Le Burkina Faso puis le Mali ont interdit, à quelques jours d’intervalle, l’exportation d’amandes de karité. Le marché, privé de ses deux plus gros fournisseurs d’amandes — qui, une fois transformées, donnent le beurre de karité et d’autres dérivés utilisés par l’industrie agroalimentaire—, s’est reporté sur les autres pays producteurs d’Afrique de l’Ouest...
Aussitôt la mesure annoncée, la pression est montée d’un cran sur les autres producteurs, en particulier le Bénin, le Togo et le Nigeria...Au Bénin, les prix ont augmenté de 50 % en trois semaines, au Nigeria, de 25 % sur le dernier mois et de 100 % depuis le mois de mai...
Les risques d’une interdiction prolongée sont déjà écrits, à en croire un fin connaisseur de la filière, le premier scénario étant celui d’une fuite de karité aux frontières du Mali et du Burkina Faso pour être vendu plus cher. [RFI]