Lisbonne - Un des pionniers du web, le Britannique Tim Berners-Lee, a lancé lundi un "contrat pour le web", pour rendre internet "sûr et accessible" à tous, lors de la soirée d'ouverture à Lisbonne du Web Summit, la grand-messe du numérique.
"Beaucoup de choses ont mal tourné... Nous avons des +fake news+, des problèmes de respect de la vie privée, des personnes qui sont manipulées", a déclaré aux milliers de participants le physicien qui avait imaginé en 1989 un "système de gestion décentralisée de l'information", devenu l'acte de naissance du "web". Comme d'autres vétérans des technologies numériques, Tim Berners-Lee voyait dans internet le moyen de construire une plateforme ouverte à tous, pour partager des informations.
Aujourd'hui il dresse un bilan aux antipodes de ces idéaux. "Nous avons perdu le contrôle de nos données personnelles et ces données sont transformées en armes contre nous. Le pouvoir d'accéder aux informations du monde entier est manipulé par des acteurs malveillants", dénonce la fondation du World Wide Web, qu'il a fondée, dans un document expliquant sa démarche.
"Les gouvernements censurent de plus en plus l'information en ligne, allant jusqu'à bloquer l'accès à internet", s'inquiète-t-elle.
Tim Berners-Lee a appelé les gouvernements, les entreprises et les citoyens à soutenir son initiative et à négocier un "contrat complet" d'ici mai 2019, "date à laquelle 50% de la population mondiale sera connectée pour la première fois".
Le gouvernement français, Google et Facebook ont été parmi les premiers à afficher leur soutien aux principes du contrat, tels que l'accès au web pour tous, la neutralité du net et le droit fondamental au respect de la vie privée.
"Ce ne sont pas les Nations Unies du monde numérique", a toutefois précisé à l'AFP Nnenna Nwakanma, directrice des politiques à la fondation. "Nous avons des petits et des grands acteurs. C'est un appel à s'engager pour ceux qui veulent participer à la solution, qu'ils fassent partie du problème ou pas."
La fondation déplore les difficultés d'accès à internet, notamment dans les pays pauvres et pour les femmes.
Elle condamne aussi l'extrême centralisation qui s'est produite sur internet, où "des milliards de personnes accèdent au web via une poignée d'entreprises géantes".
Plusieurs initiatives similaires ont été lancées depuis les débuts d'internet, comme la "Déclaration d'Indépendance du Cyberespace", rédigée en 1996 par John Perry Barlow, fondateur de l'Electronic Frontier Foundation.
Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a reconnu en 2012 le droit à la liberté d'expression sur internet et, en 2013, son Assemblée générale a appelé les Etats à "respecter et protéger le droit à la vie privée, y compris dans le contexte de la communication numérique".
"Beaucoup de choses ont mal tourné... Nous avons des +fake news+, des problèmes de respect de la vie privée, des personnes qui sont manipulées", a déclaré aux milliers de participants le physicien qui avait imaginé en 1989 un "système de gestion décentralisée de l'information", devenu l'acte de naissance du "web".
Aujourd'hui il dresse un bilan aux antipodes de ces idéaux. "Nous avons perdu le contrôle de nos données personnelles et ces données sont transformées en armes contre nous. Le pouvoir d'accéder aux informations du monde entier est manipulé par des acteurs malveillants", dénonce la fondation du World Wide Web, qu'il a fondée, dans un document expliquant sa démarche.
"Les gouvernements censurent de plus en plus l'information en ligne, allant jusqu'à bloquer l'accès à internet", s'inquiète-t-elle.
Tim Berners-Lee a appelé les gouvernements, les entreprises et les citoyens à soutenir son initiative et à négocier un "contrat complet" d'ici mai 2019, "date à laquelle 50% de la population mondiale sera connectée pour la première fois".
Le gouvernement français, Google et Facebook ont été parmi les premiers à afficher leur soutien aux principes du contrat, tels que l'accès au web pour tous, la neutralité du net et le droit fondamental au respect de la vie privée.
"Ce ne sont pas les Nations Unies du monde numérique", a toutefois précisé à l'AFP Nnenna Nwakanma, directrice des politiques à la fondation. "Nous avons des petits et des grands acteurs. C'est un appel à s'engager pour ceux qui veulent participer à la solution, qu'ils fassent partie du problème ou pas."
La fondation déplore les difficultés d'accès à internet, notamment dans les pays pauvres et pour les femmes.
Elle condamne aussi l'extrême centralisation qui s'est produite sur internet, où "des milliards de personnes accèdent au web via une poignée d'entreprises géantes".
Plusieurs initiatives similaires ont été lancées depuis les débuts d'internet, comme la "Déclaration d'Indépendance du Cyberespace", rédigée en 1996 par John Perry Barlow, fondateur de l'Electronic Frontier Foundation.
Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a reconnu en 2012 le droit à la liberté d'expression sur internet et, en 2013, son Assemblée générale a appelé les Etats à "respecter et protéger le droit à la vie privée, y compris dans le contexte de la communication numérique".