Le rapport d’Antonio Guterres remis samedi au Conseil de sécurité des Nations Unies s’inquiète de la situation entre le Maroc et le Front Polisario, un mouvement armé qui conteste au royaume marocain le contrôle du Sahara occidental
La situation au Sahara occidental s’est «fortement dégradée» depuis un an, avec la reprise des hostilités entre le Maroc et le mouvement indépendantiste du Front Polisario et la pandémie de Covid-19, estime le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres dans un rapport remis au Conseil de sécurité.
Ces deux facteurs «ont considérablement modifié l’environnement opérationnel de la Minurso (opération de l’ONU formée de 235 observateurs), limitant la capacité de la mission à exécuter son mandat», ajoute-t-il dans ce document pas encore rendu public et obtenu samedi par l’AFP.
En affirmant être «profondément préoccupé» par les événements survenus depuis un an au Sahara occidental, le chef de l’ONU estime que «la reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario est un revers majeur vers l’obtention d’une solution politique» à ce conflit ancien.
«Il subsiste un risque évident d’escalade tant que les hostilités persistent» et «j’appelle donc les parties à calmer la situation et cesser immédiatement les hostilités», indique Antonio Guterres. «La reprise d’un processus politique n’en est que plus urgent» et les parties doivent s’accorder sur la nomination d’un émissaire onusien pour relancer le dialogue politique sur le Sahara occidental, insiste-t-il.
Fin du cessez-le-feu de 1991
Ce conflit est sans émissaire depuis mai 2019, toutes les personnalités proposées par le chef de l’ONU ayant été rejetées par l’une ou l’autre partie. Dans son rapport, Antonio Guterres rappelle qu’à la mi-novembre 2020 le Front Polisario avait annoncé, après des incidents avec le Maroc, qu’il ne se sentait plus engagé par le cessez-le-feu qui était en vigueur depuis 1991.
En décembre 2020, Donald Trump, rompant avec les positions américaines précédentes, avait reconnu la souveraineté du Maroc sur l’ensemble du Sahara occidental, une décision sur laquelle Joe Biden ne s’est toujours pas prononcé. Fin août, l’Algérie, qui soutient le Polisario, a rompu de son côté ses relations diplomatiques avec le Maroc, notamment en raison des positions de ce pays sur le Sahara occidental.
Les indépendantistes du Polisario réclament un référendum d’autodétermination prévu par l’ONU, tandis que le Maroc, qui contrôle plus des deux tiers de l’ex-colonie espagnole, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté. (AFP)
La situation au Sahara occidental s’est «fortement dégradée» depuis un an, avec la reprise des hostilités entre le Maroc et le mouvement indépendantiste du Front Polisario et la pandémie de Covid-19, estime le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres dans un rapport remis au Conseil de sécurité.
Ces deux facteurs «ont considérablement modifié l’environnement opérationnel de la Minurso (opération de l’ONU formée de 235 observateurs), limitant la capacité de la mission à exécuter son mandat», ajoute-t-il dans ce document pas encore rendu public et obtenu samedi par l’AFP.
En affirmant être «profondément préoccupé» par les événements survenus depuis un an au Sahara occidental, le chef de l’ONU estime que «la reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario est un revers majeur vers l’obtention d’une solution politique» à ce conflit ancien.
«Il subsiste un risque évident d’escalade tant que les hostilités persistent» et «j’appelle donc les parties à calmer la situation et cesser immédiatement les hostilités», indique Antonio Guterres. «La reprise d’un processus politique n’en est que plus urgent» et les parties doivent s’accorder sur la nomination d’un émissaire onusien pour relancer le dialogue politique sur le Sahara occidental, insiste-t-il.
Fin du cessez-le-feu de 1991
Ce conflit est sans émissaire depuis mai 2019, toutes les personnalités proposées par le chef de l’ONU ayant été rejetées par l’une ou l’autre partie. Dans son rapport, Antonio Guterres rappelle qu’à la mi-novembre 2020 le Front Polisario avait annoncé, après des incidents avec le Maroc, qu’il ne se sentait plus engagé par le cessez-le-feu qui était en vigueur depuis 1991.
En décembre 2020, Donald Trump, rompant avec les positions américaines précédentes, avait reconnu la souveraineté du Maroc sur l’ensemble du Sahara occidental, une décision sur laquelle Joe Biden ne s’est toujours pas prononcé. Fin août, l’Algérie, qui soutient le Polisario, a rompu de son côté ses relations diplomatiques avec le Maroc, notamment en raison des positions de ce pays sur le Sahara occidental.
Les indépendantistes du Polisario réclament un référendum d’autodétermination prévu par l’ONU, tandis que le Maroc, qui contrôle plus des deux tiers de l’ex-colonie espagnole, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté. (AFP)