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Plus de 240 Palestiniens tués dans les frappes israéliennes sur un camp de réfugiés, selon le Hamas

Mardi 26 Décembre 2023

Image d'illustration
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Plus de 240 Palestiniens ont été tués ces dernières 24 heures dans les frappes israéliennes incessantes sur la bande de Gaza selon le Hamas, le chef d'état-major israélien prévenant mardi que la guerre durerait encore de "nombreux mois" malgré les appels pressants à un cessez-le-feu.

 

Au-delà de Gaza, le spectre d'un élargissement du conflit plane toujours, avec de nouveaux échanges de tirs entre le Hezbollah et Israël à la frontière israélo-libanaise, où neuf soldats israéliens ont été blessés mardi par des tirs de roquettes du mouvement libanais.

 

Après des bombardements intenses israéliens, d'épais nuages de fumée se sont élevés au-dessus de Khan Younès, la grande ville du sud où Israël dit concentrer l'essentiel de son offensive contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.

 

Près de trois mois après le début de la guerre, déclenchée par une attaque sanglante lancée le 7 octobre par le Hamas en Israël, les combats au sol entre soldats israéliens et combattants palestiniens, de même que les bombardements aériens israéliens dévastateurs ne montrent aucun signe de répit.

 

Israël a juré de détruire le Hamas après cette attaque menée par des commandos infiltrés depuis Gaza, qui a fait environ 1.140 morts, la plupart des civils, selon les derniers chiffres officiels israéliens. Environ 250 personnes ont été enlevées, selon Israël, dont 129 restent détenues à Gaza.

 

Dans les opérations militaires israéliennes de représailles à Gaza, 20.915 personnes ont été tuées et 54.918 blessées, selon le ministère de la Santé du Hamas.

 

Parmi les morts figurent 241 personnes tuées lors des 24 dernières heures dans les frappes intenses, a-t-il précisé.

 

- "Nombreux mois" -

 

La guerre a forcé 1,9 million de personnes à fuir leur foyer dans la bande de Gaza, soit 85% de la population selon l'ONU. La famine menace dans le territoire et la plupart des hôpitaux sont hors service.

 

Soumise par Israël à un siège total depuis le 9 octobre après plus de 16 ans de blocus israélien, l'étroite bande de terre a été touchée par une nouvelle coupure des télécommunications.

 

Outre Khan Younès, où sont massés de nombreux déplacés ayant fui les combats dans le nord, les frappes israéliennes ont visé la ville voisine de Rafah, plus au sud, où s'entassent des dizaines de milliers de déplacés dans des camps de fortune.

 

Israël "prétend qu'il existe des zones habitées sûres mais cette attaque contredit ses mensonges", a lancé un survivant, Abou Baraa, dans les ruines d'une maison détruite par un bombardement à Rafah.

 

L'armée a lancé un nouvel ordre d'évacuation aux habitants du camp d'al-Bureij (centre) et ses alentours. Certains ont fui jusqu'à Rafah, où ils sont arrivés avec leurs bagages empilés sur le toit de leurs voitures, selon des images de l'AFP.

 

"Nous sommes profondément inquiets des bombardements israéliens continus sur le centre de Gaza. (...) Toutes les attaques doivent strictement respecter les principes du droit humanitaire international, notamment la distinction" entre civils et militaires, a dit le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.

 

L'armée a annoncé mardi avoir frappé pendant la journée écoulée plus de 100 cibles du Hamas, dont des entrées de tunnels et des sites militaires à Jabaliya (nord) et à Khan Younès. Elle a publié des images de soldats accompagnés de chars, progressant à pied entre les ruines poussiéreuses, pendant que résonnaient des tirs.

 

Le mouvement palestinien a diffusé des images montrant des combattants ouvrant le feu et faisant exploser un char israélien.

 

"Les objectifs de cette guerre ne sont pas faciles à atteindre. La guerre durera encore de nombreux mois", a souligné le chef d'état-major israélien, Herzi Halevi après avoir rencontré des soldats à Gaza.

 

- Trois soldats tués, neuf blessés -

 

Mardi, l'armée a annoncé la mort de trois autres soldats dans les combats à Gaza, ce qui porte à 161 le nombre de militaires tués depuis le début de son offensive terrestre le 27 octobre.

 

Face aux conditions terribles de la population civile à Gaza, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a de nouveau appelé "à un cessez-le-feu immédiat".

 

L'aide internationale arrive toujours en quantité insuffisante et les efforts humanitaires "ne sont pas près de répondre aux besoins de la population de Gaza", selon lui.

 

Les efforts des médiateurs, surtout égyptien et qatari, n'ont jusque-là pas permis de parvenir à une nouvelle trêve humanitaire, en raison des positions intransigeantes des protagonistes.

 

Fin novembre, une trêve d'une semaine a permis la libération de 105 otages contre 240 prisonniers palestiniens et l'entrée à Gaza d'importantes aides.

 

Les craintes d'une extension du conflit persistent, avec surtout les violences à la frontière israélo-libanaise et les attaques des rebelles Houthis du Yémen contre des navires en mer Rouge et en mer d'Arabie.

 

Selon l'armée israélienne, neuf soldats et un civil ont été blessés par des tirs de roquettes du Hezbollah dont l'une a touché une église dans le nord d'Israël.

 

Les attaques imputées aux groupes pro-iraniens contre des troupes américaines se sont par ailleurs multipliées en Irak et en Syrie voisine. Et les Etats-Unis ont mené des frappes contre trois sites utilisés par des groupes pro-iraniens en Irak, qui ont fait un mort.

 

Lundi, l'Iran a accusé Israël d'avoir tué l'un de ses hauts-gradés, Razi Moussavi, dans une frappe en Syrie. Le Hezbollah a dénoncé "cet assassinat" et Téhéran a promis de venger sa mort. [AFP]

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