Lundi, l'ancien chef d'état-major de l'armée israélienne, Dan Halutz, a qualifié le Premier ministre Benyamin Netanyahu d'« ennemi qui représente une menace directe » pour la sécurité d'Israël.
« Il s'agit d'un ennemi qui représente une menace directe pour la sécurité d'Israël, et son nom est Benyamin Netanyahu », a déclaré Halutz à la télévision israélienne Channel 12.
« L'ennemi doit être maîtrisé ou emprisonné, et non tué », a-t-il ajouté.
Le parti de Netanyahu, le Likoud, a critiqué les propos de Halutz, les qualifiant de « grave incitation contre la démocratie, qui encourage les appels de l'extrême gauche à l'assassinat du Premier ministre ».
« Halutz, le plus mauvais chef d'état-major de l'histoire de l'IDF (armée israélienne), qualifie le premier ministre d'ennemi qui devrait être emprisonné », a fustigé le parti, ajoutant : « Ceci n'est pas de la liberté d'expression ».
Les propos de Halutz interviennent alors qu'une vague de pétitions a été lancée par des soldats et des vétérans de l'armée pour réclamer la libération des captifs israéliens détenus dans la Bande de Gaza et l'arrêt de la guerre contre l'enclave palestinienne.
L'armée israélienne a repris ses attaques contre Gaza le 18 mars, rompant l'accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers conclu le 19 janvier.
Près de 51 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants, ont été tués par la guerre génocidaire que mène Israël contre la Bande de Gaza depuis le mois d'octobre 2023.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre qu'il fait subir à l'enclave palestinienne. [AA]