Le Club des prisonniers palestiniens a accusé Israël, ce lundi, de continuer à affamer plus de 9 100 prisonniers depuis le 7 octobre, jusqu'à ce mois de Ramadan.
L'organisation non gouvernementale a déclaré par voie de communiqué qu'"Avec l'avènement du mois de Ramadan (aujourd'hui), l'administration pénitentiaire de l'occupation israélienne continue de pratiquer la politique consistant à affamer plus de 9 100 prisonniers après le 7 octobre, parmi lesquels des femmes, des enfants et des malades".
"En plus de cela, Israël pratique une politique de restrictions sur la pratique de rituels religieux des prisonniers, et notamment sur la prière, l’appel à la prière et la lecture du Coran", a ajouté la même source.
Le Club a aussi expliqué que "affamer les prisonniers s'est aggravé d'une manière sans précédent après le 7 octobre, à cause de plusieurs mesures imposées, comme notamment la fermeture de la cantine et la confiscation des réserves alimentaires restantes des prisonniers".
À cela, s'ajoute la réduction des repas et la mauvaise nourriture qui leur est fournie, ce qui a affecté leur état de santé, selon le communiqué.
Selon le Club : "Affamer les prisonniers constitue la politique la plus dangereuse imposée par l'occupation après le 7 octobre, en plus de la torture et des mauvais traitements, qui ont affecté tous les prisonniers, hommes et femmes, ainsi que les enfants détenus, et leur ont causé des problèmes de santé, et plus précisément au niveau du système digestif".
Depuis le début de la guerre menée par Israël contre la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, l'armée israélienne a arrêté 7 530 Palestiniens, dont certains avaient été libérés, alors que d'autres sont toujours en détention.
L'armée israélienne a également intensifié ses incursions et ses interpellations en Cisjordanie au cours de la même période, provoquant des affrontements avec les Palestiniens, qui ont fait 425 Palestiniens tués et environ 4 700 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé.
La guerre d'Israël contre la bande de Gaza a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, dont la plupart sont des femmes et des enfants, ainsi qu'une catastrophe humanitaire, d'énormes destructions des infrastructures et une famine qui ravage désormais de nombreuses régions de l'enclave palestinienne.
Pour la première fois depuis sa création en 1948, Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, à cause de ses opérations militaires à Gaza. Un arrêt rendu en janvier par la CIJ a ordonné à Tel-Aviv de prévenir la réalisation d'actes susceptibles d'être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza. [AA]