamment en Île-de-France, qui sont montées d'un cran dans la nuit de mercredi à jeudi: façades de mairies et autres édifices publics noircies par les flammes, nombreuses carcasses calcinées de voitures dans de multiples villes de France.
Emmanuel Macron a dénoncé "des scènes de violences" contre "les institutions et la République" qui sont "injustifiables".
Pour la seule nuit de mercredi à jeudi, 180 personnes ont été interpellées, 170 policiers et gendarmes blessés, et plusieurs bâtiments publics "incendiés ou attaqués", selon le ministère de l'Intérieur.
Des écoles ont été visées à Tourcoing, Halluin (Nord) ou Evreux (Eure), et des commissariats à Rouen, Elbeuf (Seine-Maritime) et Trappes (Yvelines).
- Règles d'usage pas respectées -
Le drame à l'origine de l'embrasement s'est produit à proximité de la station de RER Nanterre-Préfecture, lors d'un contrôle de police sur la voiture conduite par Nahel, mineur de 17 ans connu pour des refus d'obtempérer.
Le précédent lui avait valu une présentation au parquet dimanche dernier, en vue d'une convocation en septembre prochain devant un tribunal pour enfants.
"Le parquet considère que les conditions légales d'usage de l'arme" par le policier auteur du tir "ne sont pas réunies", a souligné jeudi matin le procureur de la République de Nanterre, Pascal Prache.
Ce policier, âgé de 38 ans, a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire dans l'après-midi.
Une vidéo, authentifiée par l'AFP, a montré que ce motard de la police nationale tenait Nahel en joue après un refus d'obtempérer, puis a tiré à bout portant.
Le jeune conducteur est décédé peu de temps après avoir été atteint au thorax. Un des deux passagers du véhicule est toujours recherché.
L'affaire a relancé la controverse sur l'action des forces de l'ordre en France, où un nombre record de 13 décès a été enregistré en 2022 après des refus d'obtempérer lors de contrôles routiers.