ERLIN (Reuters) - L'agence allemande chargée de la cybersécurité a défendu samedi son rôle face à la vaste fuite de données sur internet révélée la veille par le gouvernement, qui a affecté des centaines de responsables politiques et personnalités publiques.
Dans un communiqué, l'Office fédéral de la sécurité des technologies (BSI) a dit avoir été alerté l'an dernier par plusieurs cas isolés de fuites de données - un député l'a notamment informé d'activités suspectes sur sa messagerie et ses comptes sur les réseaux sociaux - mais qu'il n'était pas alors en mesure d'établir un lien entre ces événements.
"Ce n'est qu'en prenant connaissance de la fuite de données via le compte Twitter 'GOd' le 3 janvier 2019 que le BSI, par un examen complémentaire mené le 4 janvier, a pu relier" ces cas entre eux, explique le communiqué.
Il a également souligné que les investigations menées jusqu'ici montraient que des comptes privés et personnels étaient principalement affectés alors que le BSI "est responsable de la protection opérationnelle des réseaux gouvernementaux".
La fuite de données révélée vendredi par le gouvernement a provoqué une vive émotion au sein de la classe politique allemande. Tous les partis ont été touchés à l'exception du parti d'extrême droite AfD selon le ministère de l'Intérieur.