Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré vendredi voir dans la flambée de heurts en cours dans l’Est ukrainien « un scénario » de « provocations » conçu par les Russes en vue de justifier une attaque de l’Ukraine. À l’inverse, le président russe Vladimir Poutine a de nouveau accusé l’Ukraine de refuser de mettre en œuvre le plan de paix issu des accords de Minsk de 2015.
Les évènements des « dernières 24/48 heures » font « partie d’un scénario déjà en place, qui consiste à créer de fausses provocations, puis à répondre à ces provocations et enfin à commettre une nouvelle agression contre l’Ukraine », a accusé M. Blinken lors d’un discours à la Conférence sur la sécurité de Munich.
« Alors que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour indiquer clairement qu’il existe une voie diplomatique » à cette grave crise entre les Occidentaux et la Russie, « nous sommes profondément préoccupés par le fait que ce n’est pas la voie dans laquelle la Russie s’est engagée », a déploré le diplomate.
M. Blinken avait formulé des accusations similaires jeudi devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
L’est de l’Ukraine connaissait vendredi de nouveaux bombardements, l’armée ukrainienne et les séparatistes prorusses s’accusant mutuellement.
La Russie, qui dément tout projet d’invasion, mais réclame le retrait de l’OTAN d’Europe de l’Est, est considérée comme le parrain militaire et financier des séparatistes de l’est de l’Ukraine.
Poutine décrit une « aggravation de la situation »
Le président russe Vladimir Poutine a de son côté constaté vendredi la dégradation de la situation dans l’est de l’Ukraine.
« Nous observons une aggravation de la situation », a déclaré M. Poutine, après des entretiens à Moscou avec son homologue biélorusse et allié Alexandre Loukachenko.
Il a de nouveau accusé l’Ukraine de refuser de mettre en œuvre le plan de paix issu des accords de Minsk de 2015.
« Tout ce que Kiev a à faire, c’est de se mettre à la table des négociations avec les représentants (des séparatistes) du Donbass et de s’entendre sur des mesures politiques, militaires et humanitaires pour mettre fin au conflit », a-t-il dit.
Les séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine ont annoncé vendredi l’évacuation de civils vers la Russie, accusant Kiev de préparer une invasion après une flambée des heurts.
Selon eux, l’armée ukrainienne prépare une offensive pour envahir leurs deux « républiques » autoproclamées, celles de Donetsk et Lougansk.
Américains et Britanniques ont accusé en retour Moscou de vouloir créer un prétexte dans les territoires contrôlés par les séparatistes pour envahir l’Ukraine. Quelque 150 000 soldats russes ont été déployés à la frontière ukrainienne.
Depuis 48 heures, un regain de violences a lieu le long de la ligne de front, Ukrainiens et séparatistes s’accusant de tirer à l’arme lourde sur l’adversaire et de viser des civils.
Il serait « catastrophique » que la crise entre la Russie et l’Ukraine dégénère en guerre, a déclaré le chef de l’ONU, Antonio Guterres, qui a ouvert la Conférence de Munich.
« Pas encourageant »
« Avec une concentration de troupes russes autour de l’Ukraine, je suis profondément préoccupé par l’augmentation des tensions et des spéculations sur un conflit militaire en Europe », a-t-il averti.
La Russie exerce « une menace absolument inacceptable » sur la sécurité européenne, a déploré la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock, qui partageait la tribune à leurs côtés.
Les récentes annonces russes d’un retrait partiel de troupes « ont été une lueur d’espoir », mais Mme Baerbock a dit souhaiter « voir des actes, car la menace russe est toujours réelle ».
« Cette crise n’est pas une crise ukrainienne. C’est une crise russe », a-t-elle martelé.
Alors que la Russie a remis jeudi aux États-Unis ses demandes stratégiques sur la sécurité en Europe, pour désamorcer la crise autour de l’Ukraine, Mme Baerbock a jugé les propositions russes « jusqu’à présent pas encourageantes ».
« Nous voulons discuter à tout moment » de ces sujets avec la Russie, mais « pas avec des propositions qui remettent en question l’architecture de sécurité que nous avons construite ensemble », en Europe.
Plus tôt dans la journée, elle avait dénoncé des exigences russes « datant de la Guerre froide ».
Dirigeants internationaux et diplomates de haut rang se réunissent à Munich, dans le sud de l’Allemagne, de vendredi à dimanche, pour trois jours de discussions sur des questions de défense et de sécurité.
