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Union africaine : Le président Sall expose les lignes de son prochain mandat 2022-2023

Dimanche 4 Juillet 2021

La juste rémunération des ressources naturelles, la justice fiscale, le changement de la gouvernance mondiale et des règles financières, etc, seront au cœur du ’’mandat’’ du chef de l’Etat sénégalais à la tête de l’Union africaine, à partir de janvier.
 
Le Sénégal va assurer la présidence tournante de l’Union africaine (UA) en 2022-2023. Une conférence des chefs d’Etat et de gouvernement du continent se tiendra à Dakar en novembre pour préparer cette présidence. Macky Sall a décliné, dimanche, sa feuille de route par visioconférence aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence (France) organisées par le Cercle des économistes.
 
’’Mon mandat va s’inscrire dans la continuité et le changement’’, a dit le président de la République, répondant à une question sur ses ’’principales ambitions’’ pour la présidence sénégalaise de l’UA.
 
Selon lui, ’’la continuité, c’est de porter la voix du continent sur les questions qui nous interpellent’’. Il a évoqué ’’le combat sur la juste rémunération de nos ressources, particulièrement les ressources naturelles, pétrolières’’.
 
Cela va poser, a-t-il souligné, ’’la lancinante question des contrats pétroliers, miniers qui ont été conclus souvent avec la législation d’une autre époque, mais qui ont été imposées aux pays africains’’. 
 
’’Il va falloir revenir sur tout cela comme d’ailleurs le G7 et le G20 ont eu le courage de revenir sur la question de la fiscalité des multinationales, faire en sorte qu’il y ait une solidarité internationale’’, a-t-il souligné.
 
Selon lui, ’’tant qu’il y aura trop de richesses d’un côté et trop de pauvreté d’un autre, personne ne pourra arrêter le mouvement des migrations y compris l’émigration clandestine(…)’’. 
 
’’Personne ne pourra arrêter l’injustice dans le monde. Il nous faut essayer d’atténuer ces différences et travailler pour une juste rémunération de ces ressources’’, a dit Macky Sall.
 
Le chef de l’Etat a également évoqué la question de la justice fiscale. ’’Et surtout si l’impôt est payé là où la richesse est produite, l’Afrique n’a pas besoin d’aide’’, a-t-il soutenu. 
 
Les pays africains doivent aussi mobiliser des ressources internes et renforcer la transparence dans la gestion budgétaire, économique, a-t-il indiqué.
 
’’Il faut qu’en Afrique aussi nous continuions à davantage mobiliser de ressources internes, qu’il y ait davantage de transparence dans la gestion budgétaire, économique’’, a-t-il dit. 
 
Le changement de la gouvernance mondiale en matière de réforme du système des Nations Unies ’’va être un point important pour le mandant’’, selon Macky Sall. 
 
L’Afrique ne figure pas parmi les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, ce qui est ’’une injustice flagrante’’, a déploré le président sénégalais. 
 
Pour Macky Sall, il faut aussi ’’changer les règles de la gouvernance financière’’. 
Selon lui, ’’c’est tout le débat sur le droit de tirages spéciaux (DTS), sur l’accès aux marchés des capitaux, la perception exagérée des risques’’ s’agissant du continent. 
 
’’Il faut faire en sorte que l’Afrique soit partie du jeu et que le continent traite à part égale avec ses partenaires, qu’on arrête de considérer toujours l’Afrique comme un bébé. Il faut que nous continuions à travailler avec tous les partenaires dans un esprit gagnant-gagnant’’, a dit Macky Sall. (APS)
 
 
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