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Un ministre démissionne après avoir été condamné pour dissimulation partielle de son patrimoine

Mercredi 8 Décembre 2021

Alain Griset, le ministre des PME contraint à la démission
Alain Griset, le ministre des PME contraint à la démission
La justice reproche notamment à Alain Griset, le ministre délégué aux Petites et moyennes entreprises, de ne pas avoir déclaré des «participations directes» dans plusieurs sociétés.

Le ministre français délégué aux Petites et moyennes entreprises, Alain Griset, a démissionné mercredi après avoir été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir dissimulé une partie de son patrimoine.
 
«Alain Griset a donc remis sa démission en tant que membre du gouvernement» au président Emmanuel Macron et au premier ministre Jean Castex, selon un communiqué diffusé par le ministère de l’Économie dont il dépendait.
 
Au gouvernement français depuis juillet 2020, Alain Griset a été le premier ministre en exercice à comparaître devant un tribunal correctionnel. Mercredi, la justice l’a condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis et une peine d’inéligibilité de trois ans.
 
La moralisation de la vie politique en France avait été un des grands chantiers d’Emmanuel Macron, élu président en 2017 après une campagne marquée par des scandales judiciaires. La même année, le parlement avait voté une loi à ce sujet.
 
«Une réelle volonté de dissimulation»
 
En prononçant son jugement, le tribunal a retenu qu’Alain Griset «avait fait le choix de dissimuler une partie substantielle de son patrimoine» et relevé deux éléments aggravants: les fonds en cause étaient hébergés dans une banque française et il a «fait preuve d’une réelle volonté de dissimulation».
 
Il était soupçonné d’avoir intentionnellement caché à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) la détention d’un plan d’épargne en actions de 171’000 euros (environ 178’000 francs suisses) et des «participations directes» dans plusieurs sociétés comme la Française des Jeux ou Natixis.
 
Également en cause, une somme de 130’000 euros (environ 136’000 francs suisses) placés sur son plan d’épargne en actions et qui appartenait à la Confédération nationale de l’artisanat des métiers et des services (Cnams) du Nord, une organisation qu’Alain Griset dirigeait depuis 1991.
 
Devant ses juges, Alain Griset, 68 ans, un ancien artisan taxi du nord de la France, avait défendu sa probité en plaidant «une maladresse» et en rejetant toute «malhonnêteté». (AFP)
 
 
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