Les réunions sous différents formats vont s’enchaîner à Munich où sont également présents la vice-présidente américaine Kamala Harris, les principaux chefs des diplomaties de l’UE, le chef de l’OTAN Jens Stoltenberg et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les Russes, régulièrement présents à cette conférence, n’ont pas envoyé de représentants cette année. (AFP)
Les évènements des « dernières 24/48 heures » font « partie d’un scénario déjà en place, qui consiste à créer de fausses provocations, puis à répondre à ces provocations et enfin à commettre une nouvelle agression contre l’Ukraine », a accusé M. Blinken lors d’un discours à la Conférence sur la sécurité de Munich.
« Alors que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour indiquer clairement qu’il existe une voie diplomatique » à cette grave crise entre les Occidentaux et la Russie, « nous sommes profondément préoccupés par le fait que ce n’est pas la voie dans laquelle la Russie s’est engagée », a déploré le diplomate.
M. Blinken avait formulé des accusations similaires jeudi devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
L’est de l’Ukraine connaissait vendredi de nouveaux bombardements, l’armée ukrainienne et les séparatistes prorusses s’accusant mutuellement.
La Russie, qui dément tout projet d’invasion, mais réclame le retrait de l’OTAN d’Europe de l’Est, est considérée comme le parrain militaire et financier des séparatistes de l’est de l’Ukraine.
Poutine décrit une « aggravation de la situation »
Le président russe Vladimir Poutine a de son côté constaté vendredi la dégradation de la situation dans l’est de l’Ukraine.
« Nous observons une aggravation de la situation », a déclaré M. Poutine, après des entretiens à Moscou avec son homologue biélorusse et allié Alexandre Loukachenko.
Il a de nouveau accusé l’Ukraine de refuser de mettre en œuvre le plan de paix issu des accords de Minsk de 2015.
« Tout ce que Kiev a à faire, c’est de se mettre à la table des négociations avec les représentants (des séparatistes) du Donbass et de s’entendre sur des mesures politiques, militaires et humanitaires pour mettre fin au conflit », a-t-il dit.
Les séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine ont annoncé vendredi l’évacuation de civils vers la Russie, accusant Kiev de préparer une invasion après une flambée des heurts.
Selon eux, l’armée ukrainienne prépare une offensive pour envahir leurs deux « républiques » autoproclamées, celles de Donetsk et Lougansk.
Américains et Britanniques ont accusé en retour Moscou de vouloir créer un prétexte dans les territoires contrôlés par les séparatistes pour envahir l’Ukraine. Quelque 150 000 soldats russes ont été déployés à la frontière ukrainienne.
Depuis 48 heures, un regain de violences a lieu le long de la ligne de front, Ukrainiens et séparatistes s’accusant de tirer à l’arme lourde sur l’adversaire et de viser des civils.
Il serait « catastrophique » que la crise entre la Russie et l’Ukraine dégénère en guerre, a déclaré le chef de l’ONU, Antonio Guterres, qui a ouvert la Conférence de Munich.
« Pas encourageant »
« Avec une concentration de troupes russes autour de l’Ukraine, je suis profondément préoccupé par l’augmentation des tensions et des spéculations sur un conflit militaire en Europe », a-t-il averti.
La Russie exerce « une menace absolument inacceptable » sur la sécurité européenne, a déploré la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock, qui partageait la tribune à leurs côtés.
Les récentes annonces russes d’un retrait partiel de troupes « ont été une lueur d’espoir », mais Mme Baerbock a dit souhaiter « voir des actes, car la menace russe est toujours réelle ».
« Cette crise n’est pas une crise ukrainienne. C’est une crise russe », a-t-elle martelé.
Alors que la Russie a remis jeudi aux États-Unis ses demandes stratégiques sur la sécurité en Europe, pour désamorcer la crise autour de l’Ukraine, Mme Baerbock a jugé les propositions russes « jusqu’à présent pas encourageantes ».
« Nous voulons discuter à tout moment » de ces sujets avec la Russie, mais « pas avec des propositions qui remettent en question l’architecture de sécurité que nous avons construite ensemble », en Europe.
Plus tôt dans la journée, elle avait dénoncé des exigences russes « datant de la Guerre froide ».
Dirigeants internationaux et diplomates de haut rang se réunissent à Munich, dans le sud de l’Allemagne, de vendredi à dimanche, pour trois jours de discussions sur des questions de défense et de sécurité.
Les réunions sous différents formats vont s’enchaîner à Munich où sont également présents la vice-présidente américaine Kamala Harris, les principaux chefs des diplomaties de l’UE, le chef de l’OTAN Jens Stoltenberg et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les Russes, régulièrement présents à cette conférence, n’ont pas envoyé de représentants cette année. (AFP)