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Pour la CGT, l’offensive israélienne sur la Bande de Gaza est « une opération de colonisation qui ne dit pas son nom »

Samedi 13 Janvier 2024

Alors que la guerre initiée par Israël contre la Bande de Gaza continue de décimer aveuglément la population Palestinienne, la mobilisation populaire se poursuit partout dans le monde pour réclamer un cessez-le-feu et des sanctions contre la politique menée par Netanyahu. 

 

Dans une interview donnée à Anadolu au départ de la manifestation de soutien au peuple Palestinien à Paris, la secrétaire générale de la CGT (confédération générale du travail), Sophie Binet, est revenue sur les nombreux points noirs de ce massacre, qui trouve sa source dans le colonialisme israélien. 

 

« La CGT est là depuis le début du conflit pour appeler à une trêve immédiate à Gaza » mais « les mots manquent pour dire l’horreur de ce conflit qui atteint des sommets en terme de mortalité des civils » souligne la responsable syndicale. 

 

Elle estime à ce propos que « le but de guerre du gouvernement Netanyahu » et clair et que « ce n’est pas seulement l’éradication du Hamas » qui est recherchée par Israël mais qu’il s’agit surtout d’une « opération de colonisation qui ne dit pas son nom ». 

 

Rappelant que parmi les victimes, figurent « de très très nombreux journalistes » et que « c’est le conflit le plus meurtrier pour les journalistes »Sophie Binet souligne que « ce ne sont pas des balles perdues » qui les touchent mais que ce procédé est volontaire « parce que le gouvernement Netanyahu veut organiser la chape de plomb, le silence, sur ce qui se passe là-bas pour que le monde ne sache pas à quel point il y a des meurtres de masse qui sont commis actuellement à Gaza ». 

 

S’agissant des diverses positions de la communauté internationale dans cette guerre, la patronne de la CGT pointe « le scandale de l’incurie des grandes puissances occidentales, à commencer par les États-Unis, qui au lieu de se battre pour une trêve immédiate, ouvrent un nouveau conflit avec le Yémen, et puis par la France dont le silence est assourdissant ».

 

Et de poursuivre: « On a été habitués, nous français, à une autre position de la France qui, jusqu’à une période assez récente, était en capacité de se dissocier des États-Unis et là pour occulter son alignement sur les États-Unis le gouvernement français multiplie les gesticulations médiatiques complètement ridicules ». 

 

Malgré tout, la CGT, comme de nombreuses autres organisations syndicales, se mobilise pour la paix. 

 

« Nous on est là pour dire qu’on ne laissera pas tomber nos frères et nos soeurs palestiniens et palestiniennes » martèle par ailleurs Sophie Binet se félicitant « des initiatives » prises par le mouvement syndical puisqu’au « niveau international ce sont 332 syndicats de 163 pays du monde qui ont adopté une résolution au niveau de la confédération syndicale internationale réclamant une trêve immédiate, la fin de la colonisation, l’application des résolutions de l’ONU, la libération des otages, la libération des prisonniers ». 

 

Au cours de sa déclaration à Anadolu, elle est également revenue, la procédure initiée par l’Afrique du Sud devant la CIJ (Cour Internationale de Justice) en la qualifiant de « bonne nouvelle ». 

 

Elle assure que cette démarche, est « très importante parce que ça permet de nommer les choses et d’interpeler les opinions sur le scandale de ce qui se passe là-bas » et souhaite « que la France s’y associe ». 

 

Pour rappel, Sophie Binet s’exprimait alors qu’elle se joignait aux milliers de manifestants mobilisés pour la Palestine à Paris, et alors qu’Israël répondait vendredi, devant la CIJ, à des accusations de génocide contre le peuple Palestinien, dans le cadre de la procédure lancée par l’Afrique du Sud. 

 

Pour justifier la saisine de la plus haute instance judiciaire des Nations Unies, Pretoria dénonçait des attaques qui « revêtent un caractère génocidaire » et qui « s’accompagnent de l’intention spécifique requise de détruire les Palestiniens de Gaza ». [AA]

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