« (…) Encore une fois, nous sommes des êtres humains, nous avons des valeurs. Bien évidemment que nous devons intégrer tout cela. Simplement, dans notre entreprise nous ne voulons pas faire de l’émotionnel. Nous sommes aussi en charge d’hommes et de femmes. Nous devons réagir et prendre en compte l’ensemble de notre mission.
Ma première mission, la première mission de TotalEnergies, c’est de fournir de l’énergie à ses clients. Moi je dois assurer cette mission essentielle. C’est un bien essentiel. Voilà la part des choses. Au passage, tout le monde me dit : vos concurrents Anglo-Saxons s’en vont ! J’aimerais bien que les journalistes français, pardon, vérifient s’ils sont partis !
Pourquoi ?
Parce que personne n’est parti, personne n’est parti. Mes concurrents continuent à prendre le gaz russe parce qu’on a des contrats à long terme et qu’on ne sait pas arrêter les contrats à long terme sauf si les gouvernements décident de sanctions qui fait que je peux exercer ce qu’on appelle la force majeure. Et là, je suis obligé d’arrêter le contrat. Si j’arrête le contrat de gaz russe, vous savez ce qui se passe ? Je paie des milliards et des milliards immédiatement aux Russes.
Pour que l’on soit clair, vous n’allez pas quitter complètement la Russie ?
Non je ne vais pas le faire et je vais vous dire pourquoi. Parce qu’aujourd’hui je n’ai personne en Russie, contrairement à ce que l’on dit. Je n’ai pas d’opérations en Russie. Ce que j’ai en Russie, c’est qu’on a investi dans des usines pour presque 13 milliards de dollars. Et ce n’est pas un problème d’argent. C’est que ces usines vont continuer à tourner, que je m’en aille ou non ! Les Russes les font tourner très bien.
Et deuxièmement, me retirer c’est donner ces 13 milliards de dollars à des Russes pour zéro (car) personne ne veut acheter ces usines. Et donc je vais enrichir les Russes, ceux contre lesquels on veut appliquer des sanctions (…) Enfin, il y a une contradiction incroyable : vous voulez que moi TotalEnergies j’abandonne des actifs en Russie pour enrichir les Russes que l’on a mis sous sanctions ? Voilà le débat ! C’est un des autres paradoxes et je m’y résoudrai pas, je vais être très clair. Parce que ça c’est de la démagogie.
Et par ailleurs, encore une fois, aucun de mes concurrents aujourd’hui n’est parti de Russie et ne sait partir de Russie. C’est même illégal ! »
(Source : radio RTL Matin)
Ma première mission, la première mission de TotalEnergies, c’est de fournir de l’énergie à ses clients. Moi je dois assurer cette mission essentielle. C’est un bien essentiel. Voilà la part des choses. Au passage, tout le monde me dit : vos concurrents Anglo-Saxons s’en vont ! J’aimerais bien que les journalistes français, pardon, vérifient s’ils sont partis !
Pourquoi ?
Parce que personne n’est parti, personne n’est parti. Mes concurrents continuent à prendre le gaz russe parce qu’on a des contrats à long terme et qu’on ne sait pas arrêter les contrats à long terme sauf si les gouvernements décident de sanctions qui fait que je peux exercer ce qu’on appelle la force majeure. Et là, je suis obligé d’arrêter le contrat. Si j’arrête le contrat de gaz russe, vous savez ce qui se passe ? Je paie des milliards et des milliards immédiatement aux Russes.
Pour que l’on soit clair, vous n’allez pas quitter complètement la Russie ?
Non je ne vais pas le faire et je vais vous dire pourquoi. Parce qu’aujourd’hui je n’ai personne en Russie, contrairement à ce que l’on dit. Je n’ai pas d’opérations en Russie. Ce que j’ai en Russie, c’est qu’on a investi dans des usines pour presque 13 milliards de dollars. Et ce n’est pas un problème d’argent. C’est que ces usines vont continuer à tourner, que je m’en aille ou non ! Les Russes les font tourner très bien.
Et deuxièmement, me retirer c’est donner ces 13 milliards de dollars à des Russes pour zéro (car) personne ne veut acheter ces usines. Et donc je vais enrichir les Russes, ceux contre lesquels on veut appliquer des sanctions (…) Enfin, il y a une contradiction incroyable : vous voulez que moi TotalEnergies j’abandonne des actifs en Russie pour enrichir les Russes que l’on a mis sous sanctions ? Voilà le débat ! C’est un des autres paradoxes et je m’y résoudrai pas, je vais être très clair. Parce que ça c’est de la démagogie.
Et par ailleurs, encore une fois, aucun de mes concurrents aujourd’hui n’est parti de Russie et ne sait partir de Russie. C’est même illégal ! »
(Source : radio RTL Matin)
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