Bassirou Diomaye Faye a été élu au premier tour de la présidentielle après trois années de crise au cours desquelles "les conditions d'exercice du métier de journaliste se sont progressivement dégradées dans un pays longtemps considéré comme un bastion de la liberté de la presse en Afrique", dit RSF.
En trois ans, le Sénégal a reculé de la 49e à la 94e place au classement mondial de la liberté de la presse de RSF, explique l'ONG. "Avec plus de 20 interpellations ou arrestations de journalistes depuis le mois de mars 2021, avec des dizaines d'agressions de professionnels de l’information par les forces de l’ordre ou des individus lors des manifestations, et avec des vagues de cyberharcèlement, le constat est sans appel : les multiples entraves à la liberté de la presse et au travail des journalistes s'illustrent par leur caractère politique, notamment dans un contexte électoral", dit le rapport.
Les autorités ont menacé le droit à une information plurielle "en suspendant de manière abusive l’accès à internet et aux réseaux sociaux, ainsi que celui de certains médias jugés critiques du pouvoir", ajoute-t-il. Ces faits illustrent l’urgence de garanties d’indépendance éditoriale pour les rédactions et d’une plus grande soutenabilité économique des médias, selon RSF. [TV5 avec AFP]