Connectez-vous

Présidentielle 2022 - LFI "déplore" que Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel ne se soient pas alliés comme en 2012 et 2017

Mercredi 16 Février 2022

"Si nous étions ensemble comme nous l'étions en 2012 et 2017, on serait aux portes de ce second tour", a estimé le numéro deux de LFI Adrien Quatennens ce mercredi 16 février sur Public Sénat.

A deux, seraient-ils allés plus loin ? Le numéro deux de LFI Adrien Quatennens a estimé ce mercredi 16 février que Jean-Luc Mélenchon et le candidat communiste Fabien Roussel seraient aujourd'hui "aux portes du second tour" s'ils s'étaient alliés, comme lors des deux dernières présidentielles.
 
Mais "c'est clair : aujourd'hui en l'état actuel des sondages tels qu'ils nous sont présentés, si nous étions ensemble comme nous l'étions en 2012 et 2017, on serait aux portes de ce second tour", a estimé Adrien Quatennens, en soulignant que "le seuil de qualification" est "aux alentours de 16-17%".

"Aujourd'hui la question qui se pose c'est oui ou non ce bloc populaire accède-t-il au second tour ? (...) Si vous additionnez le niveau aujourd'hui de Jean-Luc Mélenchon (environ 10%, NDLR) dans les sondages et les 3-4% de Fabien Roussel, on est à la porte du second tour", a-t-il insisté.

Les sondages donnent toujours Emmanuel Macron en tête du premier tour, à environ 25% des intentions de vote, devant Marine Le Pen (RN) à quelque 17%, alors qu'Eric Zemmour (Reconquête!) et Valérie Pécresse (LR) sont au coude-à-coude à 14%.

Interrogé sur la possibilité d'une alliance malgré leurs divergences sur le nucléaire, Adrien Quatennens a rappelé que "la question du nucléaire ne (les) a pas empêchés de travailler ensemble en 2012 et en 2017".

"Si son but est de se distinguer à tout prix par toutes sortes de sorties qu'on peut parfois juger excessives, ça peut rendre les choses complexes", a-t-il critiqué. "Mais Fabien Roussel sait bien qu'en 2012 et 2017 les communistes avaient aussi dans leur programme le nucléaire et on avait trouvé un moyen de régler la question : ça s'appelle un référendum".

Il a en outre estimé que "tous les ingrédients sont réunis pour que se reproduise" la dynamique de Jean-Luc Mélenchon de 2017, misant sur "un effet efficacité du vote à gauche" et la progression de "la participation populaire".

La surprise Roussel

Les Insoumis peuvent effectivement regretter que les communistes ne soient pas cette année des alliés. Fabien Roussel est en train de populariser la candidature communiste, une surprise au regard de la crise profonde traversée par le PCF ces dernières décennies.

L'ancien journaliste atteint dans certains sondages 5%, dépassant la socialiste Anne Hidalgo et jouant des coudes avec Yannick Jadot et l'ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira.

"Plus Fabien Roussel est connu, plus les intentions de vote progressent", se réjouit son directeur de campagne Ian Brossat.

Accès de tous à la viande rouge et au vin, hommage au steak-frites, défense du nucléaire et des automobilistes : "Notre stratégie consiste à nous adresser à des gens à qui la gauche ne s'adressait plus", trop occupée selon Ian Brossat à parler aux "classes moyennes et intellectuelles des centres-villes".

"Ces dynamiques sont parallèles" et ne se nuisent pas, estime le vice-président de l'institut OpinionWay Bruno Jeanbart. "Roussel la doit au fait qu'il était peu connu et commence à prendre de l'espace, il a un discours différent, est à l'aise dans les médias. Mais il ne prend pas des voix sur Mélenchon, sa dynamique correspond plutôt à l'effondrement de Hidalgo et Taubira".

La proportion d'électeurs ouvriers, employés, jeunes est plus importante chez l'Insoumis, tandis que Fabien Roussel fait mieux chez les retraités, sensibles à son "discours sur le nucléaire et le mode de vie français", ajoute le sondeur. (AFP)
 
Nombre de lectures : 93 fois












Inscription à la newsletter